Dossier d’œuvre architecture IA84000674 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel Bimard de la Bâtie actuellement immeuble à logements
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 12-24 rue des Saintes-Maries
  • Cadastre 1834 K 565  ; 1983 CE 74
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel Bimard de la Bâtie
  • Destinations
    immeuble à logements

DESCRIPTION

Situation

Construit sur une parcelle à peu près carrée, l'hôtel présente une façade antérieure nord sur l'étroite rue des Saintes-Maries ; mitoyen sur ses deux côtés, il s'ouvre sur une cour sud.

Composition d'ensemble

Il se compose de deux corps de bâtiments A et B disposés en L autour de la cour.

Matériaux

- Maçonnerie enduite.

- Porte d'entrée, escalier d'honneur, sol et piliers du vestibule en pierre de taille.

- Escalier secondaire en plâtre.

- Sols du premier étage : tomettes.

- Décor de gypseries et de peintures sur plâtre.

- Cheminées de marbre.

Structure

L'hôtel comporte deux étages carrés sur le rez-de-chaussée et la cave. Entrée par le corps de bâtiment principal A, double en profondeur : un vaste vestibule Aa s'ouvre par deux arcades en anse de panier sur une cage d'escalier Ab. Escalier en rez-de-chaussée à trois volées suspendues de 12 - 7 et 5 marches en retour à droite autour d'un jour ; une quatrième volée (en plâtre) de 9 marches permet d'atteindre un escalier-relais desservant le deuxième étage et qui, situé en Aa, est à quatre volées suspendues tournant à droite (10-2- 7-6 marches). Ab est abondamment éclairée par deux fenêtres sur la cour tandis que l'escalier contenu en Aa bénéficie indirectement de son éclairage. Sous le second repos de l'escalier principal, une porte ouvre sur un sas au pavement irrégulier, qui distribue les pièces ouest de A, la cave et donne accès à la cour.

Vue de la cage d'escalier depuis le vestibule.Vue de la cage d'escalier depuis le vestibule.

A se compose encore au rez-de-chaussée d'un ensemble de communs dont l'agencement paraît résulter de la connexion de structures hétérogènes

- à l'est, Ac est actuellement une seule grande remise formée de la réunion de deux éléments ainsi que le montre le cadastre ancien ; au-dessus d'un plafond à la française, pièce entressolée accessible par une porte percée dans le mur oriental de Ab et par une volée suspendue en plâtre.

- à l'ouest, Ad-Ae-Aj appartiennent à la distribution originelle de l'hôtel ; au contraire Af-Ag-Ah qui aux étages constituent une habitation indépendante lui ont été annexées (le cadastre ancien indique une maison s'éclairant sur une cour sud).

B, simple en profondeur, comprend des remises et une cage d'escalier à l'extrémité sud : volée droite jusqu'au premier étage, puis escalier à trois volées en retour à droite.

Au premier étage, le palier s'ouvre sur un couloir Ad qui distribue une enfilade de modestes pièces côté rue, une enfilade de pièces de réception côté jardin.

Deuxième étage non visité.

Élévations

- Élévation antérieure nord

Façade à trois niveaux récemment ré enduite : enduit rustique gris sur le premier niveau, enduit lisse beige au-dessus. Élévation dont le manque d'homogénéité traduit le processus d'extension progressive de l'hôtel :

- les trois premières travées ont des fenêtres rectangulaires et ne comportent aucun décor

- les trois travées médianes, également couvertes d'une génoise à trois rangs, correspondent à l'emprise originelle de l'hôtel sur la rue : encadrées de pilastres d'angle à refends, leurs baies en arc segmentaire et entourées de cadres sont à chaque niveau séparées par des bandeaux. Au premier niveau, la porte bâtarde a un chambranle mouluré à crossettes couronné d'une corniche ; menuiserie à grand cadre et imposte pleine en bois

- les trois travées ouest couronnées par des chevrons ont des fenêtres rectangulaires entourées de cadres à crossettes qui, au deuxième niveau, s'ornent de petites volutes. La porte est surmontée d'une imposte en fer forgé.

- Élévations sur la cour

A comporte cinq travées de baies en arc segmentaire dont les cadres peints en jaune et avec liseré noir se détachent sur l'enduit lisse. Les trois premières travées comptent trois niveaux couronnés par un coffrage de plâtre ; les deux travées orientales sont à quatre niveaux plus génoise à deux rangs.

En B, les quatre travées de baies en arc segmentaire ont des cadres appareillés ; couronnement par un coffrage de plâtre.

Dans la cour, une fontaine autrefois adossée au mur sud s'appuie aujourd'hui à l'est contre une fabrique à deux niveaux du XIXe : fontaine constituée d'une vasque de 102 cm de diamètre et d'une pile avec mascaron.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée :

- Dans le vestibule et la cage d'escalier dallage régulier dont les carreaux sont disposés en diagonale. Transition entre Aa et Ab par deux arcs avec clés retombant sur des piliers doriques appareillés.

- En Ab, l'escalier au départ en volute a un limon à la française sur lequel s'appuie une belle rampe en fer forgé du XVIIIe siècle, alternant panneaux rectangulaires et pilastres aux motifs tous différents ; la main-courante en bois et la boule en marbre surmontant le départ de la rampe - panneau cintré affectant la forme d'une volute - sont des ajouts du XIXe. Le mur d'échiffre en pierre calcaire blanche est sculpté sur ses deux panneaux de tables saillantes entourées d'une mouluration ; même traitement pour les deux angles arrondis. La porte s'ouvrant sous le second repos a un chambranle mouluré et une simple table rectangulaire en guise de dessus de porte. Au plafond, décor de gypseries rocaille comprenant rosace centrale et mouluration interrompue par une coquille au centre de chacun des côtés ; à la voussure, quatre cartouches d'angle affectant la forme d'une coquille entourée de palmes sont peints de putti.

