Dossier d’œuvre architecture IA84000655 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel d'Allemand actuellement musée et bibliothèque
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 234 boulevard Albin-Durand
  • Cadastre 1834 K 1548, 1549 ; 1983 CE 259
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel d'Allemand
  • Destinations
    musée, bibliothèque

HISTORIQUE

En 1847 la ville achète à Monsieur de Rochegude l'hôtel de l'Estang : construit par d'Allemand vers le milieu du XVIIIe siècle, l'hôtel avait ensuite appartenu à la nièce de l'architecte, Laurence de l'Estang, avant de devenir la propriété du marquis de Rochegude. La même année, la ville fait réaménager les locaux en vue d'y transférer le musée et la bibliothèque Inguimbertine ; elle vote également les fonds nécessaires au remaniement des boiseries et à la confection de nouvelles étagères. L'architecte départemental Renaux qui, chargé du projet, avait remis plans et devis en février 1846, reçoit les travaux le 9 mars 1848 : un "état des ouvrages exécutés" est alors dressé qui permet d'en connaître exactement la teneur. Dès 1872, on envisagea la construction d'un local indépendant pour le musée et en 1882 l'extension de celui de la bibliothèque. La ville qui fit construire l'aile parallèle à l'ancien hôtel de l'Estang pour y abriter les collections du musée fut aidée dans son entreprise par deux carpentrassiens : le Pr Eysseric fit don de 10.000 francs en 1882 pour l'extension du bâtiment de la bibliothèque jusqu'au boulevard Albin Durand ; Isidore Moricelly fit construire à ses frais la galerie reliant la bibliothèque au nouveau musée. L'ensemble fut achevé en 1887.

DESCRIPTION

A. L'HOTEL

Situation

Construit sur plusieurs parcelles, l'hôtel de l'Estang occupait un vaste périmètre régulier compris entre le rempart à l'ouest, la rue Eysseric au sud, la rue Fornéry à l'est dans laquelle se trouvait son entrée. Il était mitoyen au nord avec le bâtiment qui au XIXe siècle abritait les frères des Écoles Chrétiennes. Le corps de logis A, latéralement disposé, présentait une longue façade sud à cheval sur la cour et le jardin.

Composition d'ensemble

L'hôtel proprement dit se composait de trois corps de bâtiment : un corps de logis A, une aile de communs B, un bâtiment de liaison C qui constituait l'entrée de la demeure et séparait la cour antérieure ouest du jardin est. Au sud-ouest, dans le prolongement de l'aile B, de médiocres constructions donnaient à l'ensemble un plan en H.

Vue d'ensemble des bâtiments depuis le portail.Vue d'ensemble des bâtiments depuis le portail.

Matériaux

- Maçonnerie enduite avec reliefs en pierre sur l'élévation de A.

- Escalier principal en pierre de taille jusqu'au premier étage puis en plâtre et bois.

- Sols : au rez-de-chaussée, dallage de pierre dans le vestibule Aa et la cage d'escalier Ab ; aux étages tomettes et carreaux de terre cuite.

- Les cheminées de marbre ont disparu.

Structure

Le bâtiment A comporte deux étages carrés sur le rez-de-chaussée tandis que B et C ne comportaient vraisemblablement qu'un seul étage. Une fois franchi le portail inscrit dans une demi-lune, l'entrée de l'hôtel se faisait dans la cour par le bâtiment C, sorte de vestibule ou de galerie qui distribuait les deux ailes A et B par un accès direct au premier étage : deux escaliers d'une volée double à montées parallèles constituaient semble-t-il un double perron. Une circulation interne du rez-de-chaussée reliait A et B.

Dans le corps de logis, un vestibule Aa qui se retrouve aux étages introduit à la cage d'escalier Ab : après un degré de trois marches et un premier repos, escalier suspendu à quatre volées en retour à gauche autour d'un jour (volées de 7-1 -7 et 2 marches). De part et d'autre de l'axe Aa-Ab, une enfilade de pièces s'éclaire au sud ; dans les angles nord du bâtiment se trouvent des escaliers secondaires (celui situé à l'ouest a été reconstruit mais est aujourd'hui condamné ; l'escalier est, situé dans l'appartement du conservateur, n'a pas été vu). L'aile B comprenait écuries et remises au rez-de-chaussée, des greniers à l'étage.

