Dossier d’œuvre architecture IA84000664 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel d'Aigremont
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 44 rue Moricelly
  • Cadastre 1983 CE 602
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel d'Aigremont

DESCRIPTION

Situation

Hôtel qui présente une façade antérieure sud sur une cour s'ouvrant par un portail dans la rue Moricelly. Mitoyen à l'est, il s'0uvre au nord dans une impasse privée de la place Saint-Siffrein.

Composition d'ensemble

L'hôtel proprement dit se compose du corps de bâtiment unique A. Vers 1925, construction d'un garage B qui, bordant le côté ouest de la cour, est couvert en terrasse.

Matériaux

- Maçonnerie enduite.

- Porte d'entrée, escalier principal et escalier de la cave en pierre de taille.

- Sols : dallage de pierre et carrelages industriels polychromes au rez-de-chaussée ; tomettes rouges aux étages.

- Cheminées de marbre.

- Décors de gypseries et peintures sur toile.

Structure

L'hôtel qui est double en profondeur comprend deux étages carrés plus un étage sous comble au-dessus d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage de caves.

Façade sud sur la cour.Façade sud sur la cour.

Le sous-sol, autrefois distribué par Ac et aujourd'hui accessible par un escalier droit débouchant dans le garage B, comprend :

- au sud une enfilade de trois pièces dallées et couvertes de plafonds à la française, dont une ancienne cuisine Ad avec une souillarde Ae contenant un puits ; en Ac, départ d'un escalier condamné, suspendu, en pierre, ancienne communication avec le rez-de-chaussée.

- au nord des pièces voûtées en plein-cintre, éclairées par des soupiraux sur l'impasse.

Dans la cour, une courte volée donne accès au rez-de-chaussée : un vestibule Aa s'ouvre par un arc appareillé en plein-cintre sur la cage d'escalier Ab ; celle-ci s'éclaire par des fenêtres sur une petite cour arrière. Escalier suspendu à quatre volées en retour à gauche autour d'un jour : volées de 12-3-9 marches jusqu'au premier étage puis de 3-8-3-12marches. Aa distribue l'enfilade des pièces sur cour et par un couloir Af les pièces de service situées au nord ; en Ag escalier secondaire constitué d'une volée tournante de 7 marches relayée par une vis tournant à gauche sur un noyau.

Au premier étage, l'appartement est constitué d'une double enfilade.

Élévations

- Élévation antérieure sud

Façade à trois niveaux séparés par des bandeaux, plus un attique au-dessus de la corniche moulurée. Les six travées de baies en arc segmentaire sont comprises entre des pilastres d'angle à refends . Précédée d'un degré de 8 marches que borde une rampe en fer forgé néo-Louis XV, la porte s 'ouvre sur la sixième travée : porte bâtarde avec cadre mouluré à crossettes, encadrée de refends et couronnée par une corniche ; la menuiserie à panneaux rectangulaires est surmontée d'une imposte en ferronnerie.

Couverture

Toit à longs-pans. Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Sous-sol

La cuisine Ad conserve une cheminée dont la hotte droite repose sur des piédroits appareillés et en forme de volute. En Ad, Ac, Aa sols dallés et plafonds à la française.

- Rez-de -chaussée

- Dans le vestibule Aa, dallage dont les carreaux de 35 cm de côté sont en diagonale. Sur le mur nord peinture d'un faux lambris d'appui dans les tons de marron et à panneautage rectangulaire. Transition avec Ab par un degré d'une marche placé sous un arc en plein-cintre retombant sur des pilastres doriques.

-En Ab, sol identique. L'escalier, en pierre jusqu'au premier étage puis en plâtre et bois, a un départ en volute ; sur le limon à la française, rampe en fer forgé à barreaux alternativement droits et ondulés. Les murs de la cage sont peints d'un décor en faux marbre : au-dessus d'une plinthe noire soubassement marron orné de tables rose foncé, puis décor de panneautage gris sur fond jaune foncé. Au-dessus d'une voussure, le plafond est orné d'un panneau aux angles légèrement chantournés et d'une rosace en forme d'étoile.

