Dossier d’œuvre architecture IA84000510 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
chapelle Saint-Etienne actuellement garage
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse place Joseph-Guis
  • Cadastre 1832 G1 564  ; 1982 CK 946
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-Etienne
  • Destinations
    garage

HISTORIQUE

D'après des renseignements pris sur place et, à confirmer, se dressait à cet emplacement une chapelle Saint Etienne oc­cupée à partir de 1539 par les Pénitents Noirs. César de Bus aurait dessiné les plans de restauration de cette église.

On trouve par ailleurs à la bibliothèque municipale un ouvrage d'Antoine Bougnas évoquant la présence au XVème siècle d'un hôpital Sainte Marthe, rue Saint Etienne (actuellement rue Raspail) placé entre l'église des Pénitents Gris et une école.

DESCRIPTION

1. Situation

L'implantation d'un édifice religieux à cet endroit, en re­trait de la place Joseph Guis, entre une galerie sur cour et l'impasse du Chapeau Rouge, est signalée par le document colo­ré daté de 1788 sur lequel tous les lieux de culte sont en rouge.

2. Composition d'ensemble

Il ne reste de cet édifice que quelques vestiges à l'extré­mité ouest de la parcelle. La partie est actuellement occupée par un hangar et un atelier.

On accède à l'intérieur de la chapelle par une porte au second niveau de la galerie de briques placée au nord d'une cour intérieure.

Au rez-de-chaussée, dans l'an le nord- ouest, est percée une porte donnant dans l'impasse du Chapeau Rouge ; un autre accès existe par le magasin de la parcelle 540.

3. Matériaux

Porte, piliers et arc en pierre de taille calcaire blanche. Mur nord en pierres de taille.

4. Structure

Les vestiges de la chapelle se composant de quatre piliers et d'un arc sont coupés à mi-hauteur par un plancher.

5. Élévations

a) Intérieures :

La base, haute et légèrement abîmée, des piliers est visi­ble au rez-de-chaussée et la partie supérieure apparait au premier étage.

Contre le mur ouest, les piliers a section carrée et cha­piteaux moulurés reçoivent un arc en plein-cintre dont la face antérieure porte également des moulurations. A l'intérieur de cet arc, apparaît une peinture murale en très mauvais état dont on distingue seulement l'encadrement de la scène formée par deux pans de rideaux rouges aux plis noirs.

Deux autres piliers, mutilés au-dessus du chapiteau, sont disposés en retrait des précédents.

Plus a l'est, les murs forment un décrochement a la même hauteur.

b) Extérieures :

Seule est visible de l'extérieur la porte de l'impasse a encadrement de pierre avec montant gauche chanfreiné.

6. Couverture

Charpente de bois relativement récente.

7. Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée : la pièce dans laquelle apparaissent les bases des piliers et la porte sert de garage.

- Au premier étage, la pièce située au-dessus est vide, tandis qu'une cloison délimite une autre petite pièce dans l'angle sud-est où a été construite une cheminée.

CONCLUSIONS

Les vestiges que l'on peut observer aujourd'hui paraissent bien avoir appartenu à un édifice religieux de dimensions mo­destes, une chapelle à laquelle appartiennent les éléments d'architecture situés à l'ouest, le mur nord en pierres appa­reillées, semble t-il et, la porte donnant sur l'impasse.

Le plan rectangulaire orienté est-ouest de la chapelle sur le plan de 1788 laisse supposer que le mur ouest orné d'une peinture - dont le sujet est impossible a deviner dans cet état - serait le fond du chœur, l'entrée située au nord-ouest pouvant être celle de la sacristie. Les deux autres piliers pourraient par conséquent être à la retombée de deux arcs per­pendiculaires au mur ouest ouvrant un transept ou des chapelles latérales.

En fonction du style des modénatures des piliers et de l'arc et de la composition de la scène peinte, on se trouve en pré­sence d'un édifice que l'on peut dater du XVIIème siècle.

L'implantation d'un édifice religieux à cet endroit, en retrait de la place Joseph-Guis, est signalée par un document de 1788 sur lequel les lieux de culte sont en rouge. D'après certains renseignements (à confirmer), se dressait à cet emplacement une chapelle Saint-Etienne occupée à partir de 1539 par les Pénitents Noirs. César de Bus aurait dessiné les plans de restauration de cette église. Un ouvrage évoque la présence au 15e siècle d'un hôpital Sainte-Marthe rue Saint-Etienne (actuellement rue Raspail) placé entre l'église des Pénitents Gris et une école. L'étude des vestiges permet de dater cet édifice du 17e siècle.

Sur la parcelle, les vestiges de l'édifice n'occupent qu'une petite place à l'extrémité ouest, le restant étant dévolu à un hangar et un atelier. On accède à l'intérieur de la chapelle par une porte au second niveau de la galerie de briques placée au nord d'une cour intérieure. Au rez-de-chaussée, dans l'angle nord-ouest, est percée une porte donnant dans l'impasse du Chapeau-Rouge ; un autre accès existe par le magasin de la parcelle 540. Les murs et les structures sont en pierre de taille, les vestiges de la chapelle se composant de quatre piliers et d'un arc doubleau, coupés à mi-hauteur par un plancher. Contre le mur du fond, les piliers de section carrée et chapiteaux moulurés reçoivent un arc en plein-cintre dont la face antérieure porte également des moulurations. Sur le mur apparaît une peinture murale en très mauvais état dont on distingue seulement l'encadrement de la scène formée par deux pans de rideaux rouges aux plis noirs ; ce mur serait celui du choeur. Deux autres piliers, mutilés au-dessus du chapiteau, sont disposés en retrait des précédents et pourraient être à la retombée de deux arcs perpendiculaires ouvrant un transept ou des chapelles latérales. La pièce du rez-de-chaussée sert actuellement de garage et le premier est séparé en deux par une cloison, délimitant une petite pièce dans laquelle a été construite une cheminée d'angle.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Étages
    1 vaisseau
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • BOUGNAS, Antoine. Thomas Hérisson, 1639-1724. 250e anniversaire du testament créant la maison de charité de Cavaillon. Cavaillon : Imprimerie Mistral, 1962, 32 p.

Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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