Couverture

Toit de A à longs pans et croupes. Tuiles creuses.

Distribution intérieure

Le bâtiment A conserve très peu d'éléments de décor. Au rez-de-chaussée, la plupart des pièces ont été refaites pour servir de réserve à la bibliothèque (Ac et Ag), pour abriter le logement du concierge (Ad, Ae,Af), le logement du conservateur (Ah à Am).

Dans le vestibule Aa le sol est un dallage irrégulier.

En Ab, l'escalier a un départ en volute ; en pierre jusqu'au premier étage, les marches sont ensuite revêtues de carreaux de terre cuite avec nez-de-marche en bois ; sur le limon à la française rampe en fer à barreaux alternativement droits et ondulés sous une frise de S.

Au premier étage, quelques-unes des pièces ont conservé leurs tomettes du XVIIIe siècle ; les plafonds sont à compartiments, quelquefois décorés de panneaux rectangulaires.

Au deuxième étage, dans le vestibule Aa, se trouvent deux dessus-de-portes en gypserie : panneaux rectangulaires avec trophée champêtre surmonté d'un nœud de ruban.

B. LA BIBLIOTHÈQUE ET LE MUSÉE

Situation

L'ensemble bibliothèque-musée a la même implantation que l'ancien hôtel de l'Estang. Les bâtiments sont seulement un peu plus allongés vers l'0uest : en bordure du boulevard Albin Durand, ils encadrent un portail monumental.

Composition d'ensemble

L'ensemble se compose de trois corps de bâtiments : la bibliothèque A, le musée B, une galerie de liaison D située au fond du jardin, sur l'alignement de la rue Fornéry.

Matériaux

- Maçonnerie enduite. Reliefs en pierre des élévations.

- Escalier de Aa en pierre grise.

- Escalier de Ba en plâtre et bois.

- Sols : °dallage au rez-de-chaussée de Ao

°mosaïque au rez-de-chaussée de Ba

°planchers au rez-de-chaussée de B

°carreaux de terre cuite au premier étage de B.

Structure

En 1847, lorsque la bibliothèque fut aménagée dans l'hôtel de l'Estang, le bâtiment subit quelques modifications :

- l'entrée fut inversée avec la construction d'un portail ouest sur le boulevard nouvellement créé. Portail constitué de deux piliers doriques en pierre ornés de pilastres à refends et couronnés de lions présentant les armes de la ville Façade ouest sur le boulevard, vue d'ensemble.Façade ouest sur le boulevard, vue d'ensemble.

- l'aile d'entrée C et les escaliers qu'elle contenait furent démolis. En remplacement on édifia contre le bâtiment A un escalier d'une volée double à montées convergentes qui permettait au public d'accéder au vestibule Aa du premier étage, lequel constituait l'entrée de la bibliothèque. Les salles de lecture furent aménagées dans les anciens salons Ac et Ad : en Ad furent remontés les rayonnages de la première bibliothèque Inguimbertine. Un dessin de Denis Bonnet conservé à la bibliothèque nous montre le bâtiment réaménagé au milieu du XIXe siècle.

En 1882, l'édifice est à nouveau modifié : sa prolongation jusqu'au boulevard permet de créer une nouvelle salle de lecture au premier étage (pièce An-p-q) à laquelle le public accède par le vestibule An actuel s'ouvrant au rez-de-chaussée dès le portail franchi.

En Ao escalier en pierre, suspendu, à deux volées de 4 et 18 marches en retour à droite. Cette distribution est inchangée depuis.

Construit en parallèle à la bibliothèque, le musée est un long corps de bâtiment B, simple en profondeur et comportant un étage carré au-dessus du rez-de-chaussée. Entrée par un vestibule Ba qui contient un grand escalier suspendu, à quatre volées de 12-4-14 et 4 marches en retour à droite autour d'un jour. Ba distribue un ensemble de salles d'exposition qui, au rez-de-chaussée, s'éclairent par de nombreuses fenêtres nord et sud, au premier étage par des verrières zénithales.