- En Ac, carrelage industriel rouge et blanc et cheminée en brique 1930. Les deux dessus-de-portes aux baguettes légèrement chantournées sont ornés de toiles peintes en camaïeu de gris : scène de lavandières autour d'une fontaine et scène galante de paysans. Au plafond, moulure aux angles arrondis et quadrilobe central.

- En Ad, carrelage industriel polychrome. La cheminée en marbre gris de style Louis XV a une hotte avec panneau mouluré ; le dessus de hotte est peint de putti, semble-t-il. Plafond à trois compartiments moulurés.

- En Ag, la vis est revêtue de carreaux de terre cuite avec nez-de-marche en bois.

- Premier étage

- Une grande pièce Aa-Ac couverte d'un plafond à trois compartiments a été subdivisée par une cloison légère. Les quatre dessus-de-portes est et ouest sont ornés de panneaux chantournés à l'intérieur desquels des toiles peintes en camaïeu de brun représentent des scènes galantes. Sur le mur est, cheminée en marbre gris de style Louis XV sculptée d'une coquille au centre du manteau ; la hotte, curieusement située dans une niche peu profonde en anse de panier, comprend une glace et sous une corniche cintrée un dessus-de-hotte peint de putti.

Premier étage, pièce Aa, dessus de porte.Premier étage, pièce Aa, dessus de porte.

- En Ad, les deux dessus-de-portes sont également peints de putti.

- La pièce Ai-Aj conserve une cheminée Louis XV en marbre gris et brèche.

CONCLUSION

Hôtel du début du XIXe siècle, dont les appartements au plan traditionnel de double enfilade, conservent quelques éléments de décor d'un style de transition XVIIIe - XIXe siècles. Il paraît reconstruit sur une structure du XVIIe siècle attestée par les dallages, plafonds à la française et voûtes du sous-sol. D'ailleurs, la distribution peu courante à Carpentras d'un étage de caves à demi enterré et contenant les communs au-dessus duquel le rez-de-chaussée est surélevé a vraisemblablement été récupéré de la demeure classique.

Hôtel du début du 19e siècle construit au fond d'une cour. Il paraît reconstruit sur une structure du 17e siècle attestée par les dallages, plafonds à la française et voûtes du sous-sol. La disposition d'un étage à demi-enterré et contenant les communs et d'un rez-de-chaussée surélevé a vraisemblablement été récupérée de la demeure classique. Les appartements au plan traditionnel de double enfilade conservent quelques éléments de décor transition. Vers 1925, construction d'un garage couvert en terrasse qui a comblé la partie gauche de la cour.

L'hôtel se compose d'un corps de bâtiment unique, sur une cour antérieure, fermée par un portail et donnant à l'arrière sur une impasse privée. Maçonnerie enduite et reliefs et chaînages en pierre de taille. L'hôtel, double en profondeur, comprend deux étages carrés plus un étage de combles, sous-sol et rez-de-chaussée surélevé. Le sous-sol, aujourd'hui accessible par le garage, comprend sur la façade une enfilade de trois pièces (dont une ancienne cuisine et une souillarde contenant un puits) ; départ d'un escalier suspendu en pierre, condamné. Sur l'impasse, des pièces plus petites voûtées en plein-cintre, éclairées par des soupiraux. Un vestibule s'ouvre par un arc plein-cintre sur la cage d'escalier située dans l'axe et éclairée par une courette arrière. Sur la façade, enfilade des pièces sur cour et, séparées par un couloir, des pièces de service sur l'impasse. Contre le mur mitoyen, un escalier tournant secondaire relayé par une vis sur noyau. Au premier étage l'appartement est constitué d'une double enfilade. Elévation antérieure : façade à trois niveaux séparés par des bandeaux plus un attique au-dessus de la corniche moulurée. Les six travées de baies en arc segmentaire sont comprises entre des chaînages d'angle à refends. Porte sur la dernière travée gauche : cadre mouluré à crossettes, refends, corniche. Cheminées de marbre, escalier en pierre jusqu'au premier étage, plafond à compartiments, deux dessus-de-porte ornés de toiles peintes au rez-de-chaussée, quatre à l'étage.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • putto
  • Précision représentations

    Dessus-de-porte du rez-de-chaussée : lavandières, scène galante de paysans, putti pour le trumeau de cheminée. Dessus-de-porte au premier étage : scènes galantes, putti.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1987; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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