Le premier cimetière de Saint-André se trouvait autour de l'église paroissiale, au coeur du village. Dans une visite pastorale de 1708, l'évêque indique que le cimetière "entoure l'église" et qu'il se trouve sur un terrain "irrégulier" entre entre l'église et la chapelle des pénitents (aujourd'hui disparue). En 1764, il est décrit comme en bon état mais trop petit, on ne peut cependant l'agrandir car le seigneur de Saint-André le trouve trop proche de son château (référence : IA04002564) .
A une date indéterminée, 1788 selon certains auteurs, fin 18e siècle ou début 19e siècle certainement, le cimetière est une première fois transféré. Une délibération du conseil municipal du 9 juin 1904 décide en effet la vente du "terrain de l'ancien cimetière situé à Saint-André, sur le bord de la route de St-André à Castellane, section D N°18, La Féraille, [parcelle] n°9". Le procès-verbal d'adjudication de la vente est datée du 13 novembre 1904. Ce cimetière avait été jugé, lors de l'enquête commodo et incommodo de 1861, inadapté en raison de "son exiguïté", de son emplacement "sur un terrain très humide" et de sa trop grand proximité des habitations du village.
La même enquête donne son aval pour l'installation du nouveau cimetière, le troisième donc, "sur la droite de la même route, à la distance de 190 mètres des habitations". La décision de transférer le cimetière avait été prise par délibération du conseil municipal le 30 mars 1856. Deux ans après, le 3 octobre 1858, le conseil décide l'achat des terrains et ainsi, par acte du 23 octobre 1861, la commune de Saint-André achète les deux parcelles (cadastre de 1838, section D18, parcelles 18 et 22) afin d'établir un nouveau cimetière. La réception des travaux a lieu le 3 septembre 1863. En 1864, le conseil décide de l'érection d'une croix "indispensable pour livrer le cimetière à sa destination", elle est exécutée et posée par le sieur Bérard.
Par une délibération du 19 février 1933, le conseil municipal décide de l'agrandissement du cimetière par l'achat d'une parcelle contiguë, au sud. Le cimetière prend alors son aspect actuel : l'ancien mur de clôture est partiellement abattu au sud et reconstruit tandis que le mur nord côté canal de Saint-Antoine est réparé. L'ancien portail est restauré tandis qu'un nouveau est percé pour donner accès à la partie récente, suffisamment large pour permettre le passage du corbillard. La nouvelle partie structure la répartition des concessions de part et d'autre d'une allée centrale. Enfin le canal d'arrosage de St-Antoine est couvert en buses de ciment "afin de faire cesser l'humidité constante qu'occasionnait ce canal au cimetière". Les travaux sont exécutés par Michel Germain, entrepreneur de travaux publics à Ubraye et sont réceptionnés le 17 septembre 1935.
Entrepreneur de travaux publics à Ubraye (04), actif dans le 2e quart du 20e siècme.