Dossier d’œuvre objet IM04002706 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble du maître-autel de style néo-gothique : autel, quatre gradins d'autel, tabernacle, exposition, Église paroissiale Saint-Julien
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Haute
  • Emplacement dans l'édifice Choeur.
  • Dénominations
    autel, gradin d'autel, tabernacle, exposition
  • Appellations
    style néogothique

L'achat du maître-autel est mentionné dans une délibération du conseil municipal de Thorame-Haute datée du 20 janvier 1876 où il est question des rénovations réalisées à l'église paroissiale grâce exclusivement aux contributions financières des paroissiens : "notre église paroissiale a été complètement transformée par le fait des habitants, qui se sont imposés en cette circonstance des sacrifices méritoires. En effet, cet édifice n'était pas suffisamment éclairé, le maître autel tombait de vétusté. [...] Actuellement un élégant maître autel orne le sanctuaire convenablement restauré".

Il a été réalisé par la maison toulousaine Virebent.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1876, daté par travaux historiques
  • Lieu d'exécution
    Commune : Toulouse
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Virebent
      Virebent

      Auguste Virebent (1792-1857), architecte briquetier est à l'origine de la création d'une briqueterie "des frères Virebent" à Launaguet près de Toulouse, qui fut en activité entre 1829 et 1965.

      Le 18 juillet 1831, Auguste Virebent obtient un brevet d'invention pour des procédés techniques tout à fait nouveaux. Il met au point des presses, permettant de donner aux briques encore fraîches la forme et la dimension voulue, un format identique et une texture plus fine et plus facile à tailler. Il met également au point la "plinthotomie", sorte de machine agissant comme un emporte-pièce pour découper diverses formes sur la pâte encore fraîche. Désormais, pour orner les corniches, réaliser des colonnes, pilastres ou chapiteaux, le tailleur de pierre est remplacé par un emporte-pièce. Enfin, il met au point une nouvelle façon de travailler les terres en juxtaposant deux types de pâtes. Ces inventions sont à l'origine de l'industrialisation du travail de la terre cuite et de la briqueterie. Il s'agit donc d'une production industrielle réalisée à partir de grands moules.

      La briqueterie proposait un catalogue très important à ses clients et les commandes se passaient soit à Launaguet soit dans les bureaux à Toulouse. Un même objet pouvait être réalisé en plâtre pour les salons et églises, en terre cuite pour les extérieurs, en grès cérame ou encore en émail à partir de 1858.

      Il s'agit d'une entreprise familiale :

      - la première génération, celle du fondateur Auguste, comprend également Prosper et Sylvain, deux frères d'Auguste, qui s'occupent de la gestion financière et matérielle, tandis que Victor, avocat, gère les contentieux. A la mort d'Auguste Virebent, ses frères continuent de faire fonctionner la briqueterie, jusqu'au retour du fils d'Auguste, Gaston, parti étudier le dessin et l'émail à Paris.

      - la seconde génération est donc celle du fils ainé d'Auguste Virebent, Gaston. Il fait ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse puis se forme à Paris chez l'ornemaniste Liénard et dans l'atelier de l'émailleur Joseph Devers. Décorateur et céramiste, il donne la préférence à la statuaire religieuse et au mobilier sacré.

      - la troisième génération est celle du fils de Gaston, Raymond (ou Gaston-Raymond) (1874-1965) : il reprend la manufacture en 1925, à la mort de son père. Il la dirige jusqu'en 1965 (date de fermeture de la manufacture).

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      fabricant de mobilier religieux signature

Ensemble en calcaire constitué d'un autel-tombeau adossé, surmonté de gradins d'autel en escalier enserrant un tabernacle architecturé sur lequel repose une exposition munie d'un dais d'exposition. La porte du tabernacle est en bois, ornée de verroterie en bâte et d'une plaque de bronze repoussée.

Décor foisonnant à relief en réserve sur les gradins et haut relief sur l'autel.

Deux anges en prière, en plâtre, sont posés sur le gradin supérieur.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • élévation, droit
  • Matériaux
    • calcaire, taillé, décor à relief en réserve, décor en haut relief
  • Précision dimensions

    Dimensions de l'autel : h = 93 ; la = 270 ; pr = 95. Dimension du tabernacle : h = 96.

  • Précision représentations

    Ensemble de style néo-gothique.

    Les deux côtés et le devant d'autel accueillent cinq quadrilobes à redents : au centre le Christ avec son nimbe crucifère, de part et d'autre les quatre évangélistes. Entre les trois quadrilobes de la face de l'autel, saint Julien, a senestre et saint Georges sont figurés en pied. Rappelons que Julien est le titulaire de l'église et saint Georges, le saint patron du village.

    Sur la porte du tabernacle, on retrouve le Christ du Jugement dernier : assis, bénissant, dans une mandorle.

    Le tabernacle et le dais d'exposition présentent toutes les caractéristiques de l'architecture gothique : remplage en polylobes, baies en arc brisé, pinacles, choux frisés.

  • Inscriptions & marques
    • signature, gravé, sur l'oeuvre
    • inscription concernant le lieu d'exécution, gravé, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Marque de fabricant de chaque côté de l'autel : VIREBENT / FRERES ET FILS / TOULOUSE.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Précisions sur la protection

    1987/08/24 : inscrit au titre objet

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Thorame-Haute. 20 janvier 1876. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 485.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général