Dossier d’œuvre architecture IA83003393 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ferme de Saint-Pierre
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Dracénie Provence Verdon agglomération
  • Commune Bargème
  • Lieu-dit Saint-Pierre
  • Adresse 855 chemin de la Graou
  • Cadastre 2024 C 299
  • Dénominations
    ferme
  • Précision dénomination
    Saint-Pierre
  • Parties constituantes non étudiées
    bergerie, bassin, fontaine

La ferme constituait le domaine agricole du prieuré attaché à la chapelle Saint-Pierre, située à proximité immédiate du bâtiment principal de l’exploitation. En 1698, l’archidiacre de l’église cathédrale de Fréjus, en raison de sa qualité de prieur rural de Saint-Pierre, y possédait des bâtiments, terres et prés, non soumis à la taille, et qui produisaient annuellement 24 charges de blé froment de rente. Cette propriété ecclésiastique, exempte d’impôts, explique que le domaine ne soit pas décrit dans le cadastre dressé vers 1700. Celui-ci est toutefois cité comme « prieuré Saint-Pierre », en raison de sa mitoyenneté avec les terres d’un habitant de la Grau. En 1843, le domaine appartenait à l’avocat Joseph Oger Béranger.

Malgré l’ancienneté de la chapelle, citée dans les sources dans la première moitié du 11e siècle et datant dans sa configuration actuelle de l’époque romane, les bâtiments de la ferme semblent avoir été construits ou reconstruits dans une large mesure à l’époque moderne. Trois pierres à bossages, utilisées en remploi dans la chaîne d’angle nord-ouest du logis, pourraient provenir d’un précédent édifice ou de la chapelle. L’analyse du bâti, et notamment des anciennes chaînes d’angle visibles sur la façade nord, montre que le bâtiment actuel est le fruit d’agrandissements progressifs vers l’ouest, l’est et le sud à partir d’un premier édifice moins large et moins profond. Un ancien encadrement de porte extérieure en calcaire blanc en plein-cintre, pouvant dater du 17e ou du 18e siècle, est conservé à l’intérieur de la maison (face à la travée centrale, milieu de parcelle). Le plan-masse de celle-ci n’a pas changé entre la représentation du cadastre de 1842 et aujourd’hui. En revanche, des restaurations (agrandissement de certaines baies notamment) intervenues au cours de la seconde moitié du 19e siècle et du 20e siècle rendent la distribution ancienne peu lisible.

A la fin du 18e siècle ou au début du suivant, une bergerie fut édifiée au nord du domaine. En effet, celle-ci n’est pas représentée sur la carte des frontières de l’est dressée entre 1764 et 1778 mais apparaît sur le plan du cadastre ancien. Bien que l’édifice ait été transformé en logement, les banquettes y sont conservées.

La fontaine-lavoir située à côté du logis et de la chapelle existait déjà en 1842 (parcelle C 304 du cadastre de 2024). Elle remploie un ancien chapiteau de la chapelle. Le bassin de récupération d’eau situé entre la bergerie et la maison (parcelle C 306 du cadastre de 2024) fut vraisemblablement mis en place entre la fin du 19e siècle et le milieu du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Secondaire : 19e siècle

La ferme de Saint-Pierre est implantée sur le côté sud de la montagne du Brouis, le long de l’ancien chemin menant de Bargème au hameau de la Grau. De part et d’autre du chemin se trouvent le bâtiment principal, la chapelle et une fontaine, ayant également fonction de lavoir et d’abreuvoir et dont les deux bassins sont en pierre. A mi-hauteur du domaine, un bassin, entouré d’un emmarchement en pierre de taille, récupère les eaux pluviales et la surverse d’une source située en amont. Une bergerie se trouve au nord du domaine.

Le bâtiment principal est haut de trois étages : un étage de soubassement, accessible de plain-pied du côté sud, un rez-de-chaussée surélevé, accessible de plain-pied du côté nord par une porte ouverte au niveau de la travée principale, encadrée de calcaire et couverte d’une plate-bande, et un étage carré. Il est édifié en moellon de calcaire et couvert de tuiles creuses. Son toit à longs pans s’achevant en croupes est souligné de deux rangs de génoises tournants.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Cadastre de la paroisse de Bargème, vers 1700-1730 (1708 ?). Archives départementales du Var, Draguignan : E DEP 64_1.

  • Etat de sections des propriétés foncières bâties et non bâties de la commune de Bargème, 1843. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 283.

  • PERRIER Maurice. Vie, déclin et perspectives d’un village du Haut-Var : le cas de « Bargème ». Mémoire de maîtrise dactylographié, UER de lettres et sciences humaines, Université de Nice, 1981. Archives départementales du Var, Draguignan : BR 393.

    p. 25 ; Rapport de 1698 par le délégué-député de viguerie de Draguignan (origine du document non citée par l'auteur).

Bibliographie

  • MORIS, Henri, BLANC, Edmond. Cartulaire de l'abbaye de Lérins. Paris : H. Champion, 1883, 2 vol.

    p.68 .

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Bargème, 1842. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 PP 10.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
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