Dossier d’œuvre architecture IA84000509 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
Café Fin de siècle
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse place du Clos
  • Cadastre 1982 CK 815, 1008
  • Dénominations
    café
  • Appellations
    Café Fin de siècle

HISTORIQUE

Ce café dont la date de création est inscrite sur le bâtiment même (1899) est lié à l'opération d'urbanisme que représentait le percement du passage Vidau.

Charles Vidau dirigeait à la fin du siècle dernier une entreprise de construction qui a réalisé à Cavaillon ce café, le passage qui le longe et la rue Liffran, le bâtiment du Crédit Lyonnais situé sur la rive sud du cours Bournissac ainsi que la maison, éloignée de quelques mètres, qu'occupe toujours sa petite-fille Madame Berger. Charles Vidau travaillait avec ses fils qui œuvraient aux décors sculptés des façades tandis que les mosaïques étaient réalisées par des maçons italiens. Leur association a cessé à la veille de la première guerre mondiale.

Bien qu'il n'en reste aucun vestige, les témoignages oraux évoquent un petit théâtre adossé au café (actuelle parcelle 817) dont l'entrée se faisait probablement par la porte sculptée du passage.

La salle de restaurant du premier étage était à l'origine un cercle de réunion. Les quatre tableaux qui sont signés B. GUIBERT CAVAILLON ont été restaurés ces dernières années, les panneaux de gypserie ont été repeints et la porte sculptée du passage est nettoyée depuis octobre 1986. Le mobilier actuel, récent, a été composé dans le style du café.

DESCRIPTION

Situation

Localisé au sud-ouest de la ville, le café "Fin de Siècle" est placé entre la place du Clos et la rue Pélident.

Composition d'ensemble

Le café et le restaurant n'occupent qu'une surface rectangulaire limitée au nord par la parcelle 817 mais il faut prendre en compte le passage étroit et rectiligne qui relie la place et la rue et qui appartient à la même maison. Une porte de l'arrière salle du café donne dans le passage.

Matériaux

Façade sud en pierre de taille calcaire blanche. Décor du café en gypserie.

Structure

Bâtiment de deux étages carrés sur rez-de-chaussée ainsi que sur le passage (approximativement à hauteur du plafond du café). En sous-sol, se trouve une cave (non visitée). L'arrière salle au nord du café est couverte de solives apparentes formant un plafond intermédiaire. On accède aux étages par un escalier placé à l'ouest contre le passage.

Élévations extérieures

- Élévation principale sud : homogène à trois niveaux et quatre travées divisées en type 11 (passage) et 32 G. Le passage est pratiqué sous la travée gauche, légèrement en biais par rapport au reste de la façade. Le décor mouluré et sculpté est abondant, particulièrement autour de l'entrée du passage et sous le balcon du second niveau sous forme de consoles à motifs végétaux. Entre ces consoles s'inscrit en deux panneaux le nom du café en mosaïque rouge sur fond doré.

Enseigne en mosaïque dorée.Enseigne en mosaïque dorée.

Couverture

Toiture à deux pans couverte de tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée : la salle du café occupe la plus grande partie, largement éclairée par les deux baies ; vitrées au sud.

Au nord une porte centrale donne accès à petite salle de jeux et à une cuisine, une porte latérale conduit à un long couloir et des toilettes.

Le mobilier fixe du café comprend un comptoir de bois avec barre en cuivre, des banquettes et des séparations perpendiculaires au mur.

Un abondant décor mouluré et peint couvre intégralement le plafond et les murs tandis qu'au sol une mosaïque de couleur marron blanc et noir forme un large motif.

Les moulurations du plafond de couleur jaune clair sur fond blanc cassé se composent de panneaux imbriqués contenant des motifs végétaux ou géométriques et de trois rosaces dont la plus grande au centre est ornée de personnages mi-humains mi-végétaux. Les voussures sont interrompues régulièrement par les chapiteaux volumineux à grotesques des pilastres cannelés marquant trois travées dans la longueur.

Ces travées contiennent des miroirs surmontés de têtes de faunes légèrement différentes les unes des autres, de couleur rouge, de deux panneaux centraux à motifs de trophées et de rubans colorés et, aux extrémités, de quatre tableaux encastrés dans une bordure dorée (positionnés en A, B, C, D).

Chacun représente une scène galante différente traitée dans des tonalités beige-marron, d'une facture large et assez plate. Le tableau (B) montre un jeune homme posant une couronne de fleurs sur la tête d'une jeune fille.

