Les Saint-Jeannistes entourant le buste lors de la procession.La confrérie est chargée du déplacement du buste-reliquaire de saint Jean Baptiste, de sa garde et des hommages rendus tout au long de la procession. Elle aurait été fondée au 16e siècle : la première bulle papale la mentionnant explicitement date en effet de 1605. Cette décision pontificale fait référence au pèlerinage et à l’indulgence plénière qui lui est associée : absolution pour les membres de la confrérie mais aussi pour tout fidèle qui, le jour de la nativité de saint Jean Baptiste, visitera la chapelle et y priera dans l’intention de la paix et de la prospérité de l’Eglise. Ce décret est renouvelé par Urbain VIII en 1639, puis par Innoncent X en 1645 et 1653
La confrérie est composée de vingt-huit membres répartis en trois groupes : douze hallebardiers, porteurs et protecteurs du buste, douze spontons, constituant la garde d’honneur, et deux musiciens (un fifre et un tambourin), auxquels viennent s’ajouter deux religieux. Il existe une hiérarchie entre les groupes. Le capitaine des hallebardiers, le plus ancien dans la confrérie, est le chef de l’ensemble de la confrérie. Son second est nommé major. Les spontons ont la même organisation, mais soumise au capitaine des hallebardiers.
Les spontons rendant les hommages.Ce nom de « sponton » vient de l’arme elle-même : l’esponton (en français mais sponton en italien) est une simplification de la hallebarde qui normalement comprend une pointe, un fer de hache et un crochet. L’esponton est l’arme que portent aujourd’hui les hallebardiers mais dans le vocabulaire utilisé par la confrérie, c’est le terme de « hallebarde » qui est utilisé. Tous les membres portent donc une arme d’hast. Les « hallebardes », d’une hauteur totale maximale de 2 m 60, portent des décors gravés : olivier, saint Jean mais également des dessins faisant allusion à saint Pierre car la confrérie assurait autrefois une procession, de moindre importance, à saint Pierre du Brec.
Chaque hallebarde est associée à un « baudrier » en cuir blanc portant une plaque en cuivre gravée à l’image de saint Jean Baptiste. Le baudrier est une écharpe portée en travers de la poitrine comme un insigne. Les douze baudriers pourraient dater du 16e siècle, et ainsi être contemporains de la fondation de la confrérie. Les spontons sont également armés d’une lance, dont la hampe est quasi de même longueur que les hallebardes mais dont la flèche est nettement plus courte. Tous sont en costumes noirs, cravates rouges, chapeau de feutre noir et arborent une broche nommée « insigne » sur lequelle est gravé un chardon entouré de l’inscription « Société de saint Jean ».