LES AMIS DU CRESTET - EGLISE DU CRESTET – RESTAURATION DE 28 BANCS

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Descriptif des travaux de restauration par Jean-Marc Poignant, 84600 Valréas

Cette restauration a été réalisée dans un esprit de préservation et de sauvegarde de ces 28 bancs en bois de noyer construits par des artisans locaux de 1820 à la fin du XIXème, attesté par une marque au crayon surlignée par des pointillés sous un des bancs datée 1851 (2ème banc rangée de droite).

Ces bancs ont 5 points en commun : longueur et hauteur, dossiers à 3 panneaux, accotoirs à crosses, des reposes pieds fixés sur une traverse.

Sinon, il existe une grande variété de dimensions en largeur et épaisseur des planches, dans l’esthétique des crosses et des consoles d’accotoirs.

Tous les bancs ont été démontés.

Les bancs ont été décirés avec un diluant organique pour enlever la crasse et les graisses, puis frottés à la laine d’acier pour préserver leur couleur naturelle appelée « peau de lièvre », cette patine superficielle qui n’est donnée que par le temps.

Les bancs ont été démontés et traités aux produits fongicides et insecticides.

Tous les pieds ont été restaurés ou greffés avec du bois de noyer ancien de récupération.

Les baguettes en sapin (postérieures à leur fabrication) entourant les panneaux des dossiers ont été supprimées car elles ont provoqué des dégâts en gardant poussières et humidité qui ont abîmé les panneaux.

Trois accotoirs ont été restaurés.

Deux accotoirs ont été refaits et sculptés dans des éléments en noyer ancien.

Trois consoles d’accotoir ont été également refaites.

Tous les bancs ont été remontés. Seules les greffes ont été collées, à la colle à bois vinylique non cassante. Les assemblages ont été chevillés pour une meilleure résistance.

Quelques repose-pieds ont été changés avec des planches anciennes en bois de sapin.

L’ensemble des bancs a été ciré en 3 fois, avec brossage entre chaque couche et lustrage au chiffon de laine pour nourrir le bois et obtenir un brillant et couleur naturel.

Les teintes et cires (cires d’abeilles et de carnauba) utilisées sont naturelles et fabriquées pour l’atelier de J.M. Poignant.

Des patins en caoutchouc de 5cm d’épaisseur ont été cloutés sous chaque pied et traverse pour les protéger des remontés d’humidité du sol en pierre de l’église.