Départ de l'escalier.Départ de l'escalier. Escalier, un panneau de la rampe en fer forgé.Escalier, un panneau de la rampe en fer forgé.

- L'escalier secondaire a un limon à la française et une rampe enfer forgé à barreaux alternativement droits et ondulés.

- Premier étage

- Aj conserve une cheminée en marbre gris de style Louis XV. Au plafond, panneau rectangulaire délimité par une moulure qu'interrompent des enroulements d'acanthe sur les côtés et des cartouches aux angles.

- En Bcd, cheminée en marbre blanc du XIXe. Sur la voussure décorde gypseries dorées consistant en enroulements d'acanthes régulièrement ponctués de cartouches en forme de coquille ; au centre de chacun des côtés, ces cartouches enferment un panier de fleurs. Premier étage, salon, plafond à décor de gypserie.Premier étage, salon, plafond à décor de gypserie.

- Bb a une cheminée Louis XV en marbre blanc et rouge ; au plafond, cartouches d'angle à motifs floraux.

CONCLUSION

Hôtel du milieu du XVIIIe siècle à la structure traditionnelle de deux corps de bâtiments encadrant une cour intérieure. Le parti d'un escalier en rez-de-chaussée auquel est juxtaposé un escalier secondaire desservant le deuxième étage est également courant dans les hôtels contemporains de Carpentras. Néanmoins, sa superficie relativement importante et la régularité de son plan résultent de l'annexion de structures autrefois indépendantes : à l'0rigine, les deux corps de bâtiments siamois A et B ne communiquaient que par la pièce Aj.

Le décor soigné - de grande qualité pour ce qui est de la rampe d'escalier et des gypseries dorées du salon Bcd - constitue le principal intérêt de cet hôtel. La distribution intérieure qui paraît avoir été partiellement modifiée au XIXe siècle (couloir Ad et pièces antérieures de A au premier étage) conserve une disposition originale avec la double arcade séparant vestibule et cage d'escalier.

Hôtel du milieu du 18e siècle à la structure traditionnelle de deux corps de bâtiments encadrant une cour intérieure. Sa superficie relativement importante et la régularité de son plan résultent de l'annexion de structures autrefois indépendantes. La distribution intérieure paraît avoir été partiellement modifiée au 19e siècle mais conserve une disposition originelle avec la double arcade séparant vestibule et cage d'escalier.

Construit sur une parcelle à peu près carrée, l'hôtel se compose de deux ailes disposées en L autour d'une cour. Maçonnerie enduite. Deux étages carrés et sous-sol. Entrée par l'aile sur rue, double en profondeur : un vaste vestibule s'ouvre par deux arcs en anse-de-panier retombant sur un pilier carré sur la cage d'escalier au fond ; trois volées suspendues et une quatrième volée permet d'atteindre un escalier-relais permettant de desservir le deuxième étage. L'escalier est abondamment éclairé par deux fenêtres sur la cour. L'aile sur rue se compose au rez-de-chaussée d'un ensemble de communs dont l'agencement paraît résulter de la connexion de structures hétérogènes : une grande remise à gauche de l'entrée ; les dernières travées sont composées d'une maison avec son propre escalier, autrefois indépendante (elle l'est toujours au premier étage). L'aile en retour comprend des remises et un escalier au sud. Au premier étage, l'aile sur rue possède un couloir central qui distribue des pièces de part et d'autre, l'autre ne comportant que des pièces en enfilade. Elévation antérieure : façade à trois niveaux récemment réenduite, non homogène à cause des extensions successives ; les trois premières travées : fenêtres rectangulaires sans aucun décor ; les trois travées médianes : emprise originelle de l'hôtel, avec chaînages d'angle à refends, baies en arc segmentaire entourées de cadres, bandeaux séparant les étages, porte couronnée d'une corniche ; les trois travées ouest : fenêtres rectangulaires encadrées de cadres à crossettes et petites volutes au deuxième niveau. Elévations sur cour : cinq travées de baies en arc segmentaire ; trois niveaux pour les trois premières travées, quatre pour les deux travées orientales.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture
  • Représentations
    • putto
    • cartouche
    • palme
    • rosace
    • coquille
    • rosace
    • volute
    • cuir découpé
    • feuillage
    • cartouche
    • coquille
    • acanthe
    • panier
    • guirlande
  • Précision représentations

    Décor de l'escalier : décor stuqué rocaille se composant d'une grande rosace centrale et d'une mouluration interrompue à chaque côté par une coquille ; à la voussure quatre cartouches d'angle cantonnés de grandes palmes sont peint d'un couple de putti. Décor du salon : décor stuqué rocaille doré : rosace centrale faite d'une rosace entourée de volutes, de coquilles et de feuillages. Sur la voussure en continu, large bande de stucs en relief et en haut relief : cartouche aux angles et au centre des côtés, avec un panier de fleurs au centre, entouré d'enroulements de feuilles d'acanthe, de volutes ; de fines guirlandes de fleurs se mêlent aux feuilles d'acanthe. Au-dessus, ligne sinueuse des volutes et des cuirs découpés.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    escalier
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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