B s'ouvre sur D, petite galerie de liaison à un étage sur rez-de-chaussée et constituée d'un portique de trois arcades en plein-cintre au-dessus duquel se trouve une salle à éclairage zénithal.

Élévations

- Élévations ouest de A et B sur le boulevard : A a une élévation à trois niveaux couronnée par une corniche moulurée, qu'encadrent chaînages harpés et pilastres d'angle. Au-dessus du premier niveau aveugle, ordonnance répétée d'une fenêtre à triple baie avec motif de colonnes toscanes au second niveau, de pilastres doriques au troisième. B comprend deux niveaux couronnés par un fronton, encadrés par un chaînage d'angle harpé. Sur le second, fenêtre à baies jumelles en plein-cintre.

- Élévation sud de A : façade enduite couronnée par une corniche moulurée, à trois niveaux et onze travées de baies rectangulaires aux cadres lisses appareillés. Au premier niveau s'ouvrent :

- sur la première travée, la porte de la bibliothèque, porte bâtarde à chambranle mouluré et imposte vitrée.

- sur la troisième travée, la porte du logement du concierge, précédée d'un degré de cinq marches. Elévation sud sur jardin, entrée de l'hôtel d'Allemand.Elévation sud sur jardin, entrée de l'hôtel d'Allemand.

- sur la huitième travée, l'ancienne porte d'entrée de la bibliothèque. Porte bâtarde inscrite dans une travée de pilastres à refends et couronnée par un entablement sur la frise duquel une table de marbre noir est gravée de l'inscription BONARUM ARTIUM/CULTORIBUS. Au-dessus, la porte-fenêtre à chambranle mouluré et corniche en appui sur deux consoles s'ouvrait autrefois sur le perron construit par Renaux en 1847.

- Élévation nord de B : façade à deux niveaux couronnée par une corniche moulurée. A l'extrémité ouest, la travée d'entrée est encadrée par un chaînage harpé : au premier niveau s'y ouvre une porte bâtarde en arc segmentaire dont le chambranle mouluré à crossettes est couronné par une corniche cintrée. Le premier niveau est encore percé de deux fenêtres rectangulaires à baies jumelles. Le second niveau est aveugle, mais le quadrillage du mur par des bandeaux et pilastres doriques indique nettement la division en travées.

- Élévation ouest de D : façade à deux niveaux et trois travées couronnée par une corniche moulurée. Le premier niveau en pierre comporte trois arcades en plein cintre retombant sur de larges piliers doriques ; les arcs sont moulurés et les écoinçons ornés de disques. Le second niveau est aveugle : les travées délimitées par des chaînes harpées sont ornées de niches en pierre, en cul-de-four.

Ces façades sud, ouest et nord entourent un jardin qu'ornent deux banquettes de buis, plantées d'arbustes autour d'un groupe sculpté. Au nord, entre les sixième et septième travées de la bibliothèque, se trouve la fontaine de l'ancien hôtel d'Allemand : elle est constituée d'un bassin rectangulaire dont la base est godronnée, et d'un buffet sculpté d'un dauphin.

Couverture

B et D ont un toit à longs pans recouvert de tuiles creuses et ajouré de verrières.

Distribution intérieure

- La bibliothèque

Au rez-de-chaussée, en An, tambour d'entrée avec menuiserie vitrée néo-gothique.

En Ao, l'escalier en pierre grise a un départ en volute ; la première volée, de quatre marches seulement, est bordée d'une rampe en fer forgé dont le départ est sculpté d'une acanthe.

Au premier étage, dans la salle Ad, ont été aménagés les rayonnages qui avaient été exécutés pour la fondation lnguimbertine du XVIIIe siècle. Il s'agit d'un ensemble de boiseries peintes en noir et relevées de filets dorés que couronne une corniche moulurée en appui sur de petites consoles rouges à rehauts dorés. Chaque corps de bibliothèque est dominé par un cartouche chantourné rouge, sur lequel se détache un disque noir indiquant un nom de matière (GRAMMATIACA, POETAE, etc.).

