L'arrivée du chemin de fer dès 1848 (ligne Paris-Lyon-Marseille) et la création de Port-Saint-Louis-du-Rhône dans les années 1860, font perdre à Arles son monopole dans la navigation sur le Bas-Rhône et font chuter ses activités portuaires de transbordement et d'entrepôt. Pour tenter de redresser la situation, la ville crée une gare maritime, vers 1868 selon le catalogue de l'exposition sur les quais arlésiens ou en 1876 selon P. Masson. Elle est reliée à la ligne Arles-Lunel qui passe sur le pont aux Lions (Référence : IA13004061). La gare et les voies ferrées sont installées sur les quais du côté du faubourg de Trinquetaille en rive droite et un port est aménagé en contrebas sur le fleuve. Ainsi, les compagnies de commerce, notamment lyonnaises, peuvent faire embarquer ou débarquer directement leurs marchandises à la gare afin de bénéficier des avantages du transport par chemin de fer couplé au transport maritime jusquà Bouc ou Marseille. Entre 1886 et 1900, des travaux prolongent les quais de la gare maritime. Mais dès les années 1880, la concurrence de la ville de Port-Saint-Louis, elle-même rattachée au réseau ferroviaire en 1882, se fait trop forte et le trafic décroît considérablement. La gare maritime a été fermée le 2 juin 1957. Le pont aux Lions (Référence : IA13004061), détruit pendant le Seconde Guerre mondiale et jamais reconstruit, laissait la gare coupée du réseau. Le quai de la Gare maritime bénéficie à l'été et à l'automne 2012 d'une campagne de travaux de restauration réalisée sous l'égide du Syndicat mixte interrégional d'aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer (SYMADREM), dans le cadre du Plan Rhône signé le 21 mars 2007. Il s'agit dun programme de réfection des rives du fleuve, en amont et en aval du pont de Trinquetaille (Référence : IA13004070), comprenant aussi l'embarcadère du quai du 8 mai 1945 (Référence : RA13000114) et le quai de la Roquette en rive gauche, les quais de Trinquetaille et Saint-Pierre en rive droite. Dans le secteur de la gare maritime, les travaux commencés en juillet portent sur la réalisation dun rideau de palplanches pour éviter les affouillements destructeurs des murs et prévoient la démolition de l'ancien quai en béton armé puis son remplacement par une maçonnerie avec les terrassements correspondants, ainsi que la réparation de la partie verticale du quai. Les escaliers doivent être remis en état en utilisant la pierre de taille. Le coût de l'opération s'élève à 1,86 million deuros.
- enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
bassin du Rhône - Arles
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Hydrographies
Grand Rhône (le)
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Commune
Arles
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Lieu-dit
Trinquetaille
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Adresse
quai de la Gare Maritime
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Dénominationsgare maritime
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 1er quart 21e siècle
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Dates
- 1868, daté par travaux historiques
- 1876
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Auteur(s)
- Auteur : maître d'oeuvre
La gare maritime d'Arles était installée en rive droite du Grand Rhône, au bord du fleuve, en aval du coude qu'il forme, et légèrement en amont du viaduc routier de la R.N. 113 (Référence : IA13004063). Il n'en reste aujourd’hui qu'une zone cernée par des murets, des portions de rails et quelques bâtiments en mauvais état car abandonnés depuis longtemps : deux entrepôts parallèles au fleuve, en béton et en bois, couverts de tuiles et de tôles, deux maisonnettes de plain-pied et une maison en pierre, toutes deux aux fenêtres murées. L'ensemble est seulement séparé du quai par une petite chaussée bitumée. Le quai est composé dun mur vertical dont le parement est maçonné en pierre de taille, protégé à sa base, côté fleuve, par un remblai maintenu par des palplanches. Des escaliers inscrits dans l'épaisseur du quai se rejoignent au-dessus de goulets verticaux abritant une échelle en fer descendant jusqu'au remblai.
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Murs
- béton
- bois
- pierre pierre de taille
- fer
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Toitstuile mécanique, tôle ondulée
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Escaliers
- escalier de distribution : escalier droit en maçonnerie
- escalier de distribution : échelle
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État de conservationvestiges
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Statut de la propriétépropriété de la commune
Repérage terrain. Il ne faut pas confondre la gare maritime de marchandises PLM ici présentée et la gare de voyageurs et marchandises dArles-Trinquetaille, située à une centaine de mètres au nord et édifiée postérieurement (mise en service en 1892), lors de la création des lignes dArles à Salins-de-Giraud et Arles aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- IGN-SCAN25 - PFAR 2008
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Bibliographie
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Billo, Maurice. Ponts et ouvrages d´art en Arles. Regards sur le patrimoine : histoire des différents franchissements du Rhône, des voies routières, ferrées, fluviales et des canaux en zone urbaine d´Arles. Aix-en-Provence : Editions Edisud, 1991. 159 p. ill.
p. 136 -
MASSON, Paul dir. Les Bouches-du-Rhône, Encyclopédie départementale. Publiée par le Conseil Général avec le concours de la Ville de Marseille et de la Chambre de Commerce. 15 vol. Paris : Honoré Champion ; Marseille : Archives Départementales, 1921 à 1932.
p. 825-826 -
Rouquette, Jean-Maurice (dir.). Arles. Histoire, territoires et cultures. Paris : Imprimerie nationale éditions, 2008.
p. 857