Le Grand Hôtel a été inauguré le 11 mars 1880. Il a été construit sur des plans de l'architecte Pierre Aublé pour le compte de la Société Anonyme du Grand Hôtel, dont le maire de Saint-Raphaël, Félix Martin, était l'un des actionnaires. C'est le premier des palaces construits à Saint-Raphaël. Il se composait d'une travée centrale en légère avancée, couverte d'un toit brisé en pavillon, et flanquée de part et d'autre de deux ailes de quatre travées. En 1882, les journaux locaux nous disent que l'hôtel refuse du monde. Il est donc agrandi de façon conséquente en 1888. On lui adjoint vers l'est un deuxième travée en avancée et une aile de quatre travées, l'ensemble dans le même style que ce qui existait. En 1891, il appartient , comme L'Oberland à Interlaken, à un Suisse, William Wagner, âgé de 26 ans, qui l'exploite avec son frère et sa sœur. En 1909, les guides signalent la présence d'une chambre noire pour les amateurs de photographies et un auto-garage. L'hôtel contient alors 50 chambres. Vers 1925, il a le même propriétaire (nom inconnu) que l'hôtel Néva, à Cannes et que deux hôtels à Chamonix. Durand la dernière guerre, il est réquisitionné par les Allemands puis par les Américains. En 1958, il est cédé à un comité franco-arménien pour la création d'une structure d'accueil pour personnes âgées d'origine arménienne, reprise en 1959 par l'Association Arménienne d'Aide Sociale. La chapelle (église apostolique arménienne) est construite en 1978. L'étage de comble était à l'origine occupé par des logements pour le personnel. Il ne reste rien des parties constituantes de l'ancien hôtel.
- recensement du patrimoine balnéaire
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Saint-Raphaël - Saint-Raphaël
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Commune
Saint-Raphaël
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Lieu-dit
Notre-Dame
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Adresse
107 avenue du Maréchal-Lyautey
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Cadastre
1981
AV
257
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Dénominationshôtel de voyageurs
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AppellationsLe Grand Hôtel, Le Home Arménien
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Destinationsmaison de retraite
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Parties constituantes non étudiéesjardin d'agrément, écurie, logement, bassin, kiosque, garage, chapelle
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1880, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par travaux historiques
L'ensemble présente une régularité de volume et d'élévation. La façade principale, au sud, comporte 14 travées animées par la légère avancée de deux avant-corps cantonnés par de faux chaînages. Ces deux avant-corps sont couverts d'un toit à croupe brisée à couverture d'ardoise. L'entrée principale se fait au rez-de-chaussée surélevé par un perron donnant accès à un vestibule occupé par un escalier d'une volée droite.
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Murs
- pierre
- enduit
- moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitstuile plate mécanique, ardoise
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
- croupe brisée
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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Typologiesplan-masse régulier ; volumétrie régulière ; élévation avec axe ; caractère éclectique
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État de conservationremanié
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Techniques
- peinture
- sculpture
- fonderie
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Représentations
- personnage profane
- saison
- feuillage
- guirlande
- fruit
- fleur
- cuir découpé
- colonne
- ordre composite
- pilastre
- acanthe
- animal fantastique
- vase
- fleur
- ornement géométrique
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Précision représentations
Le plafond du grand salon est orné d'un décor peint en trompe l’œil. A chaque angle est figuré un personnage symbolisant vraisemblablement une saison. Il est présenté dans un médaillon à encadrement de cuir découpé ou de feuillages. Le cadre du plafond est donné par des rinceaux et des guirlandes de fruits et de fleurs. Le vestibule est orné de 4 colonnes engagées composites. A l'extérieur, les travées en ressaut sont cantonnées de pilastres supportant des modillons à feuilles d'acanthe. Garde-corps des balcons en fonte à ornements géométriques et vases de fleurs. L'entrée est surmontée par deux luminaires d'applique en fonte en forme d'animal fantastique.
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Statut de la propriétépropriété d'une association
1880-1919
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Bibliographie
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Saint-Raphaël revue, années 1887-1889 et 1928-1929.
29 juillet 1894. -
CARLINI, Marcel. Saint-Raphaël. Barbentane : Éditions Équinoxe, 1998, 184 p., ill.
P. 35-36. -
DYER, C. Témoignage d'une époque révolue : Les grands hôtels "palaces" à Saint-Raphaël. 1880-1988. Dans : Provence historique, tome XXXIX, fascicule 158, 1989, p. 502-504.
P. 494-496. -
JEANNIN-MICHAUD, Emilie. Saint-Raphaël, naissance d'une station. Étude architecturale. Th. doct. : Paris 10 : 1983.
P. 260-262.
La famille de l'architecte Pierre Aublé est originaire du Lyonnais. Son père, employé des Messageries Maritimes de Rhodes avait épousé une Grecque, Marie Clidion. Pierre nait à Rhodes en 1842. Après des études à l’École Polytechnique de Lyon, il travaille comme ingénieur en Turquie à partir de 1869, puis à Saint-Raphaël à partir de 1879, appelé par Félix Martin. Aublé et Martin s’étaient connus lors de leurs études communes à l’École Polytechnique. Ils s’étaient aussi retrouvés en Turquie, lors d’un voyage d’étude de Félix Martin. En 1879, l’architecte de la ville est déjà un Lyonnais, Laurent Vianay. La première grande réalisation de Pierre Aublé est Le Grand Hôtel, à Notre-Dame, premier « palace » de Saint-Raphaël. En 1882, ce sera l’Hôtel Beau-Rivage (détruit), puis en 1882 et 1883, deux édifices d’enseignement, le pensionnat de jeunes filles de Valescure et le collège de garçons de Boulouris. Le grand chantier d’Aublé, c’est la nouvelle église paroissiale Notre-Dame-de-la-Victoire, de 1883 à 1887. Son agence compte alors 20 employés. Il construit dans le même temps une soixantaine de villas à Notre-Dame, Valescure, ou Les Cazeaux.