Dossier d’œuvre architecture IA83000629 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
cimetière Alphonse-Karr
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Raphaël - Saint-Raphaël
  • Commune Saint-Raphaël
  • Lieu-dit le Peyron
  • Adresse boulevard Jean-Moulin
  • Cadastre 1981 AR 74
  • Dénominations
    cimetière
  • Appellations
    cimetière Alphonse-Karr
  • Parties constituantes non étudiées
    portail, chapelle funéraire

Dès le milieu du 19e siècle, le cimetière attenant à l'ancien rempart (actuellement angle de l'avenue de Valescure et de la rue de Châteaudun), enclavé au milieu de la ville et ne pouvant se développer, était devenu insuffisant. Il sera interdit en 1862. Un vote de translation et la réalisation d'un nouveau cimetière au quartier de la Dragonnière, a lieu en 1860, mais celui-ci s'avérera vite insatisfaisant (il sera supprimé en 1899). Un nouveau projet, au quartier de la Machotte, est discuté entre 1881 et 1887. Mais ce projet est abandonné en 1887 suite à une pétition des habitants et un rapport défavorable de la commission d'hygiène. Les délibérations sur le choix d'un nouvel emplacement ont lieu en 1887-1888. Le plan du nouveau cimetière est signé de l'architecte de la ville, Sylvain Ravel, et daté du 12 octobre 1889. Procès-verbal de réception des travaux de 1890. Directeur des travaux : Henri Lacreusette, architecte ; entrepreneur : Lorenzetti. Le nouveau cimetière abrite entre autres les tombes d'Alphonse Karr, inhumé en 1890, écrivain et inventeur de la station de Saint-Raphaël où il s'était installé en 1865, et celle du général Gallieni (1849-1916) qui possédait une villa à Fréjus. Dans le cimetière, il existait alors un quartier des Anglais. Reconstruction du logement du concierge et du dépositoire en 1913-1913. Les deux débarras de part et d'autre de l'entrée ont été construits en 1919. Le cimetière a connu une extension en 1932-1938 et une autre en 1962-1964. La chapelle funéraire destinée à recueillir les ossements des pensionnaires russes de la maison de retraite L'Hermitage (non étudiée) a été construite en 1965. L'architecte est vraisemblablement le même que pour l'église d'orthodoxes russes (IA83000579), c'est à dire Nicolas Tzwetkoff.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1889, daté par source
    • 1965, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Ravel Sylvain-Joseph
      Ravel Sylvain-Joseph

      Sylvain-Joseph Ravel est architecte de la ville de Saint-Raphaël dans les années 1880. En 1889, il donne les plans du nouveau cimetière Alphonse Karr. Il agit également en tant que promoteur privé. En 1894 il dessine le plan d’un lotissement de terrains lui appartenant à Boulouris. Sur les 7 villas qu'il a construites et que nous avons repérées, les plus importantes sont Magali (1888), d'un éclectisme classique italianisant et Le Castellet (1889), d’un éclectisme plus « nordique ». Il réalise également la Villa Amélie (1883), la Villa Victor (1883), la Péguière (1896) et le Chalet des Cigales (1886).

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      architecte de la ville attribution par source
    • Auteur :
      Lacreusette Henri
      Lacreusette Henri

      Architecte à Saint-Raphaël où il travaille en collaboration avec Sylvain-Joseph Ravel en 1888 pour la villa Magali. Il assure en 1890, la direction des travaux du cimetière Alphonse Karr, conçu par Ravel. Il est l'auteur en 1897 de la villa L'Argentine (détruite en 1977).

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    • Auteur :
      Tzwetkoff Nicolas
      Tzwetkoff Nicolas

      Architecte et officier de la Marine dans l'Armée blanche. Auteur de l'église orthodoxe russe de Saint-Raphaël.

