De source orale les familles de Harkis en provenance du camp de transit Joffre à Rivesaltes arrivent à Saint-Maximin en 1963. D'abord hébergé dans des tentes Marabout, elles sont recueillies au Couvent royal avant d'être installées au hameau forestier. Le hameau est implanté sur un terrain communal de 3 hectares, ancien dépôt de vieux matériaux (ancienne décharge), situé à 500m au Nord-Est de la commune. Il est constitué de 6 baraquements de type A et d'un baraquement de type Abis (logement et salle de classe ou de réunion). L'entreprise Dassé de Dax dans les Landes, est chargée de la construction des baraquements. En août 1963, un état d'avancement des travaux indique que les travaux de terrassement n'ont pu débuter, la mairie devant délibérer pour les dépenses à sa charge. A cette date, la VRD est soumise à un appel d'offre lancé. Le commencement des travaux de construction est retardé. La Compagnie Générale d'Entreprises Electriques (Marseille) est chargée du branchement aérien BT de la cité des Harkis, fin 1963, début 1964. L'entreprise Revest est chargé de l'alimentation en eau.
L'alimentation en eau et électricité nécessitera des travaux d'amenée et de branchement sur 250 et 200m, l'évacuation des eaux usées se fera par un égout à construire et à rattacher au réseau de la commune ; la construction d'une classe préfabriquée est à prévoir dans l'enceinte de l'école communale située à 200m du hameau, coût total évalué à 37300F (égouts, électricité, aménagement du terrain). Les tranchées pour l'amenée d'eau sont creusées par les Harkis.
A partir de 1976 il est envisagé de reloger les familles. Un lotissement de maisons individuelles jumelées se construit sur le site de l'ancien hameau. Un article de Var Matin du 23 avril 1977 indique que 10 villas seront construites pour la fin de l'année et qu'il reste 5 familles à reloger à cette date.
Un témoignage sur l'arrivée à Saint-Maximin est présent dans l'ouvrage "les Harkis" de F. Besnaci-Lancou et A. Moumen.
Une stèle de l'ONAC-VG est inaugurée à l'entrée du lotissement au quartier des Peyrouas. En 2022, le monument commémoratif "Olivier de la mémoire" est élevé en mémoire du 60e anniversaire du rapatriement d'Algérie.
Chercheur pour le patrimoine industriel à l'Inventaire Nord-Pas-Calais de 1991 à 2018 (DRAC puis Région Nord-Pas-Calais dès 2007 et Hauts-de-France suite à la réforme des collectivités en 2016). Puis chercheur à l'Inventaire Provence-Alpes-Côte d'Azur à partir de 2018.