Enfin la porte centrale nord au cadre bleu roi, rouge et beige, surmontée par un jeune Bacchus est encadrée par deux panneaux moulurés. Celui de droite évoque les moissons, celui de gauche (en partie coupé par la porte latérale) évoque les vendanges.

La porte d'accès du restaurant, à gauche de la vitrine du café, présente sur son seuil en mosaïque blanche et noire l'inscription en rouge : C. VIDAU- 1899 .

Un escalier long et étroit à trois volées droites conduit à la grande salle de restaurant dont le seul décor est la corniche moulurée du plafond.

Au nord de la salle se trouve la cuisine. Le deuxième étage est réservé à un appartement (non visité).

CONCLUSIONS

Seuil daté de 1899.Seuil daté de 1899.

Ce café unique dans Cavaillon, au décor exceptionnel par sa profusion et son état de conservation (les guirlandes de gypserie ont malheureusement été empâtées par la dernière couche de peinture) est certainement le dernier vestige de l'âge d1or des nombreux cafés de la ville, entre les années 1860 et la seconde guerre mondiale, dont les souvenirs des cavaillonnais évoquent la splendeur. Le café "Fin de Siècle" est non seulement intéressant à ce titre (aucun autre décor de café n'a survécu) mais également en tant qu’œuvre de Charles Vidau, auteur du passage contigu et de l'0pération d'urbanisme de la rue Liffran.

Ce café dont la date de création est inscrite sur le bâtiment même (1899) est lié à l'opération d'urbanisme du percement du passage Vidau. Charles Vidau dirigeait à la fin du siècle dernier une entreprise de construction qui a réalisé à Cavaillon ce café, le passage qui le longe et la rue Liffran, le bâtiment du Crédit Lyonnais et sa maison sur le cours Bournissac, qu'occupent toujours ses descendants. Charles Vidau travaillait avec ses fils, qui œuvraient aux décors sculptés des façades tandis que les mosaïques étaient réalisées par des maçons italiens. Leur association a cessé à la veille de la première guerre mondiale. La salle de restaurant du premier étage était à l'origine un cercle de réunion. Les quatre tableaux ont été restaurés ces dernières années, les panneaux de gypserie ont été repeints et la porte sculptée du passage nettoyée en 1986. Ce café unique dans Cavaillon, au décor exceptionnel par sa profusion et son état de conservation est le dernier vestige de l'âge d'or des cafés de la ville entre 1860 et la seconde guerre mondiale. Il est intéressant à cet titre, mais aussi comme témoignage des travaux d'urbanisme de Charles Vidau à la fin du 19e siècle. Le mobilier actuel est récent mais a été composé dans le style du café : tables de marbre, chaises en rotin et bar en bois sombre. Bien qu'il n'en reste aucun vestige, les témoignages oraux évoquent un petit théâtre adossé au café dont l'entrée se faisait probablement par la porte sculptée du passage.

Le café occupe une parcelle rectangulaire le long du passage Vidau, sur lequel il ouvre, entre la place du Clos et la rue Pélident. La façade sud est pierre de taille calcaire blanche. L'édifice comprend deux étages carrés sur rez-de-chaussée et un sous-sol. L'élévation sur la place est homogène, à trois niveaux et quatre travées. Le passage est pratiqué sous celle de gauche. Le décor mouluré et sculpté est abondant, particulièrement autour de l'entrée du passage, sous forme de consoles à motifs végétaux. Entre ces consoles s'inscrit en deux panneaux le nom du café en mosaïque rouge sur fond doré ; sur le seuil une autre mosaïque portant le nom de l'entrepreneur et la date. Le rez-de-chaussée comprend la salle de café, largement éclairée par les deux vitrines au sud, derrière se trouvent une petite salle de jeux et une cuisine ; une porte latérale conduit à un long couloir et à des toilettes. Un escalier à volées droites conduit à la grande salle de restaurant et à une deuxième cuisine derrière. Le deuxième étage est réservé à un appartement, (non visité). Dans la salle de café, un abondant décor : mosaïque au sol, gypseries au plafond et sur les panneaux des murs, miroirs et quatre peintures de genre sur les murs ; les trois lustres (dont un central plus complexe) semblent être également d'origine.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • décor stuqué
    • mosaïque
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    inscrit MH, 1991/10/14
  • Précisions sur la protection

    Façade sur la place ainsi que sa toiture correspondante ; salle de café avec son décor ainsi que la devanture et la marquise du café Le Fin de Siècle (cad. CK 815, 1008) : inscription par arrêté du 14 octobre 1991.

  • Référence MH

Appartement du deuxième étage non visité.

Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers