Dossier d’œuvre architecture IA84000650 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel Armand de Château-Vieux actuellement musée
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 13 rue de Cohorn
  • Cadastre 1983 CE 404
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    hôtel Armand de Château-Vieux
  • Destinations
    musée

DESCRIPTION

Situation

Hôtel avec façade antérieure ouest sur la rue du Collège, mitoyen au nord et au sud, donnant à l'est sur un jardin situé au cœur de l'îlot 6.

Composition d'ensemble

Corps de bâtiment unique.

Matériaux

- Maçonneries enduites.

- Porte, portail, sol du vestibule en pierre de taille.

- Escalier en pierre de taille jusqu'au premier étage puis en plâtre et bois, revêtu de tomettes.

- Décor de gypseries et peintures sur plâtre.

- Cheminées de marbre.

Structure

L'hôtel, double en profondeur et triple en largeur, comporte deux étages carrés au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de caves. La porte d'entrée introduit à un vestibule-cage d'escalier Aa. Dans l'axe de la porte, un couloir Ab distribue les pièces Ac, Ad, Ae prenant jour sur le jardin ; la pièce Ae a aussi un accès direct depuis le vestibule par une porte ouvrant sur le premier repos de l'escalier.

Cage d'escalier.Cage d'escalier.

Escalier à trois volées droites tournant à gauche autour d'un jour. Sous le troisième repos, une porte donne sur un réduit où se trouvent d'une part l'accès aux caves à l'est, d'autre part l'accès à la remise Ah-B au nord ; dans cette remise où un arc appareillé en anse de panier sépare Ah de B, départ d'un escalier en vis suspendu ; cette partie nord de l'hôtel semble une adjonction postérieure.

Au sud, les pièces Af1, Af2 ouvrent sur le vestibule ; Af2 communique avec la remise Ag donnant par un portail ouest sur la rue, par une porte est sur le jardin.

Au premier étage, distribution similaire. Le palier distribue l'enfilade des pièces Af, Ag sur rue, l'enfilade des pièces Ad-Ab, Ac sur jardin, auxquelles s'ajoute la pièce Ae donnant sur la terrasse ouest Ah et de laquelle on accède à l'escalier secondaire.

Élévations

- Élévation antérieure ouest

Façade à trois niveaux couronnés par un auvent et à six travées, la porte s'ouvrant sur la troisième. Dans le mur revêtu d'un enduit lisse récent sont régulièrement percées des fenêtres en arc segmentaire et à cadres façonnés. Au premier niveau à droite, portail en anse de panier et à voussure, en pierre blanche ; à gauche portail plus récent surmonté de l'imposte chanfreinée d'une ancienne porte. Au centre, la porte à chambranle mouluré est encadrée par deux pilastres à refends supportant une corniche cintrée ; boiserie constituée d'une porte bâtarde avec panneaux inférieurs traités en pointes de diamant, panneaux supérieurs à mouluration chantournée, imposte de bois avec oculus muni d'une ferronnerie sur laquelle figure le monogramme.

- Élévation sur jardin

Façade à trois niveaux que délimitent des bandeaux en pierre de taille et couronnée par une génoise à trois rangs. Fenêtres en arc segmentaire sur cinq travées : au deuxième niveau, elles s'établissent au-dessus d'allèges ornées d'une table en creux, achevées par un appui mouluré, et ont des cadres également en pierre de taille ; au troisième niveau cadres façonnés.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée

Dans le vestibule Aa, sol fait de dalles de 49 cm de côté posées en diagonale et plafond à trois compartiments, celui du milieu orné d'une rosace inscrite dans un losange. Portes à menuiseries néo-gothiques. Deux pilastres adossés aux murs soulignent le passage du vestibule à la cage d'escalier proprement dite. L'escalier, précédé d'un degré carré de trois marches formant palier avant le départ en volute de la première volée, compte 4, 7 et 9 marches jusqu'au premier étage, 9, 7 et 9 marches jusqu'au second. Sur le limon à la française rampe en fer forgé avec alternance de panneaux et pilastres ; départ de la rampe surmonté d'une boule également en fer forgé. Le mur d'échiffre en pierre calcaire blanche contrastant avec la pierre grise des marches, est orné de tables en relief. La cage d'escalier éclairée par deux fenêtres sur rue à chaque étage est couronnée par un plafond orné d'une simple rosace XIXe.

