Cet oratoire a été élevé en 1690, comme l’indique un compte trésoraire des archives communales mentionnant la « construction d’un oratoire en bâtisse à la Colle de l’Ouvière ».
Un « grillage » est posé, suite aux « révélations » exposées par le berger Joseph Garron, mentionnées dans une délibération communale du 13 août 1719. Ces révélations enjoignent de faire réparer l’oratoire « d’une plus grande hauteur et en pointe », de l’orner d’un tableau « comme il était auparavant », d’y mettre une lampe et « un cledar de fer quy puisse se fermer ». Le conseil de la communauté approuve unanimement les réparations. On apprend également que le conseil envisage de construire une chapelle à cet emplacement : "et à lesgard de la chapelle qu'on doit faire elle se fera en temps et lieu." Le tableau (disparu) est payé au peintre Seyes dès le 17 septembre 1719. De nouvelles réparations sont mentionnées en 1720.
Il s’agit d’un lieu de dévotion important, qui figure sur deux plans dressés au 18e siècle : la carte de Cassini vers 1780 et le plan général du terroir d’Esparron en 1762. Vers 1770, le parcours de la procession fût orienté vers l’actuel oratoire Saint-Jean-l'Evangéliste situé dans la plaine [Référence du dossier : IA83003158], alors que le vicaire général de l'archevêque d'Aix avait enjoint à la communauté de ne plus se rendre en procession à cet oratoire.
L'oratoire est aujourd'hui à l'état de vestige. D'après une lettre de Pierre Irigoin au chanoine Pourrière ayant officié à Esparron, l'oratoire avait été restauré en 1939, date à laquelle l'association des Amis des Oratoires y avait placé un tableau. L’inventaire des oratoires du Var de 1982 confirme que l’édicule est constamment endommagé par la foudre, cause vraisemblable de son mauvais état.
Géomètre 1ere classe, intervenu sur le cadastre du Var dans la première moitié du 19e siècle.
- cadastre d'Aiguines (section A1, A2, C, G1, G2, H3)