Sur le cadastre de 1838, l'emplacement de l'actuel immeuble est divisé en trois parcelles (parcelles 20, 21 et 22), sans doute alors trois maisons et l'emprise au sol de ces trois parcelles réunies n'est pas tout à fait la même que celle observée aujourd'hui. L'encadrement de la porte d'accès aux étages, sur la Grand Rue (Rue Basse), porte la date de 1904. La construction ou la reconstruction du bâtiment peut donc être vraisemblablement dater de la 2e moitié du 19e siècle, avec un achèvement avant 1904 : les matrices cadastrales portent la mention d'une augmentation de construction pour la parcelle 22 en 1876, sans doute le début des modifications.
Il peut y avoir deux explications à cette reconstruction : la première est l'élargissement de la Rue Basse (portion comprise entre la place de l'Eglise, la place Charles-Bron et l'avenue de la Gare) entre le cadastre de 1838 et 1868 (date la plus ancienne relevée sur une clé d'encadrement de la porte d'entrée de la maison parcelle AC 151). Un alignement très net des façades est en effet effectué à cette période, la façade du bâtiment a donc nécessairement été reprise. La seconde explication à la création et/ou l'agrandissement du Café du Commerce est l'essor économique dont bénéficie Saint-André à l'arrivée de la ligne de chemin de fer après 1889 : le village, tête de ligne, assure alors la desserte en diligence de toute la vallée du Verdon et prospère.
Le passage sous la travée occidentale, toujours existant, est également déjà noté sur le cadastre napoléonien, il donne accès à l'Androne, petite ruelle à l'arrière du bâtiment.