Dossier d’œuvre architecture IA04001761 | Réalisé par
  • inventaire topographique
château de Montblanc
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Entrevaux
  • Commune Val-de-Chalvagne
  • Lieu-dit Montblanc
  • Cadastre 1830 B 344, 345 ; 1983 125B2 388
  • Précisions anciennement commune de Montblanc ; commune rattachée à

Le site du village de Montblanc est un ancien site castral. Un premier château a sans doute précédé les aménagements ici décrits, qui sont connus localement sous le nom de "Tour des Sabran" (en 1790, il est fait mention de l'émigré Sabran, ancien seigneur de Montblanc et de Villevieille), et dont l'origine remonte probablement au 16e siècle. Les vestiges actuels ne donnent probablement qu'un aperçu réduit des bâtiments seigneuriaux d'origine. Effectivement, on remarque un grand nombre de petits blocs de tuf qui semblent en remplois dans les élévations du village, ce qui témoignerait d'un ancien pillage des matériaux du château. Un inventaire après décès, rédigé en 1679, donne la description des pièces et de leur mobilier. Ainsi, chaque étage comportait trois pièces. La cave comportait une cuve en chêne, cinq tonneaux cerclés, une grande futaille en chêne et une autre en châtaignier. Au rez-de-chaussée, la cuisine était équipée d'un vieux pétrin, d'un dressoir pour les ustensiles, d'une petite table, d'une cheminée garnie de ses accessoires ordinaires et deux « poutagiers ». Dans la chambre où le seigneur était décédé (située au premier étage) se trouvait une longue table, un châlit, une armoire à serrure, une caisse également pourvue d'une serrure, un vieux coffre, un banc garni de vieux drap vert, cinq fauteuils, la moitié d'un corps de cuirasse, quelques arquebuses et une « monstre au soleil sur pierre d'ardoise » (cadran solaire). Dans les deux autres pièces de cet étage, se trouvaient des meubles en noyer, un tapis, deux tableaux religieux, quelques armes et quelques livres. L'ameublement du second étage laisse penser à une chambre ou à salon où les repas étaient servis. Le troisième étage comportait trois chambres réservées aux valets, avec du mobilier en mauvais état. Au grenier, un coin au levant et au midi servait de « garenne pour les lapins », mais la présence de rats diminuait le nombre de petits. C'est là que s'entassaient « d'antiques armes et armures ». En 1788, Achard dans sa description du village de Montblanc, précise que « le Château est ancien. On y voit des embrasures de canons, les murs en sont fort épais. Quoiqu'il soit élevé, une source abondante est conduite par un canal sur la terrasse pratiquée devant la porte du Château sur laquelle sont les armes de la maison de Sabran ». Le cadastre de 1830 indique que la parcelle 344 est une "terrasse" et que la parcelle 345 est une "maison et chambre", appartenant à Meiffret Jean, avoué à Castellane. Lequel possède également les parcelles 342 ("jardin") et 343 ("terre vague") ainsi qu'un bâtiment en ruine au village (parcelle 311) et d'autres terrains au bord du ravin de Paillon. Il est possible qu'à cette époque, les bâtiments ne soient plus utilisés que comme bergerie. En effet, l'état de section de ce cadastre désigne le secteur situé à l'ouest du château sous le toponyme "l'Ouert du Jas".

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle

Ce château occupe la partie ouest de l'échine sur laquelle est installé le village de Montblanc, il garde le départ du chemin vers Briançonnet. Il est constitué d'une grande plate-forme (la "terrasse" du cadastre napoléonien), aménagée au sommet de l'éperon rocheux avec des murs de soutènement, et d'un bâtiment ruiné qui domine la Chalvagne. Le bâtiment est construit sur au moins trois étages : deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée qui correspond au niveau de la plate-forme. Il est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de tuf, plus ou moins équarris et assisés en petit appareil. Les bases des murs, appuyées sur la roche en place, ainsi que les chaînes d'angles sont en pierre de taille de tuf. L'épaisseur des murs varie de 1 mètre à 1,7 mètres. Une galerie rectangulaire (environ 30 cm de côtés), en pente douce, est percée en diagonale dans l'épaisseur du mur sud, à sa base. Sa fonction reste inconnue. Au rez-de-chaussée, subsiste la citerne, constituée d'une petite pièce d'1,5 mètres de haut, couverte par une voûte en berceau plein-cintre. La voûte est clavée en moellons de tuf et les murs portent des restes d'enduit d'étanchéité au béton de chaux. Cette citerne était alimentée en eau des toitures par une ouverture constituée de deux tuiles creuses traversant l'épaisseur de la voûte. Les éventuels niveaux supérieurs, ainsi que la toiture, ont totalement disparus.

  • Murs
    • calcaire petit appareil
    • tuf petit appareil
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée, []

Bibliographie

  • GRAC, Fernande. Les villages du val de Chalvagne. Puget-Théniers : Les Editions du Mercantour, 2005, 176 p.

    p. 142-143 : inventaire après décès de 1679.
Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général