Dossier d’œuvre architecture IA84000680 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel actuellement immeuble à logements
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 34-40 rue de la Sous-Préfecture
  • Cadastre 1983 CE 534 à 539
  • Dénominations
    hôtel
  • Destinations
    immeuble à logements

DESCRIPTION

Situation

Occupant un vaste emplacement dans l'îlot 17, l'hôtel, aujourd'hui subdivisé en six parcelles, présente une façade antérieure nord sur la rue de la Sous-Préfecture. Mitoyen sur ses deux côtés, il s'ouvre au sud sur un jardin d'une superficie à peu près égale et qui s'étend jusqu'à la rue Serpentine.

Composition d'ensemble

Hôtel constitué de quatre corps de bâtiment A-B-C et D disposés autour d'une cour intérieure.

Matériaux

- Maçonnerie enduite à l'exception du premier niveau de l'élévation antérieure sur la rue : mur appareillé en molasse jaune.

- Escaliers en pierre.

Structure

L'hôtel comporte deux étages carrés sur un rez-de-chaussée et un étage de caves. Seules les deux cages d'escalier comprises en B ont pu être visitées.

Entrée principale par un passage percé au centre de A, qui conduit à la cour et dans l'axe duquel une baie libre en anse de panier introduit au corps de bâtiment principal B. Celui-ci s'ouvre directement sur la cour par une cage d'escalier dont la disposition est centrale : escalier rampe sur rampe à deux volées de 13 puis de 14 marches pour atteindre les étages et abondamment éclairé par deux fenêtres sur chaque palier. Le palier du premier étage repose sur un demi-arc, tandis que celui du second est supporté par un arc en plein-cintre, retombant sur un pilastre dorique au nord, au sud sur un simple chapiteau placé en haut du mur d' échiffre. Sous la seconde volée de l'escalier se trouve la porte de la cave.

B aujourd'hui divisé en deux parcelles comporte dans sa partie est un escalier du milieu du XIXe auquel donne accès un couloir : vraisemblablement reconstruit sur l'emplacement d'un escalier secondaire de l'hôtel, il s 'agit d'un escalier suspendu d'une volée courbe tournant à gauche autour d'un jour ; bénéficiant d'un éclairage zénithal il dessert les deux étages de l'habitation occupant la parcelle 534, et ne comportant qu'une travée en façade.

Élévations

- Élévation antérieure nord sur la rue

Façade à trois niveaux sans homogénéité dont le seul intérêt réside dans les quelques éléments préservés au premier niveau :

- un portail classique avec chambranle mouluré à crossettes, inscrit dans une travée de pilastres ; couvrement par un entablement dont la frise est sculptée entre deux consoles d'un rinceau et d'un masque de lion.

- Une portion de mur médiéval régulièrement appareillé, comprenant une porte en arc brisé à claveaux extradossés et larmier, une minuscule fenêtre an arc trilobé. A l'extrémité est vestige d'un linteau avec arc de décharge et du piédroit droit avec coussinet d'une porte remplacée par une fenêtre moderne.

Façade nord sur la rue, portail.Façade nord sur la rue, portail. Elévation nord, détail : niche médiévale.Elévation nord, détail : niche médiévale.

- Élévations sur la cour

A présente sur la cour une façade aveugle au-dessus de l'arcade que forme le passage du premier niveau : arc en anse de panier, avec clé, retombant sur des pilastres doriques.

B a une façade à l'ordonnance régulière. Les trois niveaux sont couronnés par une génoise à trois rangs et percés sur six travées de baies en arc segmentaire pour les deux premiers, rectangulaires au troisième. Les fenêtres du second niveau ont leur allège ornée d'un lambrequin. Au-dessus de la porte en anse de panier, une niche récente abrite une statue de la Vierge (ornement sans doute ajouté au début du XXe siècle lorsque l'hôtel a abrité une école privée).

C et D ont également sur la cour une façade à trois niveaux couronnée par une génoise et percée de fenêtres en arc segmentaire puis rectangulaires.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Dans la cage d'escalier principale, dallage irrégulier. Escalier aux marches adoucies et dont la dernière volée et son palier sont bordés par une balustrade en pierre Louis XIV. Au -dessus d'une corniche moulurée, le plafond est une voûte plate ornée d'une mouluration rectiligne et d'une rosace. Sous la première volée, la porte de la cave est ornée d'un cadre mouluré à crossettes.

Escalier, dernière volée avec balustrade en pierre.Escalier, dernière volée avec balustrade en pierre.

