Dossier d’œuvre architecture IA04000483 | Réalisé par
Feracci-Reynier Françoise
Feracci-Reynier Françoise

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1974 à 2007, spécialisée dans l'étude du mobilier (civil et religieux). Chargée d'études documentaires à la Conservation régionale des Monuments historiques à partir de 2007, puis au centre national des archives d'outre-mer.

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  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Laurent
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Commune Saint-Lions
  • Cadastre 1837 A2 1035 ; 1989 A2 372

L'état actuel de l'église, mentionnée dans les visites pastorales d'Ancien Régime, peut dater du 17e siècle ; l'enduit recouvrant les murs ne facilite pas l'analyse du bâtiment. On peut cependant noter une rupture au niveau du choeur, indiquant peut-être une reconstruction de la nef ou de celui-ci. La sacristie a été créée grâce à un mur séparant le choeur de l'abside, dans la seconde moitié du 19e siècle ; son plafonnage est indiqué en 1853. En 1874, l'église était en très mauvais état ; le clocher fut reconstruit en 1876 et les réparations de la nef réalisées ensuite. L'agrandissement des fenêtres sud du choeur et de la nef fut voté en 1879. Le pilier sud-ouest de la première travée fut échancré pour installer les fonts baptismaux en 1880 ; le pilier nord-est de la deuxième travée l'avait été l'année précédente pour constituer une niche pour une statuette. Une clef pour assurer la solidité de l'édifice fut placée en 1890. Le projet d'ouvrir une chapelle faisant pendant à celle de la Vierge n'a jamais été réalisé. Les traces d'arrachement visibles sur le mur nord de la chapelle de la Vierge correspondent peut-être à la délibération du conseil municipal visant à le reculer de 1,40 m pour agrandir cette chapelle, en 1893. La même année, la tribune fut démolie, le sanctuaire pavé et l'oculus agrandi.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle

La nef de deux travées est voûtée d'arêtes se prolongeant en piliers angulaires ou centraux ; les deux travées sont séparées par un petit doubleau. Une tribune maçonnée, à laquelle on accède par un escalier en bois est construite dans la première travée ; elle est soutenue par deux grosses poutres qui encadrent l'axe de la porte d'entrée. Une chapelle latérale peu profonde s'ouvre dans la deuxième travée, au nord ; son arc d'entrée est légèrement outrepassé sur le côté ouest où il retombe sur un bloc de mollasse ocre-rose tandis qu'à l'est, il repose sur un corbeau mouluré. La chapelle est couverte d'un berceau plein-cintre irrégulier. Le choeur, à peine plus étroit que la nef, est couvert d'un berceau avec pénétrations ; son fond est plat, avec une porte donnant dans la sacristie, côté nord.

Le sol de la nef et presque tout celui du choeur sont refaits en ciment ; celui de la chapelle conserve ses carreaux en terre cuite.

La sacristie est en forme d'abside à la courbure irrégulière.

Le choeur est éclairé par une fenêtre en plein cintre (à profond ébrasement) côté nord, une fenêtre segmentaire côté sud, la nef étant seulement munie d'un oculus dans la façade ouest et d'une fenêtre dans le mur sud de la deuxième travée.

La porte d'entrée, placée dans le mur sud de la première travée, est peu large, segmentaire et à ébrasement intérieur.

Un enduit ciment recouvre la plupart des murs extérieurs, à l'exception des murs nord de la chapelle latérale et du choeur, laissant voir des moellons de mollasse rose, de mollasse gréseuse jaune et de calcaire et, côté sud, une porte en plein-cintre, en mollasse coquillière rose, murée. Un cordon en quart-de-rond court au sommet des murs extérieurs de la nef et deux épais contreforts épaulent la séparation entre les deux travées. Le sommet des murs du choeur est couvert par une génoise à un rang.

Sur la façade ouest, les chevrons de la toiture sont prolongés par des corbeaux récents.

Le clocher-mur à deux arcades plein-cintre est bâti à l'aplomb du mur est du choeur.

La chapelle s'appuie contre le contrefort nord ; l'extérieur de son mur nord présente des arrachements et la trace de l'ouverture du volume intérieur.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • molasse moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

L'édifice a été fragilisé par l'échancrure du pilier sud-ouest de la première travée et du pilier nord-est de la deuxième travée, entraînant la pose d'un tirant métallique. La sacristie est en très mauvais état, son plafond est effondré. L'enduit ciment recouvrant tous les murs extérieurs occasionne une remontée d'humidité à l'intérieur, abîmant murs et peintures.

Documents d'archives

  • Registre de la paroisse de Saint-Lions. 2e moitié 19e siècle. Archives paroissiales, Barrême (déposées au presbytère de Barrême) : non côté.

  • Eglise de Saint-Lions [Projet de réparation de l'église paroissiale]. / Dessins, encre sur calque, par Chailan, 1874. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 416.

Date d'enquête 2005 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Feracci-Reynier Françoise
Feracci-Reynier Françoise

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1974 à 2007, spécialisée dans l'étude du mobilier (civil et religieux). Chargée d'études documentaires à la Conservation régionale des Monuments historiques à partir de 2007, puis au centre national des archives d'outre-mer.

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