Dossier d’œuvre architecture IA84000643 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
chapelle de pénitents gris actuellement musée
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 25 rue des Saintes-Maries
  • Cadastre 1983 CE 33
  • Dénominations
    chapelle
  • Genre
    de pénitents gris
  • Destinations
    musée
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

HISTORIQUE

Le couvent de la Visitation Sainte-Marie fut fondé à Carpentras en 1674. A cette date les bâtiments conventuels sont en voie d'achèvement alors que la chapelle ne sera terminée qu'en 1717, année de sa consécration par l'évêque de la ville. Le couvent est agrandi dès le début du XVIIIe siècle : en 1712 une supplique est envoyée à Rome pour obtenir la permission de construire un nouveau corps de bâtiment. A la Révolution, la communauté est dispersée : il s'ensuit le lotissement du couvent dans le premier tiers du XIXe siècle ; la chapelle est acquise par les Pénitents Gris en 1817. Ceux-ci dont la mission consistait dans le culte du Saint-Sacrement sont signalés pour la première fois à Carpentras en 1552. Ils disposaient alors de la chapelle Saint-Etienne (démolie) qui se situait à l'angle nord-est de l'îlot cathédral. Ils occupèrent l'ancienne chapelle du couvent de la Visitation de 1817 à 1827, date à laquelle ils la revendirent. Après avoir été quelque temps la paroisse des espagnols, la chapelle fut aménagée en musée lapidaire.

DESCRIPTION

Composition d'ensemble

Corps de bâtiment unique.

Matériaux

- Maçonnerie enduite ; façade antérieure en pierre de taille.

- Sol : carrelage récent dans la chapelle ; dallage dans la sacristie.

- Escalier en plâtre et bois.

- Décor : peinture murale et gypserie.

- Table de communion en fer forgé. Vue de volume depuis le sud.Vue de volume depuis le sud.

Structure

La chapelle est une nef unique de trois travées à laquelle on accède par un portail percé au centre de la façade sud ; elle est bordée de chapelles latérales peu profondes inscrites entre des contreforts. Un degré en pierre de deux marches avec table de communion en fer forgé fait transition avec un chœur carré au fond duquel se trouve un imposant retable. Dans la nef, les deux niveaux d'élévation, arcades en plein-cintre et fenêtres hautes - lesquelles sont aveugles du côté est - sont couverts de voûtes d'arêtes séparées par des doubleaux en plein-cintre et dans lesquelles les baies forment pénétration ; le chœur est couvert d'un berceau en plein-cintre ainsi que les chapelles latérales. Dans le chœur, une porte rectangulaire introduit à l'ouest à une modeste sacristie s'éclairant par une fenêtre sur la rue des Frères Laurens ; pièce avec dallage de pierre et voûte plate, qui s'ouvre sur une cage d'escalier sud. Également située dans le prolongement des chapelles latérales, la cage d'escalier a un accès direct sur la rue : une vis en plâtre tournant à droite sur un noyau s'ouvre après 10 marches sur la chaire à prêcher ; elle dessert aussi en 21 puis 16 marches les deux étages situés au-dessus de la sacristie et enfin le comble de la chapelle.

Élévations

- Élévation antérieure sud

Façade régulièrement appareillée, à deux niveaux et dont le pignon est couronné par un fronton au-dessus duquel se trouve un mur-clocher à une baie. Des pilastres délimitent trois travées dont seule celle du centre est ajourée. Au premier niveau, situé dans une embrasure extérieure, le portail a un chambranle mouluré à crossettes ; inscrit dans une travée de pilastres doriques, il est couronné par un fronton cintré ; sa menuiserie ne conserve intacte que l'imposte pleine en bois, sculptée d'un panneau cintré à grand cadre. Au second niveau, fenêtre rectangulaire à cadre lisse.

- Élévation latérale ouest

Façade enduite au-dessus d'une plinthe appareillée et scandée par les contreforts qui au second niveau dominent la toiture des chapelles latérales ; les travées ainsi délimitées sont percées de fenêtres en plein-cintre ; couronnement par une génoise à quatre rangs.

Couverture

Nef couverte d'un toit à longs-pans ; chapelles couvertes en appentis. Tuiles creuses.

Distribution intérieure

La chapelle, qui a perdu son pavement originel, est entièrement peinte : mosaïque de faux marbres rouge, noir, gris, jaune, vert ; sur laquelle se détache un important décor sculpté en plâtre de style rocaille.

L'ordonnance de la nef est classique : au premier niveau, arcades en plein-cintre et pilastres doriques ; au-dessus de l'entablement à frise lisse et corniche moulurée, fenêtres hautes en plein cintre qui s'inscrivent dans les lunettes de la voûte d'arêtes. Choeur, vue d'ensemble.Choeur, vue d'ensemble.

