Dossier d’œuvre architecture IA83000456 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
ville, station balnéaire
Œuvre étudiée
Auteur
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Raphaël - Saint-Raphaël
  • Hydrographies la) ; Garonne Dragonière
  • Commune Saint-Raphaël
  • Cadastre 1981 AT

La petite cité portuaire de Saint-Raphaël accueillait des visiteurs dès les années 1860 et plus particulièrement à partir de 1864 avec la desserte ferroviaire, en particulier sous l'impulsion d'Alphonse Karr, journaliste, pamphlétaire, romancier et poète, véritable inventeur de la station où il s'était installé en 1865 et où il décède en 1890. Mais la création de la station balnéaire est le fruit de l'élection à la mairie de l'ingénieur Félix Martin en 1878. En 1879, il propose un plan pour la création d'une ville nouvelle complété par des plans d'alignement de rues et places existantes, plan confié à des architectes lyonnais (Félix Martin était issu de l'école Polytechnique de Lyon) : Laurent Vianay, Louis Otto et Antoine Curet. Trois édifices, emblématiques de l'architecture de villégiature, existaient déjà : l'Hôtel de France (1863), le premier casino provisoirement aménagé dans un ancien magasin à blé et l'établissement de bains construit en 1878. Les îlots délimités par le plan en damier, sont peu à peu construits, entre 1880 et 1920, de quelques villas, d'immeubles et d'édifices publics ou commerciaux. Un véritable casino est construit en 1881 (il sera détruit en 1910 et reconstruit en 1926 sur des plans de René Darde) et une gare en 1883 autour de laquelle s'implantent des hôtels. Une nouvelle église paroissiale dont les plans sont dessinés par Pierre Aublé, architecte principal des villas qui se construisent alors, est consacrée en 1888. En 1906, l'ancienne église de la vieille ville est désaffectée, entérinant le moment de bascule où la ville nouvelle devient le nouveau centre de l'agglomération. C'est également vers cette date que l'on consolide l'armature urbaine existante par l'ouverture et le réaménagement de boulevards (boulevard d'Alsace, place Lamartine sur l'emplacement de l'ancien cimetière de la Dragonnière supprimé en 1899, avenues Anatole-France et Jean-Jaurès) ou par le réalignement de rues dans le périmètre de la vieille ville, dont les rues et place Alphonse-Karr. La ville reçoit l'électrification en 1895. Une plage artificielle est créée en 1933. De nouveaux bouleversements auront lieu après la Dernière Guerre mondiale, au moment de la reconstruction. Les quartiers du port et de la gare avaient été détruits par les bombardements. En 1945, un plan d'urbanisme est dressé par Paul Levy-Meyer, architecte urbaniste désigné par le gouvernement. Il prévoit l'aménagement de la corniche entourant le casino, la reconstruction des immeubles du quai Albert 1er et de la rue Alphone-Karr et la remise en état du quartier de la gare avec la reconstruction des îlots entre les rues Gambetta et Léon-Basso. Dans les années 1960, le front de mer est réaménagé avec la création de la double voie de circulation automobile du boulevard de la Libération et la promenade de-Lattre-de-Tassigny en surplomb sur la plage du Veillat. L'Hôtel Continental fut démoli et reconstruit dans les années 1990. Quand aux villas du début du boulevard Général-de-Gaulle, elles ont été remplacées par des immeubles.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Vianay Laurent
      Vianay Laurent

      Laurent Vianay s’établit à Cannes en 1863. Après avoir travaillé sur des édifices religieux, il acquiert une grande renommée. C’est un architecte de talent, qui travaille dans des styles très variés, éclectisme classique, pittoresque. Il reçoit un très grand nombre de commandes privées entre 1870 et 1880. On le retrouve à Saint-Raphaël à partir de 1879, où il fait partie de l’entourage lyonnais du nouveau maire Félix Martin. Ce dernier lui commande l’élaboration du nouveau plan de la ville et les plans d’alignement de rues et places existantes. Vianay réalise deux « villas-châteaux » d’un éclectisme classique, Les Myrtes en 1881 et Marguerite en 1882.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Otto Louis
      Otto Louis

      Ingénieur ayant participé au plan de la ville nouvelle de Saint-Raphaël vers 1880.

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      ingénieur attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Curet Antoine
      Curet Antoine

      Architecte ayant participé au plan de la ville nouvelle de Saint-Raphaël vers 1880.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Darde René
      Darde René

      René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Aublé Pierre
      Aublé Pierre

      La famille de l'architecte Pierre Aublé est originaire du Lyonnais. Son père, employé des Messageries Maritimes de Rhodes avait épousé une Grecque, Marie Clidion. Pierre nait à Rhodes en 1842. Après des études à l’École Polytechnique de Lyon, il travaille comme ingénieur en Turquie à partir de 1869, puis à Saint-Raphaël à partir de 1879, appelé par Félix Martin. Aublé et Martin s’étaient connus lors de leurs études communes à l’École Polytechnique. Ils s’étaient aussi retrouvés en Turquie, lors d’un voyage d’étude de Félix Martin. En 1879, l’architecte de la ville est déjà un Lyonnais, Laurent Vianay. La première grande réalisation de Pierre Aublé est Le Grand Hôtel, à Notre-Dame, premier « palace » de Saint-Raphaël. En 1882, ce sera l’Hôtel Beau-Rivage (détruit), puis en 1882 et 1883, deux édifices d’enseignement, le pensionnat de jeunes filles de Valescure et le collège de garçons de Boulouris. Le grand chantier d’Aublé, c’est la nouvelle église paroissiale Notre-Dame-de-la-Victoire, de 1883 à 1887. Son agence compte alors 20 employés. Il construit dans le même temps une soixantaine de villas à Notre-Dame, Valescure, ou Les Cazeaux.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Levy-Meyer Paul
      Levy-Meyer Paul

      Architecte urbaniste responsable de la reconstruction de Saint-Raphaël en 1945.