Dans le couloir Ab, sol revêtu d'un carrelage industriel noir et blanc ; au plafond rosace au centre de moulures.

La pièce Ac a un plancher de bois et une cheminée de marbre gris de style Louis XV, surmontée à la hotte d'un panneau de bois dans le même style.

Dans la pièce Ae, ancienne cheminée de cuisine.

La pièce Ah au sol dallé est divisée par un arc mouluré retombant sur des pilastres doriques : partie nord voûtée d'arêtes, partie sud couverte d'un plafond à la française.

- Premier étage

Enfilade continue de cinq pièces avec sols revêtus de tomettes, décor de gypseries et cheminées.

En Af, cheminée Louis XV en marbre veiné blanc et gris, ornée d'une coquille sur le manteau, de consoles rocaille sur les piédroits. Décor de gypseries blanches constitué de deux dessus de porte à lourde tresse de laurier retenue par trois nœuds de ruban ; d'un dessus de hotte avec vase entre des branchages. Au plafond, décor plus récent d'une mouluration cantonnée aux angles de grosses rosettes.

Dans la pièce Ag, plafond, dessus de portes et dessus de hotte identiques à ceux de la pièce précédente. Cheminée Louis XV en marbre blanc et brèche jaune à motif d'acanthe au centre du manteau.

Le salon Ac conserve un décor de gypseries et peintures antérieur de quelques années. Tout autour de la pièce court une moulure à hauteur d'appui. Aux quatre angles arrondis de la pièce, panneaux avec motif de vase à la partie inférieure et d'enroulements à la partie supérieure, surmontés à la voussure par quatre cartouches en forme de coquille. Rosace au centre du plafond. Les deux dessus de portes à cadres chantournés sont peints de scènes galantes et pastorales en camaïeu de bruns. Au-dessus des trois fenêtres, scènes de putti dans les mêmes tons et inscrites dans des cadres rectangulaires à coquilles aux angles. La cheminée Louis XV en brèche verte a une coquille au centre du manteau, un motif de tables surmontées de consoles sur les piédroits.

Dans la pièce Ad-Ab, se retrouvent la moulure à hauteur d'appui de Ac, et les plafonds de Af et Ag. Décor de gypseries blanches légèrement différent de celui des deux autres pièces Louis XVI. Au-dessus des fenêtres, motif de draperies retenues par des nœuds de ruban. Les trois dessus de porte sont ornés d'une guirlande à nœud de ruban central d'où pend soit un panier fleuri soit une couronne de fleurs. Le trumeau est et la hotte de la cheminée sont pareillement encadrés de deux tables avec vase à la partie inférieure et motif de consoles cannelées à la partie supérieure, et dominés par un panneau avec vase fleuri entre des branchages. La cheminée en brèche orange appartient au même type que celle du salon Ac.

Premier étage, pièce Ag, décor de l'angle nord-est.Premier étage, pièce Ag, décor de l'angle nord-est.

Dans la pièce Ae, plafond à deux compartiments avec moulurations chantournées. La cheminée en marbre gris de style Louis XV a de courts piédroits ornés de tables que deux consoles en fort décrochement relient au manteau à tables et coquille centrale. La hotte aux angles concaves est dominée par un panneau à vase entre des branches.