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    • Personnalité :
      Karr Alphonse
      Karr Alphonse

      Alphonse Karr, né en 1808, a déjà derrière lui une longue carrière de journaliste, il est rédacteur en chef du Figaro en 1835, de pamphlétaire, de romancier et de poète lorsqu’il vient se fixer à Saint-Raphaël. Il s’était distingué par une jeunesse parisienne non conformiste et avait été proche des insurgés de 1851 quoique républicain modéré. Après avoir participé au lancement de Trouville et Etretat sur les côtes de la Manche, il s’était installé à Nice à partir de 1851 mais en 1864, il semble que sa réputation soit un peu sur le déclin et qu’il ne jouisse plus à Nice d’une reconnaissance suffisante. Il fait part à son ami Charles Deslys de son désir de trouver une nouvelle retraite et c’est ce dernier qui découvrira pour lui Saint-Raphaël. La localité n’est alors encore qu’un village de pécheurs, dont deux hôtels modestes accueillent les « étrangers » de passage. C’est dans l’un d’eux, l’Hôtel du Nord, que Deslys croise Charles Gounod venu se retirer au calme pour achever la composition de Roméo et Juliette. Séduit, Alphonse Karr achète les bâtiments d’une petite fabrique de soude et savonnerie en bord de mer, à 1 kilomètre et demi du village, dont il fait sa maison qu’il baptise Maison Close marquant en cela son désir d’isolement. C’est une petite « maison d’artiste » dont les photos et les témoignages d’époque nous présentent un capharnaüm de matériel de pêche et de navigation, de livres à terres et sur les fauteuils, de portraits et de notes diverses. Karr s’était déjà distingué comme jardinier, botaniste et créateur de parfums. Il aménage autour de Maison Close un vaste jardin où il acclimate fleurs de Nice et arbres et arbustes tropicaux. Tout à côté, la villa Marine accueille ses enfants et petits enfants, dont son gendre le peintre et architecte Léon Bouyer. Alphonse Karr vivra à Maison Close jusqu’à sa mort en 1890 où il inaugurera le tout nouveau cimetière au Peyron.

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    • Personnalité :
      Gallieni Joseph
      Gallieni Joseph

      Le général Gallieni, administrateur colonial au Niger, au Soudan et à Madagascar, stratège de la 1ere victoire de la Marne (1914), possédait une villa à Fréjus. Il est inhumé au cimetière de Saint-Raphaël.

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      personnage célèbre attribution par source

Le cimetière Alphonse-Karr se compose de la partie d'origine, au nord-est et d'une extension, au sud-ouest. La partie ancienne s'organise à partir d'une allée centrale bordée de cyprès, recoupée par deux allées perpendiculaires, formant approximativement une croix de Lorraine. Au croisement des deux allées principales est érigée une croix. Les tombeaux des concessions perpétuelles sont édifiés le long des allées, les carrés délimités par les allées étaient occupés par les fosses communes. Le cimetière abrite une chapelle funéraire orthodoxe et une chapelle funéraire arménienne.

  • Techniques
    • maçonnerie
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

1880-1919

Documents d'archives

  • Saint-Raphaël. Cimetières. 1850-1965. Archives communales, Saint-Raphaël : 2 M.

Bibliographie

  • JEANNIN-MICHAUD, Emilie. Saint-Raphaël, naissance d'une station. Étude architecturale. Th. doct. : Paris 10 : 1983.

    P. 248.
  • BENOIST, Lindsay. Les fantômes d'Albion : les tombes anglaises du cimetière Alphonse Karr de Saint-Raphaël. Dans : Bulletin de la Société d'histoire de Fréjus et de sa région, N°10, 2009.

Documents figurés

  • Plan de l'ancien cimetière. / Plan colorié, sur toile cirée, 1888. Archives communales, Saint-Raphaël : 2 M 2 2.

  • Ville de St.-Raphaël. Nouveau cimetière. Projet d'assainissement. / Plan colorié, sur toile cirée, 1893. Archives communales, Saint-Raphaël : 2 M 2 2.

  • Cimetière de Saint-Raphaël. / Plan colorié, sur toile cirée, 4e quart 19e siècle, échelle de 0,0017 p. m. Archives communales, Saint-Raphaël : 2 M 2 2.

  • Cimetière de Saint-Raphaël. Façade. / Plan colorié, sur toile cirée, 4e quart 19e siècle. Archives communales, Saint-Raphaël : 2 M 2 2.

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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