Opératrice de saisie Inventaire.
- inventaire topographique
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Heller MarcHeller Marc
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.
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Roucaute GérardRoucaute Gérard
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Cavaillon - Cavaillon
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Commune
Cavaillon
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Adresse
27 boulevard Emile-Zola
,
avenue Paul-Doumer
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Cadastre
1832 F 74, 75, 81 ;
1982
CL
119
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Dénominationshôpital
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Destinationsimmeuble de bureaux, logements
HISTORIQUE
En 1724, un legs de Thomas Herisson, apothicaire à Cavaillon mais également recteur de l'hôpital, permet la création d'une charité. La première fondation a lieu dans la maison même du défunt donateur, impasse du Chapeau Rouge. En 1735, un terrain est acquis hors les murs, au quartier Saint-Sixte, dans le but d'y construire un établissement dont les plans sont demandés à l'architecte Franque ; le projet n'aboutit pas. En1742, un nouvel emplacement est choisi : au faubourg de la Couronne (environs de la place Gambetta), des terres sont achetées aux Augustins. L'année suivante, la construction est confiée à Bertet, maître-maçon de Cavaillon, en exécution des plans de Brun, architecte de L'Isle-sur-la- Sorgue, et de Mottard, architecte avignonnais. En 1749 la chapelle de la Charité est bénie par l'évêque de la ville, Mgr Nanzi.
Des travaux de restauration exécutés en 1828 nous apprennent que la charité se composait de deux ailes encadrant un bâtiment central : plan parfaitement lisible sur le cadastre ancien et également sur le plan de 1788 dessiné par Michel Jouve en 1899.
Au milieu du XIXe siècle, la construction d'un hospice en bordure du cours de la Charité (cours Victor Hugo) vient s'ajouter aux bâtiments existants : les plans et élévations en sont donnés en 1854 par l'architecte départemental Joffroy ; le maçon Pascal Chabas achève les travaux en 1857.
En 1906 la construction d'un nouvel hospice-hôpital entraîne la désaffection de la charité. La démolition de la plupart des bâtiments permet la création en 1907 du boulevard Émile Zola.
Sont conservés : - l'immeuble situé à l'angle du boulevard Émile Zola et de l'avenue Paul Doumer (parcelle 119) qui fut successivement un hôtel, une clinique, une agence du Crédit Agricole. Aujourd'hui la plus grande partie en est occupée par une étude notariale, le reste par des logements.
- Les vases qui couronnaient le portail de l'hospice dessiné par Joffroy (récupérés par Marie-Thérèse Jouve, ils sont déposés dans la cour du musée).
DESCRIPTION
Situation
Mitoyen au nord, l'immeuble présente une façade sud sur le boulevard Émile Zola, et une façade est (entrée principale) sur l'avenue Paul Doumer.
Composition d'ensemble
Corps de bâtiment unique en forme de bloc.
Matériaux
Maçonneries enduites et reliefs des élévations extérieures en pierre de taille.
Structure
L'immeuble couvert en terrasse comprend trois étages carrés au-dessus d'un rez-de-chaussée de faible hauteur et d'un étage de cave. Le troisième étage et sa couverture sont un ajout du début du XXe siècle, intervenu lors de l'aménagement en clinique. L'intérieur (non visité) a fait l'objet de maints remaniements.
Élévations
- Élévation est
Façade à quatre niveaux séparés par des bandeaux et couronnée par une corniche que surmonte le garde-corps maçonné de la terrasse supérieure. Entre des pilastres d'angle à refends ordonnance régulière à cinq travées de baies, en arc segmentaire sur les trois premiers ni veaux, rectangulaires au dernier. Les fenêtres sont entourées de cadres lisses. L'accent est mis sur la travée médiane : porte bâtarde inscrite dans une travée de pilastres en forme de gaines, et surmontée par un fronton cintré qu'interrompt la fenêtre du second niveau couronnée par un fronton triangulaire.
- Élévation sud
Façade antérieure ouest, travée de la porte d'entrée, détail.
Façade identique mais dont la porte bâtarde en arc segmentaire est surmontée par une statue rapportée : Vierge à l'Enfant du XVIIIe posée sur un socle godronné.
Couverture
Toit terrasse.
CONCLUSION
Si l'on se réfère au cadastre ancien, le bâtiment conservé semble correspondre à l'aile ouest de l'ancienne charité, qui développait une importante façade sud sur le jardin (aujourd'hui sur le boulevard Émile Zola). Les élévations ont gardé leur ordonnance du XVIIIe siècle ; toutefois les deux portes d'entrée et le décor qui les accompagne ont vraisemblablement été repris au début du XXe siècle.
En 1724, un legs de Thomas Hérisson, apothicaire à Cavaillon et recteur de l'hôpital, permet la création d'une charité. La première fondation a lieu dans la maison même du donateur. En 1735, un terrain est acquis hors les murs au quartier Saint-Sixte, pour y construire un bâtiment sur les plans de Franque ; ce projet n'aboutit pas. En 1742 un nouvel emplacement est choisi au faubourg de la Couronne et des terres achetées aux Augustins. L'année suivante, la construction est confiée à Bertet, maître-maçon de Cavaillon, sur les plans de Brun, architecte de l'Isle-sur-la-Sorgue et de Mottard, architecte avignonnais. En 1749, la chapelle de la Charité est bénie par l'évêque de la ville. Le bâtiment se composait de deux ailes encadrant un bâtiment central. Au milieu du 19e siècle, un hospice vient s'ajouter aux bâtiments existants sur les plans de Joffroy, architecte départemental et sous la direction de Pascal Chabas, maçon. Il est désaffecté en 1906 avec l'ouverture de l'hôpital neuf et en partie démoli lors de la création du boulevard Émile-Zola en 1907, puis transformé en clinique (on ajoute alors un étage au bâtiment principal). Il n'en reste aujourd'hui qu'un seul bâtiment, qui semble correspondre à l'aile ouest.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle
- Secondaire : milieu 19e siècle
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Dates
- 1743, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Brun Esprit-Joseph , dit(e) Brun cadetarchitecte attribution par sourceBrun Esprit-Joseph
Esprit-Joseph Brun, dit "Brun Cadet" pour le distinguer de son frère Jean-Ange, dit "Brun Aîné", ingénieur et architecte né à L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). Il fait sans doute ses années d'apprentissage avec son père Esprit Brun puisqu'ils sont tous deux mentionnés dans un prix-fait de 1718 à L'Isle. Il mène ensuite un carrière prolifique en Provence (Avignon, Comtat mais aussi Aix ou Marseille). Actif probablement dès 1730 à L'Isle et dans le Comtat venaissin, il collabore avec son beau-père Jean-Baptiste Franque dès 1736.
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Auteur :
Mottard Joseph-Abelarchitecte attribution par sourceMottard Joseph-AbelCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : maître maçon attribution par source
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Auteur :
Joffroy Joseph-Augustearchitecte départemental attribution par sourceJoffroy Joseph-Auguste
Après avoir été employé dans l'administration des ponts et chaussées (1825), faisant fonction d'ingénieur à Orange et à Avignon pendant six ans, il fut désigné en 1839 architecte de la ville d'Avignon, puis du département du Vaucluse en 1849 (jusqu'en 1870) [Source : École des Chartes, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle]. Outre la synagogue d'Avignon, Joseph-Auguste Joffroy dessina les plans de l'Hôtel de Ville d'Avignon dont la façade décriée fut remaniée. Il est nommé architecte diocésain le 16 juillet 1851.
- Auteur : maçon attribution par source
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Auteur :
L'édifice restant, de plan massé, occupe un parcelle d'angle et son entrée principale est sur l'avenue Paul-Doumer ; il est en maçonnerie enduite avec les structures en pierre de taille, toit-terrasse. Il comprend trois étages carrés au-dessus d'un rez-de-chaussée surbaissé et d'un sous-sol. Façade principale à quatre niveaux séparés par des bandeaux et couronnée par une corniche et un garde-corps plein maçonné. Entre des pilastres d'angles à refends, ordonnance régulière de cinq travées de baies, en arc segmentaire sur les trois premiers niveaux, rectangulaires au dernier. L'accent est mis sur la travée centrale : porte bâtarde inscrite dans une travée de pilastres en forme de gaines et surmontée par un fronton cintré qu'interrompt la fenêtre du second niveau couronnée par un fronton triangulaire. Elévation identique au sud ; porte centrale surmontée par une statue masquant la baie à l'arrière. Intérieur non visité.
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Murs
- enduit
- moellon
- maçonnerie
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée, 3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- terrasse
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- Vierge à l'Enfant
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Précision représentations
Statue de Vierge à l'Enfant sur un socle godronné au-dessus de la porte, façade sud.
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Statut de la propriétépropriété privée
Intérieur du bâtiment non visité.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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BOUGNAS, Antoine. Thomas Hérisson, 1639-1724. 250e anniversaire du testament créant la maison de charité de Cavaillon. Cavaillon : Imprimerie Mistral, 1962, 32 p.
Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.
Opératrice de saisie Inventaire.
Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.