Selon le prix-fait passé le 8 janvier 1676 entre Jean Fage (maître sculpteur d’Apt) et Louise de Village de la Salle, abbesse du monastère Sainte-Catherine, le retable doit être réalisé d'ici la Toussaint 1676, en noyer, pour le prix de 400 livres.
L'iconographie du retable est en lien direct avec le lieu : la sainte titulaire, Catherine, le saint sous l'ordre duquel se trouvent les religieuses du monastère, Augustin et enfin le commanditaire, l'abbesse dont on trouve, discrètement, l'évocation par les armoiries.
Le retable devait nécessairement surmonter le maître-autel, aujourd'hui disparu. L'emplacement est aujourd'hui béant, seul vestige un gradin d'autel, exhaussé portant en son centre la trace de l'emplacement du tabernacle. On peut supposer que le retable était à l'origine entièrement doré à l'image de ce gradin.
On peut par ailleurs s'interroger sur l'absence de réel amortissement sur le couronnement, il est probable qu'un haut-relief se trouvait à l'origine entre les deux anges allongés.
Maître-sculpteur de la ville d'Apt, Vaucluse (84), actif dans cette ville dans le 3e quart du 17e siècle.