• inventaire topographique
atelier de teinture des filets de pêche, dit Prud'homie de pêche Teinturerie ou Le Chaudron, actuellement cercle de sociabilité
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit quartier de l' Estaque-Eglise ou de l'Estaque-Plage
  • Adresse 110 boulevard Roger-Chieusse
  • Cadastre 1978 Estaque K 248
  • Dénominations
    atelier
  • Précision dénomination
    atelier de teinture des filets de pêche
  • Appellations
    Prud'homie de pêche - Teinturerie, Le Chaudron
  • Destinations
    cercle de sociabilité
  • Parties constituantes non étudiées
    logement

Edifice exceptionnel par la conservation des installations et par sa rareté même : habituellement dans les petits ports, chaque pêcheur avait son propre chaudron et teignait lui-même ses filets. Il convient de souligner que l'institution des prud'homies de pêche est une particularité méditerranéenne.

En 1899, Joseph Olive, marchand de planches et entrepreneur, construit un magasin, augmenté en 1900 d'un logis. En 1910, le bâtiment est vendu à la Compagnie des prud'hommes des patrons-pêcheurs de Marseille qui procède à un agrandissement et à l'aménagement au rez-de-chaussée de l'atelier de teinture des filets de pêche. L'étage conserve sa fonction de logement, pour le gardien. La façade actuelle date de cette campagne. Le bâtiment était traditionnellement appelé Le Chaudron, en référence aux cuves servant à la teinture des filets. Il est aussi parfois dénommé prud'homie, terme impropre puisque son usage n'était pas dévolu à l'activité de gestion des affaires professionnelles, le siège social de la prud'homie de Marseille se trouvant en centre-ville. Il semble que cet édifice a remplacé un chaudron plus ancien, dont l'emplacement devait se situer à proximité de l'impasse du Chaudron, étroite venelle proche de l'ancien rivage, bordée de maisons de pêcheurs. Avec la généralisation des filets de pêche en nylon, la teinture des filets est devenue inutile. En 1981, lors d'une première enquête d'urgence réalisée par le service, une source orale a situé la fin de cette activité dans les années 1960. Après 1981, la prud'homie a loué le bâtiment à une association, tout en conservant l'ensemble des installations de la teinturerie. En 1998, l'édifice a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

La façade ordonnancée présente trois travées, avec une grande porte centrale, surmontée d'un vaste cartouche rectangulaire portant l'inscription Prud'homie de pêche/Teinturerie. Au rez-de-chaussée et à l'étage, contre le mur du fond s'alignent les installations pour la teinture, toutes en briques, structurées par des poutrelles de fer. Le sol est constitué d'une dalle de ciment. Les installations comprennent plusieurs cuves en cuivre, de tailles plus ou moins importantes suivant leur usage, un canal et des pompes pour la circulation de l'eau, des fosses de trempage et des box de protection pour les pêcheurs chargés d'extraire les filets des fosses de trempage. Au rez-de-chaussée à droite, des petites pièces appelées cabanons servaient de bureau pour le garde et d'entrepôts pour les filets et le tanin. A gauche se trouvait à l'origine un espace libre divisé en deux par un plancher intermédiaire pour le séchage des filets après teinture.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété d'un organisme professionnel
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1998/05/19
  • Précisions sur la protection

    La teinturerie, en totalité, y compris l'ensemble des installations intérieures (cad. 1978 K 248) : inscription par arrêté du 19 mai 1998.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties. 1882-1912. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P 1849 à 1852

    cases 986, 2453 et 2492
Date d'enquête 1999 ; Date(s) de rédaction 2002