Dossier d’œuvre architecture IA83003117 | Réalisé par
Van Bost Nathalie (Rédacteur)
Van Bost Nathalie

Chercheur pour le patrimoine industriel à l'Inventaire Nord-Pas-Calais de 1991 à 2018 (DRAC puis Région Nord-Pas-Calais dès 2007 et Hauts-de-France suite à la réforme des collectivités en 2016). Puis chercheur à l'Inventaire Provence-Alpes-Côte d'Azur à partir de 2018.

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  • enquête thématique régionale, hameaux de forestage de Harkis en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Hameau de forestage de Harkis de Bormes-les-Mimosas
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Var - La Crau
  • Hydrographies
  • Commune Bormes-les-Mimosas
  • Lieu-dit Vallon des Caunes
  • Adresse route du Dom , piste DFCI de l'Amandier
  • Cadastre 2019 OD 11 Accès depuis Bormes-les-Mimosas par la D98 jusqu'au parking où est installée une stèle commémorative de l'ONAC-VG ; suivre le sentier qui monte vers la Maison Forestière des Caunes.
  • Précisions
  • Dénominations
    écart
  • Précision dénomination
    hameau de forestage

En 1963, 24 familles soit 235 personnes en provenance du camp du Larzac sont d'abord logées dans des tentes militaires. A leur arrivée, les logement préfabriqués, 4 bâtiments de 6 logements chacun, sont en cours de construction. Le hameau est installé à proximité de la Maison forestière des Caunes à plus de 10km du village en 1964. Comme pour Pignans, Collobrières et Saint-Raphaël les travaux de terrassement, d'assainissement et d'alimentation en eau potable, supervisés par le Génie Rural, reviennent à l'entreprise Fassi qui est sollicité dans un courrier de septembre 1964. De la même façon un projet de construction d'un bâtiment administratif de type Abis regroupant les activités périscolaires et le bureau (et le logement de la monitrice de promotion sociale) doit être exécuté par les Constructions Dassé qui ont réalisé les baraquements en préfabriqué des hameaux de La Londe-les-Maures et de Saint-Maximin. L'entreprise Dalberto et Cie de Grenoble est chargée du chantier de couverture des toitures en tôle ondulée en amiante ciment. Elle est également mandaté pour améliorer l'évacuation des buées et des fumées, l'isolation thermique par la pose de dalles en Roclaine et l'imperméabilisation des panneaux extérieurs. Certains travaux comme le nettoyage des badigeons à la chaux ont pu être effectués par les Harkis. La fin des travaux est estimée à juin 1964. Les crédits alloués pour la construction d'un baraquement sont évalués à 10000F, la viabilisation et le mobilier à 2000F par logement. Les bâtiments constitués d'éléments préfabriqués abritent chacun 8 logements. L'aménagement des groupes WC ne sont pas compris dans les bâtiments. Finalement les travaux de terrassements sont évalués 68000F, la mise en viabilité à 9870F, l'adduction d'eau à 10695F et le sanitaire à 7429F.

Alors que la fermeture de plusieurs hameaux est à l'ordre du jour, celui de Bormes est maintenu en 1973. En 1974 le hameau compte presque 100 enfants. Un service de car (ramassage scolaire, déplacement des habitants du hameau) est mis en place entre le hameau des Caunes et le village en 1975. La construction de 30 pavillons pour les relogement des familles doit débuter en 1977. En mars 1978 le président de la République Valéry Giscard d'Estaing y effectue une visite éclair et se rend sur l'emplacement des futurs logements à construire au quartier du Pin. En juillet 1979 12 familles s'installent dans leur nouveau logement H.L.M. au quartier des Fontêtes. Aujourd'hui deux baraquement toujours en place sont utilisés comme gîte pour les agents de l'O.N.F.

Une stèle portant l'inscription "la République française, en hommage au parcours et à l'oeuvre accomplis dans les hameaux de forestage par les Harkis, anciens membres des forces supplétives, et aux familles qui y ont vécu" est visible à proximité du chemin qui mène à l'ancien hameau. Une plaque commémorative exprimant "que la République française témoigne sa reconnaissance envers les Rapatriés, anciens membres des formations supplétives et assimilés ou victimes de la captivité en Algérie pour les sacrifices qu'ils ont consentis" (loi du 11 juin 1994, art.1er) est installée à proximité du lotissement dit des Fontêtes.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par tradition orale
  • Dates
    • 1964, daté par source
  • Auteur(s)

Les 4 baraquements de 6 logements sont constitués d'assemblages de panneaux préfabriqués en ciment amiante garnis d'isolant compacté et son couverts de toit à longs pans en tôle ondulée en amiante ciment sur charpente en bois.

  • Murs
    • ciment amiante
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    désaffecté, détruit
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler