Dossier d’œuvre architecture IA84000518 | Réalisé par ;
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
lotissement concerté
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse passage Vidau
  • Dénominations
    lotissement concerté

HISTORIQUE

L'aménagement de ce quartier résulte d'une opération immobilière réalisée par l'entrepreneur Charles Vidau à la fin du XIXe siècle. Il acheta les jardins des hôtels Liffran et de Pérussis qui s'éten­daient jusqu'à la rue Pélident et quelques parcelles de l'îlot (23) en bordure de la place du Clos. Cette opération était destinée à dé­senclaver ce quartier par deux voies de pénétration. L'impossibilité d'achat de certaines parcelles de l'îlot (47) bloqua la réalisation du projet à la rue Raphaël Michel.

Après avoir perdu son intérêt lors du départ des activités vers le nouveau M.I.N, ce quartier fait l'objet actuellement d'une réhabili­tation concernant non seulement le passage lui-même (réfection de l'en­trée, pavage et éclairage) mais aussi son extension dans le même axe au-delà de la place du Clos.

DESCRIPTION

Situation

Le quartier concerné se trouve dans l'angle sud-ouest de la ville, entre le cours Carnot, la place du Clos, la rue Raphaël-Michel et la place Philippe de Cabassole et comprend les îlots (23), (24), (45) et (48).

Composition d'ensemble

Le lotissement a consisté à créer deux nouveaux îlots (45) et (48) à l'emplacement des anciens jardins, une rue est-ouest (la rue Liffran) au pied des hôtels Liffran et de Pérussis et une rue nord-sud (passage Vidau) reliant les deux places en passant aux deux extrémités sous les immeubles.

Les constructions neuves s'élèvent à l'intersection de ces voies (parcelles 798 - 797 et 796 - 795) selon une disposition symétrique par rapport à l'axe nord-sud et à l'entrée sud de cet axe (parcelles1008- 817- 815).

Le seul élément ancien en place qui a été intégré au projet est la tour d'escalier de l'hôtel Liffran, utilisée comme élément décoratif associé à des murs de compléments plaqués contre les parcelles (796) (Liffran) et (788) (Pérussis) destinés à harmoniser l'ensemble.

Matériaux

- La porte du passage est en calcaire blanc.

- Les maisons bordant le passage et le revers de celui-ci ont reçu le même enduit à la tyrolienne.

- les plinthes sont en aggloméré de cailloux de ciment.

Élévations extérieures

Entrée du passage.Entrée du passage.

L'entrée est signalée par une porte à l'encadrement richement sculp­té, couronnée par un fronton triangulaire. Le revers appartient à une large composition sur deux niveaux inclu­ant les parcelles (815)et (1096). Les deux maisons identiques parcelles (796) et (797) ont une plinthe semblable, le même jardin à l'angle, fermé par une grille en fer forgé et rigoureusement les mêmes ouvertures. Les élévations de la partie sud n'ont que deux niveaux mais la partie nord est plus élevée. Les fenêtres rectangulaires ont toutes la même clef en pointe de diamant.

Côté passage sont percées de chaque côté deux larges portes de garage en vis à vis.Les éléments communs se retrouvent sur la rue Liffran puis sur les maisons en vis à vis, parcelles (786) et (788). Contre l'hôtel de Pérussis en effet a été accolé le même mur portant un balcon continu avec chaî­nage d'angle et plinthe de même type qu'en face.

Enfin les parcelles (786) et (787) ont des appuis de fenêtres de même facture.

Couverture

Les maisons parcelles (796) et (797) ont des toitures symétriques.

CONCLUSION

La particularité de cette réalisation urbaine tient à la fois à l'ini­tiative privée qui est à son origine et à sa qualité. Charles Vidau ne s'est apparemment pas contenté de faire une simple opération immobilière. Il a tenu - et dans quelle mesure a-t-il été conseillé, par qui - à don­ner à cette réalisation un caractère monumental qui enrichit le paysage urbain de Cavaillon tout en faisant œuvre utile en désenclavant ce quartier alors mal desservi par des rues trop rares.

