Dossier collectif IA04002322 | Réalisé par
  • inventaire topographique
abris troglodytiques
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    abri troglodytique
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Le Fugeret

Les abris naturels que forment les chaos rocheux et les blocs de grès ont sans doute été utilisés dès la Préhistoire. Ils ont pu également servir de refuges lors des périodes troublées de l'Antiquité tardive, puis lors des crises des 14e et 15e siècles (crues et très graves inondations dans les années 1330, suivies de guerres civiles et de pillages par des bandes de routiers). Cependant, les aménagements en pierre sèche qui y sont visibles aujourd'hui datent plus vraisemblablement des 17e, 18e et 19e siècles et sont le fait d'une re-colonisation du territoire agricole et pastoral. Trois dates ont été repérées, gravées sur la paroi ou sur une maçonnerie ; l'une de la fin du 17e siècle (1690) et deux du milieu du 19e siècle (1838 et 1841). Il faut noter que de simples abris sous roche se trouvent parfois à l'origine d'un certain nombre de bâtiments agricoles adossés à des blocs rocheux. En outre, il est souvent malaisé de faire la distinction entre un abri sous roche destiné à abriter les hommes ou une production agricole, de ceux destinés à servir seulement de parc à bétail ; les fonctions pouvant de plus être souvent associées ou alternées.

Les abris se caractérisent par le fait qu'ils sont installés sous le surplomb naturel d'un rocher isolé ou d'une falaise. Il faut les distinguer des nombreuses structures bâties, simplement adossées à un rocher et couverte par un toit rapporté. Les abris du Fugeret ont tous été repérés en zone gréseuse, presque tous dans un contexte de chaos rocheux ; un seul en contexte de falaise à Saint-Pierre. Ils occupent généralement une surface de quelques dizaines de mètres carrés, parfois beaucoup moins ; la hauteur moyenne sous paroi est de deux mètres. Dans 44 % des cas, on note la présence d'un mur de soutènement (en pierre sèche) venant conforter le fond et/ou les côtés de l'abri. Dans 82 % des cas, l'abri est fermé côté extérieur par un muret, généralement en pierre sèche, plus rarement maçonné (quatre cas). Ce mur monte parfois jusqu'à rejoindre la roche en surplomb, fermant ainsi totalement un espace couvert ; une porte et des ouvertures y sont alors généralement aménagés, la porte pouvant alors recevoir une menuiserie. La présence de trous de poutres a été notée pour plus d'un quart des abris, ils correspondent le plus souvent à l'ancrage de chevrons de couverture. Cependant, la présence de deux étages superposés a été relevée dans trois cas. Des traces de taille sur les parois rocheuses ont été repérées pour 13 % des abris recensés, elles correspondent à une volonté d'agrandir l'abri ou d'aplanir des aspérités encombrantes. On trouve rarement une niche creusée dans la paroi rocheuse. En revanche, la présence de gouttières creusées (pour diminuer le ruissellement le long des parois) a été relevée pour près de la moitié des abris. Aucun trou d'attache creusé n'a été noté, contrairement à la commune voisine d'Annot. La présence d'importantes traces de suie a été notée pour plus d'un tiers du corpus communal, attestant d'une utilisation comme abri pour les hommes. Dans quelques cas, un enclos en pierre sèche est accolé, pour accueillir quelques bêtes.

  • Toits
    grès en couverture
  • Murs
    • grès
    • pierre sèche
  • Décompte des œuvres
    • repérés 23
    • étudiés 10
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012
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