Le tableau du maître-autel est signé de la main du peintre Jean André. Il est daté de 1671.
L'inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale dressé en 1906 mentionne dans le chœur "un grand tableau sujet religieux".
La restauration de cette œuvre par Catherine Scotto a révélé au pied du saint, son patronyme ainsi que la signature et une date : « André » et « 1671 ». Le rapport de restauration précise en outre que le nom de "saint Babilas" avait été masqué par le cadre peut-être afin de confondre ce personnage avec saint Léger, protecteur éponyme de ce village.
Saint Charles Borromée canonisé en 1612 est représenté de manière traditionnelle, avec un nez busqué et les traits de son visage parfaitement codifiés dès le 17e siècle. Très actif durant la réforme tridentine, son culte se répand rapidement. L'image de ce grand prélat réformateur, associée à celle d’un saint martyr, saint Babylas, évêque d'Antioche, traduit également la force de pénétration de la Contre-Réforme, notamment par le biais des visites pastorales, dans les campagnes.
Photographe de l'Inventaire, région Sud-Paca.