Le hameau est implanté sur un terrain de 3000 m2 appartenant aux Eaux et Forêts. Sa situation répond aux prescriptions minimales imposées par les ingénieurs pour l'implantation des hameaux forestiers. Le raccordement pour l'alimentation en eau et en électricité est accessible à 350m, l'évacuation des eaux usées peut se faire dans le fossé du Béal via une fosse septique. Et la construction d'une à deux classes préfabriquées est envisageable dans l'enceinte de l'école communale. Le coût total est évalué à 36660F (égouts, électricité, amenée d'eau et aménagement du terrain).
Les travaux du hameau débutent durant l'été 1963. En août, les travaux de piquetage sont en cours, le terrassement des socles doit débuter sous huitaine et la construction des bâtiments est imminente. Pour les travaux de VRD, le dossier d'appel d'offre va être lancé. L'entreprise Schroth est chargée de la construction des 7 baraquements, 6 de type A, 1 de type Abis, de 4 logements chacun. 1 baraquement (n°1) est aménagé pour le logement du chef de hameau, de la monitrice et du chef de chantier Eaux et Forêts, l'espace restant est destiné au foyer (salle de réunion pour les Harkis). L'entreprise Electrification de la Basse Durance est choisi pour effectuer le branchement aérien de basse tension de la cité des Harkis. L'installation électrique des habitations doit être exécutée par l'entreprise Degreane à Toulon. L'entreprise Revest est chargée des travaux d'alimentation en eau.
24 familles seront logées au hameau dès la fin des travaux qui se poursuivent jusqu'en 1965. En février 1978, ce sont 15 familles soit 126 personnes qui occupent les lieux. Dès 1974, des pourparlers entre l'O.N.F., la commune, la Préfecture et l'Office Public des Habitations à Loyers Modérés de Toulon s'engagent pour le relogement des familles. Des terrains sont récupérés par voie d'expropriation pour cause d'utilité publique. Le premier, situé à Rians au lieu-dit le Réal des Andrieux, CD 561, permettrait la construction de 23 pavillons individuels jumelés en bandes. Pour le second, Il est envisagé de réutiliser le terrain de l'ex-hameau forestier et d'effectuer "une opération tiroir" (1976), cette solution sera finalement abandonnée et l'ONF mettra à disposition un terrain dans une commune voisine. L'OPHLM de Toulon est désigné pour réaliser les nouvelles constructions dont des plans sont établis par l'architecte Viguier de Toulon le 8 janvier 1975 (plan de situation et élévation réalisée à main levée).
Le site a été détruit peu avant 1980. Une stèle à la mémoire des familles est inaugurée en octobre 2016, avenue de la Gare, sur un terre-plein situé à proximité de l'ancien hameau.
Chercheur pour le patrimoine industriel à l'Inventaire Nord-Pas-Calais de 1991 à 2018 (DRAC puis Région Nord-Pas-Calais dès 2007 et Hauts-de-France suite à la réforme des collectivités en 2016). Puis chercheur à l'Inventaire Provence-Alpes-Côte d'Azur à partir de 2018.