Au deuxième étage de l'hôtel de Gaudemaris, un petit appartement comprenant antichambre, salon de musique et chambre à alcôve est orné d'un remarquable décor Louis XV alliant gypseries blanches et peintures sur plâtre polychromes ou en camaïeu de brun.

Dans l'antichambre Aa1, dessus-de-porte chantourné dont les baguettes ornées de guirlandes et de coquilles enserrent une scène mythologique.

Le salon de musique Aa2 conserve le décor le plus riche et le plus virtuose aussi, constitué de deux dessus-de-portes, d'un trumeau, d'une hotte de cheminée ; dans les angles arrondis de la pièce les pilastres ont une mouluration dont le motif est repris sur le plafond à compartiments.

Deuxième étage, antichambre, dessus de porte.

Les gypseries se détachent en blanc sur le mur vert ancien et encadrent les peintures en camaïeu. Le dessus-de-porte est, chantourné et enguirlandé, a un trophée de franc-maçonnerie avec marteau et truelle, dominant une scène peinte de putti en train d'étudier ; au nord, un trophée d'art (palette de peintre, tête sculptée ... ) accompagne une peinture de putti artistes. Sur la hotte de la cheminée, panneau couronné par un trophée des sciences avec mappemonde, parchemin, longue-vue ; le dessus-de-hotte peint de putti en train d'étudier est entouré d'un cadre à motifs floraux surmonté d'un trophée de musique. Le trumeau ouest est orné d'un panneau chantourné avec guirlandes de fleurs traversant les baguettes ; entre deux trophées de musique sur lesquels instruments et partition se détachent en assez fort relief, sont peints des putti musiciens.

Deuxième étage, pièce Aa2, dessus de trumeau.

Un décor moins abondant mais d'égale qualité se trouve dans la pièce à alcôve B : ici les gypseries entourent des peintures en couleur. Le dessus-de-porte est orné d'une scène galante. Une scène bucolique est peinte sur le dessus de hotte dont les baguettes sont agrémentées de guirlandes et de roses. L'alcôve est surmontée d'une peinture galante et pastorale sur laquelle se détachent en demi-relief deux pigeons posés sur des branchages fleuris ; couronnement par un trophée d'amour. De part et d'autre de l'alcôve, des portes sont surmontées de dessus-de-portes représentant des vases enguirlandés avec médaillons dont les personnages, des nudités, ont été masqués au XIXe siècle.