Dossier d’œuvre architecture IA84000678 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel Tillia actuellement immeuble à logements
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 43 place Saint-Siffrein
  • Cadastre 1834 K 1341  ; 1983 CE 1537
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel Tillia
  • Destinations
    immeuble à logements

DESCRIPTION

Situation

L'hôtel qui présente une façade antérieure est sur la place Saint-Siffrein s'ouvre au sud sur un jardin mitoyen avec l'hôtel Tillia d'Olonne.

Composition d'ensemble

Il se compose de deux corps de bâtiments A et B d'égale largeur et disposés en profondeur. Cette composition semble récente : le cadastre ancien indique en effet l'actuel bâtiment A et une partie de B en retour au sud sur le jardin ; la partie nord de B longée par la rue Saint-Siffrein était une maison indépendante. Une visite incomplète de l'hôtel n'a pas permis de vérifier cette structure originelle en L ni de résoudre le problème de son éventuelle parenté avec l'hôtel Tillia d'Olonne situé sur la parcelle mitoyenne.

Matériaux

- Maçonnerie enduite.

- Élévation antérieure, portail du jardin et escalier en pierre de taille.

Structure Façade est, vue d'ensemble.Façade est, vue d'ensemble.

A comporte deux étages carrés et un étage sous comble au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de caves ; B qui n'a pas été visité comprend seulement deux étages. A est triple en largeur et double en profondeur. Entrée par un vestibule Aa distribuant de part et d'autre les pièces Ac-Ad et transversalement axé sur la cage d'escalier Ab.

Escalier rampe sur rampe tournant à droite ; sous la seconde volée se trouve la descente à la cave. Une volée droite de quelques marches percée dans le mur ouest de la cage donne accès au premier étage de B. Accès au jardin par un dégagement Ae qui introduit également au rez-de-chaussée de B.

Élévations

- Élévation antérieure ouest de A

Façade dont le dessin élégant est attribué à l'architecte carpentrassien d'Allemand. Elle comprend trois niveaux séparés par des bandeaux et couronnés par une corniche moulurée au-dessus de laquelle se trouve un attique. Les cinq travées de baies en arc segmentaire sont encadrées par une superposition de pilastres d'angle à refends. Traitement privilégié de la travée d'entrée : au premier niveau la porte bâtarde à chambranle mouluré et mascaron est inscrite dans une travée de pilastres ; deux longues consoles rocaille y supportent un balcon de pierre que borde une belle rampe en fer forgé. Menuiserie à panneaux chantournés et imposte de bois percée d'un oculus avec ferronnerie.

Au second niveau la porte-fenêtre couronnée d'un riche motif sculpté s'inscrit également dans une travée de pilastres que domine un fronton cintré. Les fenêtres qui ont des cadres lisses conservent au second niveau leurs appuis assortis à la rampe du balcon ; sur les deux premières travées certaines sont aveugles et peintes en trompe-l’œil.

Juxtaposée à la façade, composition monumentale du portail du jardin qui s'inscrit dans une demi-lune : portail constitué de deux piliers carrés à refends, couronnés de chapiteaux et ornés sur leur face antérieure d'un pilastre.

- Élévation nord de B

Façade à trois niveaux couronnée par un auvent et dont l'ordonnance régulière, de type 51 M, est celle d'une maison bourgeoise à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles. Les baies pour la plupart en arc segmentaire sont entourées de cadres façonnés. Sur la travée médiane, la porte entourée de refends a une clé sculptée d'une tête de lion ; deux consoles plates supportent la corniche sur laquelle s'appuie le balcon à balustres de la fenêtre du second niveau, elle-même couronnée d'une corniche cintrée.

Façade nord, porte d'entrée.Façade nord, porte d'entrée.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

Aucun décor n'a été conservé.

CONCLUSION

Hôtel ou maison du XVIIe siècle si l'on en juge par l'escalier contenu en A et qui reçut une nouvelle façade au milieu du XVIIIe siècle : façade appareillée dont la noble composition liée à celle du portail autorise à employer le terme d'hôtel. Le plan tel qu'il apparaît sur le cadastre napoléonien semble avoir compris un corps de logis avec une aile en retour, ce qui correspond au type habituel des hôtels du XVIIIe siècle à Carpentras. La disposition du jardin vraisemblablement liée à une contrainte du parcellaire est plus originale : il est ici juxtaposé à la demeure au lieu d'occuper une position centrale avec articulation des bâtiments sur deux de ses côtés.

Hôtel ou maison du 17e siècle si l'on en juge par l'escalier et qui reçut une nouvelle façade au milieu du 18e siècle. Sur le cadastre napoléonien, le plan était en L (sans la partie antérieure sur la rue Saint-Siffrein, indépendante), ce qui correspond d'ailleurs au type habituel des hôtels du 18e siècle à Carpentras. Cette partie a donc été annexée après 1834. AUTEUR : Allemand d'(architecte) ; JATT : attribution par tradition orale

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : milieu 18e siècle

Façade sur la place, prolongée par le mur en demi-lune et le portail monumental d'accès au jardin : deux piliers carrés à refends, couronnés de chapiteaux et ornés sur leur face antérieure d'un pilastre. Au sud, jardin mitoyen avec celui de l'hôtel Tillia d'Olonne. L'hôtel se compose de deux corps de bâtiments différents disposés en profondeur ; le premier comporte un étage sous comble, il est triple en largeur et double en profondeur. Entrée par un vestibule distribuant de part et d'autre deux pièces ; escalier rampe-sur-rampe transversalement axé ; au premier palier, une volée droite dans le mur permet d'accéder au premier étage de l'autre corps de bâtiment. En face de la cage d'escalier, un couloir mène à la porte sur le jardin. Elévation antérieure en pierre de taille : trois niveaux séparés par des bandeaux et couronnés par une corniche moulurée au-dessus de laquelle se trouve un attique. Les cinq travées de baies en arc segmentaire sont encadrées par un chaînage d'angle à refends. Traitement privilégié de la travée centrale : porte à chambranle mouluré et mascaron, encadrée par des pilastres ; deux longues consoles rocaille supportent un balcon de pierre que borde une belle ferronnerie. Au second niveau, la porte-fenêtre couronnée d'un riche motif sculpté s'inscrit également dans unetravée de pilastres que domine un fronton cintré. Les fenêtres ont conservé leur balconnet d'appui de même facture que le garde-corps du balcon. Sur les deux première travées, certaines baies aveugles et peintes en trompe-l'oeil. Elévation nord : façade à trois niveaux couronnés par un auvent et dont l'ordonnance régulière est celle d'une maison bourgeoise du tournant du siècle : baies à arc segmentaire et à cadre façonné ; porte entourée de refends avec clé sculptée d'une tête de lion ; deux consoles plates supportent la corniche sur laquelle s'appuie le balcon à balustres de la fenêtre du second niveau, elle-même couronnée d'une corniche cintrée.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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