- Le musée

En Ba, sol en mosaïque orné de motifs d'arabesques aux angles ; sur le seuil de la porte est inscrite la date de 1887, année de l'inauguration du musée. L'escalier a un départ en volute ; sur le limon à la française, rampe en ferronnerie dans le style du XVIIIe siècle, à l'exception du départ de rampe en forme de candélabre ; les panneaux en sont identiques, avec sur celui de la seconde volée le monogramme lM (Isidore Moricelly). Le mur d'échiffre en pierre blanche est sculpté sur ses deux panneaux d'une table saillante moulurée. Le plafond de la cage d'escalier est orné d'un simple panneau rectangulaire au-dessus d'une voussure.Cage d'escalier Ba, détail de la rampe.Cage d'escalier Ba, détail de la rampe.

Les salles d'exposition du rez-de-chaussée ont des planchers. Bc est couverte d'un plafond dont les poutres transversales reposent sur de grosses consoles en pierre. En Bd, les murs sont peints d'un décor de panneautage crème sur fond rose saumon : sur chaque paroi un grand panneau aux angles échancrés est entouré d'une bande verte. Bd communique avec D par une porte en arc segmentaire.

Au premier étage, les salles de B, éclairées par des verrières zénithales, ont des sols revêtus de carreaux de terre cuite ; les portes ont des cadres moulurés à crossettes.

La salle au premier étage de D n' a pas de décor.

CONCLUSION

L'architecte d'Allemand, qui avait retenu pour son hôtel le plan classique entre cour et jardin, avec bâtiments disposés en U autour d'une cour antérieure, fit preuve d'originalité dans la distribution de l'ensemble : en effet, la disposition latérale du corps de logis est un élément peu fréquent ; elle permettait ici une exposition sud de l'habitation et la distribution des appartements en une enfilade continue à l'intérieur d'un seul grand corps de bâtiment. Non moins courante était l'aile de l'entrée, qui, faisant transition entre la cour et le jardin, permettait un accès direct au premier étage de l'hôtel par les deux escaliers qu'elle contenait ; cette particularité de distribution caractérisée par une savante mise en scène explique peut-être le traitement relativement sobre du grand escalier de l'hôtel. On ne sait avec précision quelle était la structure de cette aile C ; plusieurs solutions doivent être envisagées :

- soit une disposition en terrasse à hauteur du premier étage. C'est ce que semble montrer le plan conservé à la bibliothèque

- soit une disposition en galerie ouverte reliant le premier étage des deux corps de bâtiment et assurant une scénographie de transparence entre la cour et le jardin

- soit une disposition en galerie fermée selon le même processus.

D'une manière générale, le dispositif s'apparente à la galerie d'entrée de l'hôtel Villeneuve-Martignan (actuel Musée Calvet) d'Avignon, construit de 1741 à 1754 par les Franque.

En 1887, la construction du musée à côté de la bibliothèque et la liaison des deux bâtiments par une galerie qui donne à l'ensemble son caractère d'homogénéité, s'inscrit bien dans la tradition des établissements culturels de la seconde moitié du XIXe siècle ; tradition qui consistait à rassembler dans une même construction, ou comme c'est ici le cas dans un même lieu, différentes institutions.