Séparation de la nef et du chœur par une table de communion à deux battants latéraux ; en fer forgé, alternant panneaux et pilastres cette clôture de chœur du milieu du XVIIIe siècle comprend un grand panneau central dont le décor de volutes et pistils s'organise autour d'un cœur en ronde-bosse.

Dans le chœur, les parois latérales sont ornées d'arcs au-dessus desquels la corniche de l'entablement s'arrondit en fronton ; sur le mur du fond, un retable monumental de plan chantourné est couronné au-dessus d'un ordre de colonnes composites par une importante corniche moulurée et cintrée que domine une gloire.

Contre le mur ouest, la chaire à prêcher se compose d'une cuve supportée par une console ; d'un abat-voix bordé d'un lambrequin et sculpté d'une gloire sur le plafond.

L'autel en bois doré est, semble-t-il, celui sculpté par Jacques Bernus pour la cathédrale Saint-Siffrein ; après avoir orné la chapelle des Jésuites au XIXe siècle, il fut transporté au musée lapidaire de la ville.

Le décor de gypserie qui se concentre en certains points de l'ordonnance architecturale fait l'0bjet d'un dossier. (cf. IM84001372)

CONCLUSION

Le couvent de la Visitation, construit dans le dernier tiers du XVIIe siècle et agrandi peu après, ne présente plus aujourd'hui que des vestiges dans la partie sud qui en contenait l'entrée principale. Les bâtiments ouest, nord et est, bien que parasités ou partiellement réaménagés, permettent cependant d'en lire le parti originel : autour du cloître des galeries voûtées et formant portique distribuaient les différentes salles et notamment les cages d'escalier placées dans les angles de l'édifice.

La chapelle qui au contraire a été préservée, est assez semblable dans sa structure à celle construite une vingtaine d'années plus tard pour les Pénitents Noirs : plan classique de nef unique à chapelles latérales et chevet carré. Son aménagement intérieur en constitue le principal intérêt : le décor italianisant de faux marbre relevé de délicates gypseries est le seul de ce type conservé à Carpentras ; datable du milieu du XVIIIe siècle, il serait postérieur à la chapelle même, construite dans le premier quart du siècle.

Détail de l'élévation du choeur.Détail de l'élévation du choeur.

La chapelle du couvent, terminée en 1717, est acquise par les pénitents gris en 1817. Ceux-ci, dont la mission consistait dans le culte du Saint-Sacrement, sont signalés pour la première fois à Carpentras en 1552 ; ils disposaient alors de la chapelle Saint-Etienne (démolie). Ils occupèrent cette seconde chapelle de 1817 à 1827, date à laquelle ils la revendirent. Après avoir été quelque temps la paroisse des Espagnols, la chapelle fut aménagée en musée lapidaire. Le décor intérieur, datable du milieu du 18e siècle, est le seul de ce type conservé à Carpentras.

La chapelle est composée d'une nef unique de trois travées à laquelle on accède par un portail percé au centre de la façade sud. Elle est bordée de chapelles latérales peu profondes inscrites entre des contreforts. Choeur carré au fond duquel se trouve un important retable. Dans la nef, les deux niveaux d'élévation, arcades en plein cintre et fenêtres hautes, sont couverts de voûtes d'arêtes séparées par des doubleaux en plein cintre dans lesquelles les baies font pénétration. Choeur couvert en plein cintre comme les chapelles latérales. Dans le choeur une porte rectangulaire ouvre à l'ouest sur une modeste sacristie en voûte plate ; elle a deux étages et un comble accessibles par un escalier en vis, qui dessert également la chaire. Façade antérieure en pierre de taille, à deux niveaux dont le pignon est couronné par un fronton et un clocher-mur à une baie. Des pilastres délimitent trois travées dont seule celle du centre est ajourée. Portail à chambranle mouluré à crossettes, inscrit dans une travée de pilastres doriques et couronné par un fronton cintré ; au-dessus, fenêtre rectangulaire à cadre lisse. A l'ouest, façade enduite au-dessus d'une plinthe appareillée et scandée par les contreforts ; travées percées de fenêtres en plein cintre ; couronnement par une génoise à quatre rangs. Intérieur à deux niveaux : arcades en plein cintre et pilastres doriques au premier niveau et au-dessus de l'entablement à frise lisse et corniche moulurée, fenêtres hautes en plein cintre à pénétration dans les lunettes de la voûte d'arêtes. Chapelle entièrement peinte et décor de gypseries. Clôture de choeur en ferronnerie.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
    • voûte plate
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • peinture
    • ferronnerie
    • décor stuqué
  • Représentations
    • pierre
  • Précision représentations

    Chapelle dont l'intérieur est entièrement peint d'un décor de faux marbres polychromes.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Protections
    inscrit MH, 1949/10/28
  • Référence MH

Bibliographie

  • AMEYE, abbé H. Histoire des communautés religieuses de Carpentras. Les Pénitents Gris. Dans Rencontres, n° 57, mai-juin 1965.

Date d'enquête 1988 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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