- le couloir conduisant à la cage d'escalier secondaire a un carrelage industriel polychrome ; il en est séparé par un arc en anse de panier retombant sur des impostes et dans lequel a été placée une menuiserie vitrée. L'escalier, en pierre jusqu'au premier étage puis en plâtre, a un départ en volute (degré de 4 marches qui précède la volée de 20 marches) ; sur le limon à l'anglaise, rampe à barreaux droits en fer et main-courante en bois. Le mur d'échiffre en pierre blanche est orné d'une table saillante entourée d'une moulure.

CONCLUSION

Gros hôtel du XVIIe siècle dont la structure à quatre corps de bâtiments entourant une cour intérieure est commune à la plupart des hôtels classiques de Carpentras. Celui-ci se distingue par une répartition à peu près égale des espaces bâtis et non bâtis et surtout par les dimensions assez importantes de la cour. Le lotissement précoce de A (le redécoupage parcellaire figure déjà sur le cadastre de 1834) et la subdivision des autres ailes en de nombreux logements ont totalement modifié la distribution intérieure de l'hôtel, dont finalement seule une cage d'escalier nous est parvenue intacte. Construit sur d'anciennes structures ainsi que l'atteste le mur médiéval en façade, l'hôtel semble avoir connu une première modification au XVIIIe siècle (fenestration en arc segmentaire sur la cour) ; les aménagements du XIXe et en particulier la création d'une maison à appartements sur la parcelle 534 ont fini de le dénaturer.

Hôtel important du 17e siècle dont la structure à quatre ailes autour d'une cour est commune à la plupart des hôtels classiques de Carpentras. Il se distingue par les dimensions assez importantes de la cour. Il est construit sur d'anciennes structures, comme en témoigne le mur médiéval en façade. Il semble avoir connu une première modification au 18e siècle. Dès avant 1834, le lotissement de l'aile sur rue et des autres ailes en de nombreux logements en ont totalement modifié la distribution intérieure et ont achevé de le dénaturer. Il est aujourd'hui divisé en six parcelles et la cour traversée par un grand mur en son milieu. La partie droite a abrité une école privée au début du 20e siècle.

L'hôtel occupe un vaste espace ; façade antérieure sur la rue de la Sous-Préfecture, mitoyen des deux côtés et un jardin aussi grand que l'espace des bâtiments qui va jusqu'à la rue Serpentine. Maçonnerie enduite, à l'exception du premier niveau de l'élévation antérieure : mur appareillé en molasse jaune. L'hôtel comporte deux étages carrés et un sous-sol. Il se composait de quatre ailes autour d'une cour, à peu près régulièrement disposées (étages non visités). L'entrée se fait par un portail monumental puis un passage vers la cour ; en face, après une baie libre en anse-de-panier, partiellement murée, se trouve la cage d'un escalier monumental, en pierre et balustrade de pierre, éclairé sur le jardin à chaque palier ; le palier du premier étage repose sur un demi-arc, celui du second sur un arc plein-cintre retombant sur un pilastre dorique et sur un simple chapiteau. De part et d'autre les deux ailes en retour. A droite avant le jardin, une petite cour. Partie gauche : un autre escalier se trouve dans la travée extrême, au fond d'un long couloir ouvert dans la première travée ; il remplace probablement l'ancien escalier secondaire et dessert tout la partie postérieure, qui n'a que cette travée en façade. Elévation antérieure : façade à trois niveaux sans homogénéité, traduisant le partage de cette aile en petits immeubles de une ou deux travées : ouvertures et traitements hétéroclites ; portail d'origine préservé : chambranle mouluré à crossettes, travée de pilastre, entablement sculpté et corniche moulurée. Une entrée refaite en béton ; deux travées de droite appartenant à un mur médiéval : porte en arc brisé à claveaux extradossés, larmier et une minuscule fenêtre en arc trilobé ; à l'extrémité, vestige d'un linteau avec arc de décharge et du piedroit droit avec coussinet d'une porte remplacée par une fenêtre moderne. Elévation sur cour : aile sur rue aveugle au-dessus du passage d'entrée ; aile du fond à ordonnance régulière sur trois niveaux et six travées : baies en arc segmentaire et rectangulaires au dernier étage ; même chose pour les ailes latérales. Présence d'un petite niche récente abritant une statue de la Vierge au-dessus de la baie de l'escalier.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • rinceau
    • lion
  • Précision représentations

    Entablement du portail d'entrée : frise sculpté entre deux consoles d'un rinceau et d'un mufle de lion.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Seules parties visitées : entrée et cour intérieure.

Date(s) d'enquête : 1987; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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