De source orale, le hameau est construit sur un terrain communal et les 25 premières familles s'y installent en avril 1963. Les bâtiments sont constitués d'éléments préfabriqués en béton de 8 logements chacun. Les travaux (terrassements, viabilisation, adduction d'eau, sanitaire) sont évalués pour un montant de 105 000F dans un devis de financement des chantiers forestiers des communes de Bormes, Collobrières, Pignans et Saint-Raphaël en date du 29 janvier 1963. En décembre 1963 des crédits sont alloués pour la construction d'un logement supplémentaire ; la somme prévue pour un logement est de 14 000 francs. L'entreprise Fassi est sollicitée en septembre 1964 en vue de réaliser des travaux de terrassement, d'assainissement et d'alimentation en eau potable sous la direction du Génie Rural. En octobre 1964 il est prévu de faire édifier par l'entreprise Dassé un bâtiment administratif de type Abis dédié au rattrapage scolaire et au bureau de promotion sociale. Le coût d'un baraquement est estimé en décembre 1963 à 10 000F pour la construction, 2 000F pour la viabilisation et 2 000F pour le mobilier.
L'entreprise Dalberto et Cie de Grenoble est chargée d'exécuter les travaux de couverture des toitures en tôle ondulée en amiante ciment, de veiller à l'amélioration des évacuation des buées et des fumées, et de parfaire l'isolation thermique par la pose de dalles en "Roclaine", et d'imperméabiliser les panneaux extérieurs avec une peinture hydrofuge. Les travaux de nettoyage des badigeons à la chaux pourra être effectué par les Harkis. Elle dispose d'un délai de 40 jours à partir de la notification de début de travaux en avril 1964 pour les finaliser. Les Harkis sont chargés d'exécuter les travaux de terrassement.
Le hameau est constitué au départ de 3 longs baraquements de 8 logements chacun. Un bâtiment isolé, plus court est érigé sur la parcelle en face, à proximité du lavoir). En 1971 3 autres bâtiments plus petits (3 logements) sont construits le long de la rue des fontaines des laines qui descend vers le village. En 1982, 2 bâtiments sont détruits, côté lavoir. Les 2 derniers longs baraquements seront démontés entre 1989 et 1990 ; ne subsistent en 1991 que 3 derniers baraquements d'origine, aujourd'hui restaurés et habités.
Sur les vingt familles recensées au hameau en 1976, près de la moitié est relogée sur place et à Puget-Ville au début de 1977. Une stèle commémorative des Harkis du Var est inaugurée le 18 septembre 2013 sur l'emplacement de l'école pour enfants de Harkis rue du Pré des Aires à proximité de la place du village. Une plaque de l'ONAC-VG est apposée sur l'un des murs de l'ancien lavoir à proximité duquel s'élevait le hameau. Deux anciens baraquements visibles rue Fontaine des Laines ont été restaurés, identiques à ceux de Montmeyan (83), Mouans-Sartoux (06) ou encore Fuveau (13).
Chercheur pour le patrimoine industriel à l'Inventaire Nord-Pas-Calais de 1991 à 2018 (DRAC puis Région Nord-Pas-Calais dès 2007 et Hauts-de-France suite à la réforme des collectivités en 2016). Puis chercheur à l'Inventaire Provence-Alpes-Côte d'Azur à partir de 2018.