Dossier d’œuvre architecture IA04001111 | Réalisé par
  • inventaire topographique
chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Saint-André-les-Alpes
  • Commune Angles
  • Lieu-dit le Moustier
  • Adresse V.C. 2
  • Cadastre 1838 A2 58 ; 1982 A2 117

La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours est édifiée en 1870 à la demande de l'abbé Féraud, curé de la paroisse d'Angles, à proximité d'une ancienne chapelle bâtie en 1618 et détruite en 1862 pour cause de vétusté (l'ancienne chapelle apparait sur le cadastre de 1838 à quelques mètres de l'emplacement de l'actuelle chapelle). La chapelle actuelle est bénie le 24 août 1873 par le père Joseph Gibert, curé doyen de Senez, originaire d'Angles. La façade porte les dates 1873 et 1910 et une devise que l'on retrouve aussi sur la façade de la chapelle de Verimande à Annot. Le choeur de la chapelle est orné de peintures monumentales dans un style proche de celui de l'église paroissiale Notre-Dame d'Angles (IA04000230) et qui pourraient dater de la construction de la chapelle ou des campagnes de travaux dont a bénéficié l'église en 1884 et en 1898. Ce petit édifice, qui est aujourd'hui désaffecté et qui sert de remise à bois, est en mauvais état.

Située au nord-ouest à la sortie du village, la chapelle est desservie par la voie communale 2 qui conduit à Méouilles. De plan allongé, elle se compose d'une nef unique à deux travées en plein cintre séparées par un arc doubleau. L'abside, voutée d'ogives, est délimitée par un chevet à trois pans. L'édifice est couvert d'un toit à longs pans en tuiles creuses et d'un toit polygonale au niveau du chevet. La couverture est soulignée par deux rangs de génoise maçonnée. La façade en pignon se compose d'une porte en plein cintre et d'un oculus. Un clocher-mur à une baie en plein cintre est couvert d'un toit à deux pans sommé d'une croix en fer forgé. La façade en pignon conserve des traces de décors et d'inscriptions peintes. Les élévations extérieures sont consolidées par une ceinture métallique et présentent des raccords en ciment. L'intérieur de la chapelle est éclairé par un oculus au sud-est et par trois ouvertures en plein cintre percées dans chaque pan du chevet.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    désaffecté, mauvais état
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
    • décor stuqué
  • Représentations
    • ornement architectural
    • ornement géométrique
    • ornement végétal
    • étoile
    • croix
    • tête
    • ange
    • saint
    • AM
  • Précision représentations

    La façade en pignon conserve la trace d'un décor peint constitué de faux appareillages, de faux encadrements et d'un phylactère recevant une inscription placée au-dessus de la porte. Cette inscription consiste en une devise (aujourd'hui difficile à lire mais mentionnée par les sources) : 1873 [VETU]STAS ME EVERTIT P[IET]AS ME EREXIT [1910] qui signifie : le temps me détruit, la piété m'édifie. L'intrados de l'arc triomphal et les pilastre qui délimitent le choeur sont peints de motifs géométriques et végétaux stylisés. Ils représentent une frise dans une gamme de marron, rouge, bleu, vert et gris. Les pilastres ouest et est se partagent le symbole marial AM. La voûte du choeur est parsemée d'étoiles dorées sur un fond bleu. Les murs du choeur sont habillés d'un faux appareillage peint et de croix fleuronnées dorées. Une large frise horizontale à motifs géométriques orne les trois pans de mur du chevet. L'arc doubleau de la nef et les pilastres sur lesquels il repose sont couverts d'un faux appareillage peint en gris. Les vitraux du choeur représentent, à l'ouest, saint Antoine et, au nord, saint Honorat (la baie centrale n'a plus de vitrail). Une tête d'ange stuquée couronne chaque ouverture du choeur et la clé de la voûte d'ogives.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune, []

Les peintures monumentales du choeur sont à rapprocher de celles de l'église paroissiale Notre-Dame d'Angles (référence IA04000230) et de celles des églises paroissiales Saint-Jean-Baptiste de Barrême (références dans la base Palissy : IM04000756, IM04000757) et Saint-Pierre et Saint-Paul de Castellet-lès-Sausses (référence dans la base Palissy : IM04000438), dont la similitude permet de penser qu'il s'agit du ou des mêmes auteurs. Elles pourraient être attribuées aux peintres Gombert ou Lamberty, intervenus à Barrême et à Castellet-lès-Sausses.

Documents d'archives

  • Direction générale des domaines. Inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale d'Angles dressé en exécution de l'art. 3 de la loi du 9 décembre 1905, 12 février 1906. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 V 65

    Inventaire descriptif et estimatif des biens contenus dans l'église d'Angles et la chapelle Notre-Dame, à 500 mètres du village sur la route de Méouilles. Il est noté que l'église daterait de l'année 1686 (information rayée à l'encre et attribuée d'un faux par un lecteur). Il est déclaré que la chapelle Notre-Dame a été construite en 1870.

Bibliographie

  • GEAN, Jacky, GIORDANENGO, Jean. A l'ombre du clocher. Histoire d'un pays entre Var et Verdon. Breil-sur-Roya : Les Editions du Cabri, 1997. 207 p. : ill.

    p. 173-176
Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers