La maison a été adossée au mur de l’enceinte urbaine, dont elle partage les maçonneries, avant le deuxième quart du 18e siècle. C'est en effet vraisemblablement elle qui est mentionnée dans le cadastre dressé entre 1700 et 1730 comme "maison, estable, bastiment découvert et estable sur le barry" - le "barry" désignant la courtine de l'enceinte urbaine. Les témoignages architecturaux les plus anciens s’observent au second niveau de soubassement, dont le plafond repose sur trois arcs surbaissés. La forme de ces derniers, ainsi que les blocs calcaires épanelés aux arêtes ciselées, dont la mise en œuvre est similaire à la porte de ville voisine, dite porte de la Garde, autorise une datation de la fin du Moyen Âge ou du début de l’époque moderne. Celle-ci semble corroborée par la mise en œuvre du mur-gouttereau nord de cette même pièce, édifié en gros moellons assisés. Toutefois, rien n’indique que le reste de la maison est contemporain de cette pièce, dont la vocation initiale reste inconnue. Le fait que cet espace n'était à l'origine a priori pas accessible depuis l'extérieur (la porte sud a été percée après les années 1950, comme le montre une photographie du village prise autour de cette date) tend néanmoins à montrer qu'il s'agissait d'un espace de stockage accessible depuis le niveau supérieur. La demi-croisée du deuxième étage carrée, visible sur la photographie du milieu du 20e siècle, pourrait être en place et dater du 17e ou du 18e (son faible ébrasement intérieur ne plaide pas en faveur de son ancienneté), à moins qu'il ne s'agisse d'un remploi ancien. La porte donnant accès de plain-pied au rez-de-chaussée surélevé depuis le nord porte la date 1839, qui pourrait correspondre à une phase de réaménagement ou de surélévation de l’édifice.