CONCLUSION

Hôtel du milieu du XVIIIe siècle, situé entre rue et jardin, qui se caractérise au rez-de-chaussée par le volume relativement important du vestibule-cage d'escalier, au premier étage par la distribution classique de deux enfilades parallèles. Au rez-de-chaussée, seule l'entrée a reçu un traitement décoratif privilégié avec dallage de pierre, monumentalisation de l'escalier par le grand degré qui le précède ; le décor a été repris au XIXe siècle, notamment les boiseries et les stucs (rosaces des plafonds du vestibule Aa et de la cage d'escalier). Les autres pièces du rez-de-chaussée avaient semble-t-il vocation de services ; la remise Ah venue se greffer sur le côté nord de l'hôtel conserve des éléments du XVIIe siècle. Au premier étage le décor appartient à deux époques : le salon Louis XV Ac est d'une qualité supérieure au décor Louis XVI un peu répétitif des trois autres pièces Af, Ag, Ae.

Derrière une façade simple où se détachent la porte et sa menuiserie rocaille, cet hôtel, modeste et soigné tout à la fois, conserve avec ses collections de mobilier un peu de l'atmosphère des demeures du XVIIIe siècle.

Hôtel du milieu du 18e siècle, situé entre rue et jardin, qui se caractérise au rez-de-chaussée par le volume relativement important du vestibule-cage d'escalier, au premier étage par la distribution classique de deux enfilades parallèles.

Cet hôtel est un corps de bâtiment unique mitoyen sur les deux côtés et donnant à l'arrière sur un jardin en cœur d'îlot ; celui-ci comporte à gauche et au fond un hangar pour la présentation des sculptures. L'hôtel, double en largeur et triple en profondeur, comporte deux étages carrés au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'une cave. La porte d'entrée mène à un vestibule-cage d'escalier situé transversalement (degré carré précédent de trois marches l'escalier) ; il est éclairé par deux fenêtres sur rue à chaque étage. Dans l'axe de la porte, un couloir distribue à droite une loge, un autre couloir à droite menant aux réserves et deux pièces au fond ; il ouvre sur la cour à l'arrière. Escalier à trois volées droites ; sous la troisième volée, porte d'accès de la cave et à une remise à gauche de l'hôtel (cette partie semble une adjonction postérieure) ; cette pièce est divisée par un arc mouluré retombant sur des pilastres doriques : partie nord voûtées d'arêtes, l'autre couverte d'un plafond à la française. Aux étages, le palier de l'escalier distribue deux enfilades, l'une sur la rue, l'autre sur le jardin, l'adjonction ne comprenant que des petits débarras et un escalier en vis suspendu. Élévation antérieure à trois niveaux et à six travées couronnés par un auvent, la porte s'ouvrant sur la troisième entre deux pilastres à refends, couronnée par une corniche cintrée ; fenêtres en arc segmentaire à cadre façonné, régulièrement percées. Élévations sur cour à trois niveaux que délimitent des bandeaux en pierre de taille et couronnée par une génoise à trois rangs. Fenêtres en arc segmentaire sur cinq travées ; au deuxième niveau, allèges ornées d'une table en creux et achevées par un appui mouluré. Rampe de l'escalier et boule surmontant départ de la rampe en fer forgé. Cheminées Louis XV en marbre.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier en vis
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture
  • Représentations
    • vase
    • cartouche
    • coquille
    • rosace
    • putto
    • draperie
    • laurier
  • Précision représentations

    Salles d'exposition sur la rue : dessus-de-porte à lourde tresse de laurier retenue par trois noeuds de rubans ; dessus de hotte avec vase entre des branchages. Salon : aux quatre angles de la pièce, panneaux avec motif de vase à la partie inférieure et d'enroulements à la partie supérieure, surmontés à la voussure de quatre cartouches en forme de coquille. Rosace au centre du plafond. Les deux dessus-de-porte à cadres chantournés sont peints de scènes galantes et pastorales en camaïeu de bruns. Au-dessus des trois fenêtres scènes de putti dans les mêmes tons et inscrites dans des cadres rectangulaires à coquille aux angles. Dans les pièces sur jardin : décor de gypseries blanches de style Louis XVI : motifs de draperies et noeuds de ruban et guirlandes d'où pend un noeud de ruban central d'où pend soit un panier fleuri soit une couronne de fleurs ; trumeau de la hotte de la cheminée encadrés de deux tables avec vase à la partie inférieure et motif de consoles cannelées à la partie supérieure.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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