Hôtel construit par l'architecte d'Allemand pour lui-même, ensuite occupé par sa nièce, avant de devenir la propriété du marquis de Rochegude. Le plan initial était celui de deux ailes entre cour et jardin, sur un plan en U, le corps de logis étant disposé orthogonalement à la rue, ce qui permettait une exposition plein sud ; l'aile d'entrée, située en retrait, entre cour et jardin contenait deux escaliers qui menaient directement à l'étage ; on ne sait pas quelle était sa structure : disposition en terrasse, disposition en galerie ouverte permettant une scénographie de transparence entre cour et jardin ou disposition en galerie fermée? D'une manière générale, le dispositif s'apparente à la galerie d'entrée de l'hôtel Villeneuve-Martignan (actuel musée Calvet) d'Avignon construit de 1741 à 1754 par les Franque. Dans le prolongement de l'aile de communs se trouvaient des bâtiments annexes médiocres qui donnaient un plan en H. En 1847, la ville le rachète au marquis de Rochegude et y fait aménager les locaux en vue d'y transférer le musée et la bibliothèque Inguimbertine ; des devis avaient été établis dès février 1846 par l'architecte du département Renaux : construction en particulier d'un escalier en double perron pour accéder directement à l'étage. En 1882, on envisage de construire un local indépendant pour le musée et en 1882 l'extension de la bibliothèque. Le Pr Eysseric fit un don qui permit l'extension de la bibliothèque jusqu'au boulevard Albin-Durand : une salle de lecture supplémentaire est aménagée à l'étage et un nouvel escalier est installée dans cette partie de l'aile. L'aile du musée est également construite et Isidore Moricelly fit bâtir à ses frais la galerie reliant les deux ailes. L'ensemble fut achevé en 1887.

L'hôtel se situe sur une parcelle d'angle, le long de l'ancien rempart. Maçonnerie enduite, chaînes et reliefs en pierre de taille. Le musée-bibliothèque a aujourd'hui un plan en U : deux ailes parallèles, la bibliothèque à gauche et le musée à droite reliées par une galerie en fond de cour. L'entrée, auparavant sur la rue Fornéry, a été inversée : portail monumental avec deux piliers doriques couronnés de lions présentant les armes de la ville sur le boulevard. Le rez-de-chaussée de la bibliothèque comporte trois entrées : une centrale donnant sur un vestibule, celle de la salle de lecture à gauche, celle du petit appartement du concierge. L'extrémité droite de l'aile, qui comprend le bureau du bibliothécaire et diverses petites pièces est indépendante et a son entrée sous la galerie ; elle a son propre escalier vers les étages, ce qui fait quatre escaliers pour cette aile ; l'étage est fait d'une série de six salles en enfilade sur le jardin ; le deuxième étage également. De l'autre côté, le musée a une structure plus simple : un seul escalier en bout d'aile sur la rue, et des salles en enfilade, en retour sur la galerie, tant au rez-de-chaussée qu'à l'étage, qui est une salle à l'italienne (éclairage zénithal). Elévations sur le boulevard : aile gauche à trois niveaux, chaînages harpés surmontés de pilastres ; premier niveau aveugle, second avec une ordonnance répétée d'une fenêtre à triple baie cantonnée de colonnes toscanes, même chose avec pilastres doriques au troisième. Aile droite à deux niveaux couronnés par un fronton nu, chaînages d'angles harpés ; premier niveau aveugle, deuxième avec fenêtre à baies jumelles en plein-cintre. Elévation sur cour de la bibliothèque : trois niveaux et onze travées de baies rectangulaires ; portes aux travées 1, 3, 8, celle-ci étant l'ancienne porte d'entrée : travée de pilastres à refends et entablement ; au-dessus, une porte fenêtre qui s'ouvrait sur l'escalier construit lors du premier réaménagement et disparu aujourd'hui. Musée : façade à deux niveaux ; à l'ouest la travée d'entrée est encadrée par un chaînage harpé (porte en arc segmentaire couronnée par une corniche cintrée, deux fenêtres rectangulaires jumelées) ; second niveau et attique aveugles, mais scandés par des bandeaux et des pilastres doriques. Elévation de la galerie : deux niveaux et trois travées ; premier niveau en pierre et trois arcades en plein-cintre retombant sur des piliers doriques ; les arcs sont moulurés et les écoinçons ornés de besants ; second niveau aveugle, travées délimitées par des chaînages harpés et ornées de niches en cul-de-four.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Bibliographie

  • LIABASTRES, Joseph. Histoire de Carpentras, ancienne capitale du Comté Venaissin. Carpentras : Impr. de L. Barrier, 1891. 284 p.

  • CAILLET, Robert, La bibliothèque Inguimbertine à Carpentras. Carpentras : Imprimerie Batailler, 1929.

Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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