Destinée à relier le cours Carnot à la place Aimé Boussot, la rue Liffran qui est la plus large, est restée limitée à la rue Raphaël Michel et n'a pas eu de ce fait l'importance qu'elle aurait sans doute prise. Néanmoins le projet s'est développé sur son axe nord-sud dont on a tout particulièrement soigné la perspective en direction du nord, de l'extérieur à l'intérieur de la ville.

La construction de l'immeuble du café "Fin de Siècle" a donné lieu à la création d'une entrée monumentale du passaoe traité comme une en­trée de ville. Le parcours débouche ensuite dans la rue Pélident où l'organisation des volumes des deux maisons en vis à vis (797 et 796) met en valeur la tour d'escalier intacte de l'hôtel Liffran. Celle-ci n'est pas dans l'axe de la perspective car on aurait alors dû la déta­cher de l'édifice auquel elle appartient. Le rachat de cette distorsion est assuré par l'harmonisation des matériaux, la succession des plinthes, l'adjonction des murs adossés aux deux hôtels qui créent la continuité visuelle jusqu'au passage couvert ouvrant sur la place Philippe de Cabassole.

Il est de fait que cette réalisation est la seule dans la vieille ville qui ait été faite en fonction d'un point de vue esthétique en respectant le bâti ancien.

ANNEXES

Sur la porte du passage sont gravés les noms : - à gauche L. BULLA SCr

- à droite CH. VIDAU ENTr

L'aménagement de ce quartier résulte d'une opération immobilière réalisée par l'entrepreneur Charles Vidau à la fin du 19e siècle. Il acheta les jardins des hôtels Liffran et de Pérussis qui s'étendaient jusqu'à la rue Pélident et quelques parcelles de l'îlot 23 en bordure de la place du Clos. Cette opération était destinée à désenclaver ce quartier par deux voies de pénétration. L'impossibilité d'acheter certaines parcelles de l'îlot 47 bloqua la réalisation : la rue Liffran, la plus large, destinée à relier le cours Carnot à la place Aimé-Boussot se finit à la rue Raphaël-Michel. Néanmoins le projet s'est développé sur son axe nord-sud dont on a tout particulièrement soigné la perspective en direction du nord, de l'extérieur à l'intérieur de la ville. Cette réalisation est la seule dans la vieille ville qui ait été faite avec un point de vue esthétique et en respectant le bâti ancien. Après avoir perdu son intérêt lors du départ des activités vers le nouveau M.I.N., ce quartier a fait l'objet au milieu des années 1980 d'une réhabilitation concernant non seulement le passage lui-même (réfection de l'entrée, pavage et éclairage) mais aussi son extension dans le même axe au-delà de la place du Clos.

Le quartier concerné se trouve dans l'angle sud-ouest de la ville, entre le cours Carnot, la place du Clos, la rue Raphaël-Michel et la place Philippe-de-Cabassole et comprend les îlots 23, 24, 45 et 48. Le lotissement a consisté à créer deux nouveaux îlots, 45 et 48, à l'emplacement des anciens jardins, une rue est-ouest, la rue Liffran, et une rue nord-sud (passage Vidau) reliant les deux places en passant sous les immeubles aux extrémités. Les constructions neuves s'élèvent à l'intersection des voies selon une disposition symétrique par rapport à l'axe nord-sud et à l'entrée sud de cet axe. Le seul élément ancien en place qui a été intégré au projet est la tour d'escalier de l'hôtel Liffran, utilisée comme élément décoratif associé à des murs de complément plaqués contre les parcelles adjacentes, destinés à harmoniser l'ensemble. Riche sculpture du portail monumental du passage Vidau ; deux maisons identiques (parcelles 786 et 788) : plinthes identiques, même jardin à l'angle fermé par une grille en fer forgé avec les mêmes ouvertures. Régularisation du passage vers la rue Liffran, avec à l'entrée le même mur avec chaînage d'angle et plinthe, surmontée d'un balcon continu. De même, les maisons des parcelles 796 et 797 ont des toitures symétriques.

  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • mascaron
    • ornement architectural
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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