Dossier d’œuvre architecture IA84000468 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
hôtel puis hôtel de voyageurs
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse place aux Herbes
  • Cadastre 1832 G1 605  ; 1982 CK 532
  • Dénominations
    hôtel, hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

HISTORIQUE

La tradition locale situe à cet endroit l'emplacement d'une des anciennes tours de la ville dite "Tour de l'Evêque" qui aurait été construite au XVIe siècle et démolie au XVIIIe siècle.

Dans la maison, autrefois un hôtel de voyageurs transformé en ma­gasin, se trouvait un plafond peint datant du début du XXe siècle détruit il y a quelques mois lors de travaux de réaménagement. Les étages où étaient auparavant disposées les chambres ont été modifiés.

DESCRIPTION

Situation

Placée à l'extrémité ouest de l'Hôtel de Ville dont elle n'est sé­parée que par un passage étroit, cette maison est entourée de places et de rues sauf au sud où elle est accolée à une parcelle étroite ( 531).

Composition d'ensemble

Les limites de la maison (A) et (B) qui a été plusieurs fois rema­niée sont difficiles à définir mais elle s'étend entre deux cours, une petite cour au sud fermée par une grille (1) et une autre à l'ouest (2) sur laquelle ont été construits des appentis et remises. L'accès de la remise la plus au sud (C) se fait côté rue R. Michel par une grande porte coulissante.

Matériaux

Base du mur est, chaîne d'angle et encadrement de baies côté rue du Planet en pierre de taille calcaire coquillier jaune.

Mur ouest en pierre de taille calcaire. Baies ouest sur cour (2) en pierre calcaire blanche.

Encadrement de la porte intérieure ouest de (A) près de la cour (1) en pierre calcaire blanche, celui de la porte est en plâtre.

Toiture en tuiles creuses.

Structure

- Cette maison comporte en (A) et (B) deux étages carrés sur le rez-de-chaussée.

Côté est la maison et la cour sont plus hautes de quelques marches que le niveau de la place.

L'escalier initial a disparu.

- La remise (C) partagée en deux par un mur percé d'un grand arc en plein-cintre est couverte dans sa partie est par un plafond à so­lives apparentes.

Élévations extérieures

Il n'y a plus trace actuellement de la porte d'entrée primitive de la maison.

- Élévation nord, place aux herbes : le premier niveau est percé de baies boutiquières à devantures en bois de type XIXe siècle.

Les fenêtres sont rectangulaires et de disposition irrégulière.

- Élévation sud sur cour (1) : une porte cochère en arc surbaissé a été pratiquée au premier niveau puis transformée en arc en plein­ cintre. Les autres baies sont irrégulièrement disposées de même que sur :

- Élévation est où apparaît jusqu'au sommet du premier niveau une base talutée en pierre.

- Rue du Planet : le percement est également irrégulier ; quelques fenêtres ont un encadrement chanfreiné avec appui mouluré.

- Élévation ouest sur cour (2) : partiellement masquée par partie (B) elle comporte plusieurs croisées à traverse et croisillon, l'une d'elles avec larmier retourné. L'élévation semble avoir été abaissée.

Au premier niveau, au-dessus du toit de (C) apparaît une partie d'un arc en plein-cintre.

Couverture

En (A) non visité.

En (B) charpente de bois.

Distribution intérieure

- (A) : seul a été visité le rez-de-chaussée entièrement remanié occupé par un magasin. Dans la partie (B) se trouvait le plafond peint contemporain d'une porte à menuiserie "rayonnante", toujours en place dans cette pièce (de même type que celle de la maison rue Bel Air).

Au-delà de la porte sud sur la cour (1) deux portes placées à l'est et à l'ouest du passage vers la cour ont un encadrement mouluré avec corniche de type XVIIe siècle. Seul celui de la porte ouest est en pierre, la porte est est une réplique récente.

- (C) : les murs de la partie ouest sont munis d'anneaux pour attacher les animaux. Au centre se trouve la trace d'un puits bouché. L'arc en plein-cintre donnant accès à la partie est a été repercé de deux grandes portes rectangulaires.

Les solives du plafond ont des arêtes moulurées ; les vestiges d'un décor peint en frise colorée apparaissent dans l'angle sud-ouest du plafond, en bande d'environ 50 cm sous les solives.

CONCLUSIONS

- L'état de la maison après toutes ses transformations ne permet pas d'y retrouver les preuves de l'existence de la "Tour de l' Evêque" à cet endroit. La base talutée à l'est en faisait-elle partie ?

- En ce qui concerne l'état correspondant aux croisées ouest on ne peut que supposer l'étendue de la maison, entre la cour ouest et le mur nord-est côté rue du Planet où les baies à encadrement chanfreiné peu­ vent être contemporaines, c'est-à-dire dater de la fin du XVe siècle.

En effet le style et la facture des croisées à traverse et croisil­lon, en particulier la grande fenêtre avec larmier est très proche de celui des baies de l'Hôtel de Crillon que l'on peut dater de la fin du XVe siècle.

Mais le volume intérieur et l'escalier ayant été détruit, il est impossible de déterminer la structure de cette maison.

Transformée ensuite en hôtel de voyageurs, elle a été complétée par une remise pour les chevaux, située en (C). Au rez-de-chaussée, ces remises ouvraient par de grands arc en plein-cintre - percés également en (A) - et au premier étage, devaient être établies les chambres.

Cette remise (C) avec son plafond à solives peintes peut dater du XVIIe siècle.

La surface actuellement occupée par cette demeure est de l'ordre de 600 m2, ce qui dépasse la moyenne des demeures de la fin du XVe siècle.

Certaines croisées de la façade ouest indiquent une construction de la fin du 15e siècle, sur un plan qui pourrait être celui des grandes maisons de l'époque, en L. Mais il ne reste rien de la structure ni de l'escalier qui devrait se trouver dans l'angle. La maison a servi par la suite comme hôtel de voyageurs et la cour a été comblée par une remise qui a pu être construite au 17e siècle. Par ailleurs, la tradition orale situe à cet endroit l'emplacement d'une des anciennes tours de la ville, dite Tour de l'Evêque construite au 16e siècle et détruite au 18e siècle, tradition qui ne concorde pas avec les témoignages architecturaux restants. Un plafond peint du début du 19e siècle représentant les Beaux-Arts a été détruit en 1985.

Maison de plan en L occupant toute la parcelle et dont la cour a été comblée par des remises pour les chevaux ouvertes sur la rue Michel. Cour très étroite le long du seul côté mitoyen. Elle est en pierre de taille, partiellement enduite ; le bas du mur côté place Aimé-Boussot est taluté et les pierres laissées apparentes. Les deux parties accolées ne sont pas de la même hauteur : les toits, indépendants, sont donc en appentis. Elles sont toutes les deux de deux étages sur rez-de-chaussée. Le premier niveau de la place aux Herbes est percé de baies boutiquières à devantures de bois de type 19e siècle ; les autres baies sont rectangulaires et de disposition irrégulière, tout comme celles de l'élévation est ; la façade ouest au-dessus de la remise est plus régulière et conserve des fenêtres à meneaux et à larmier. Seul a été visité le rez-de-chaussée, entièrement occupé par un commerce. Les murs de la partie ouest des remises sont munis d'anneaux pour attacher les animaux ; au centre se trouve la trace d'un puits bouché ; les solives du plafond ont des arêtes moulurées. Traces d'un décor peint.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • appentis
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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