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      architecte urbaniste attribution par source
    • Personnalité :
      Martin Félix
      Martin Félix

      Créateur de la station de Saint-Raphaël. Né en 1842 à Pont-de-Vaulx dans l’Ain, il entre à l’école Polytechnique de Lyon vers 1860 où il se lie avec Pierre Aublé qui sera l’architecte majeur de Saint-Raphaël de 1880 à 1913. Il en sort ingénieur des Ponts et Chaussées et est affecté à Draguignan où il est chargé des travaux pour le canal d’irrigation à partir de la Siagne et du Loup. En 1867, il épouse Berthe Meissonnier, fille de Jean-Baptiste Meissonnier haut fonctionnaire au Ministère des Transports. Après un séjour à Paris il effectue un long voyage d’étude en compagnie de son beau-père en Roumanie et en Turquie où il visite et s’informe sur les chemins de fer orientaux. En 1873, il entre à la compagnie PLM, puis il dirige en 1885 les travaux des Chemins de Fer du Sud dont il devient directeur général en 1887. Nous ne savons pas à quelle date il s’était installé à Saint-Raphaël mais il est élu maire le 2 juin 1878 et le demeure jusqu’en 1895 où, compromis dans le scandale des Chemins de fer du Sud, il est suspendu de son mandat. Il décède à Grasse en 1899.

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      promoteur attribution par source
    • Personnalité :
      Karr Alphonse
      Karr Alphonse

      Alphonse Karr, né en 1808, a déjà derrière lui une longue carrière de journaliste, il est rédacteur en chef du Figaro en 1835, de pamphlétaire, de romancier et de poète lorsqu’il vient se fixer à Saint-Raphaël. Il s’était distingué par une jeunesse parisienne non conformiste et avait été proche des insurgés de 1851 quoique républicain modéré. Après avoir participé au lancement de Trouville et Etretat sur les côtes de la Manche, il s’était installé à Nice à partir de 1851 mais en 1864, il semble que sa réputation soit un peu sur le déclin et qu’il ne jouisse plus à Nice d’une reconnaissance suffisante. Il fait part à son ami Charles Deslys de son désir de trouver une nouvelle retraite et c’est ce dernier qui découvrira pour lui Saint-Raphaël. La localité n’est alors encore qu’un village de pécheurs, dont deux hôtels modestes accueillent les « étrangers » de passage. C’est dans l’un d’eux, l’Hôtel du Nord, que Deslys croise Charles Gounod venu se retirer au calme pour achever la composition de Roméo et Juliette. Séduit, Alphonse Karr achète les bâtiments d’une petite fabrique de soude et savonnerie en bord de mer, à 1 kilomètre et demi du village, dont il fait sa maison qu’il baptise Maison Close marquant en cela son désir d’isolement. C’est une petite « maison d’artiste » dont les photos et les témoignages d’époque nous présentent un capharnaüm de matériel de pêche et de navigation, de livres à terres et sur les fauteuils, de portraits et de notes diverses. Karr s’était déjà distingué comme jardinier, botaniste et créateur de parfums. Il aménage autour de Maison Close un vaste jardin où il acclimate fleurs de Nice et arbres et arbustes tropicaux. Tout à côté, la villa Marine accueille ses enfants et petits enfants, dont son gendre le peintre et architecte Léon Bouyer. Alphonse Karr vivra à Maison Close jusqu’à sa mort en 1890 où il inaugurera le tout nouveau cimetière au Peyron.

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      personnage célèbre attribution par source

Jusqu'aux années 1880, Saint-Raphaël se compose de deux entités, le village et la Marine, séparées par un "vallat", La Dragonnière. Le village, en retrait par rapport à la mer, a la structure des villages groupés provençaux. La Marine, au bord de la plage, regroupe les activités liées à la pêche, au commerce portuaire, à l'artisanat maritime et de petites industries comme une savonnerie. La ville balnéaire sera édifiée sur le plateau du Veillat, terrain vague qui descendait en pente douce vers la mer, séparé du village par la voie de chemin de fer. Le milieu naturel est entièrement remodelé, le sol aplani et horizontalisé. Des voies nouvelles sont créées : l'avenue de la Gare et les boulevards de l'Avenir et des Bains. L'avenue de la Gare (rue Amiral-Baux) marque l'accès à la station, elle relie la gare et le quai du port, c'est une suture entre le bâti existant et la ville balnéaire à édifier. Le boulevard de l'Avenir (Félix-Martin) va de la place Alphonse-Karr (Galliéni), prolongement du parvis de la gare, jusqu'à la plage et au boulevard des Bains (de la Libération). Ce sont les axes majeurs de la nouvelle ville dont ils constituent en fait la limite. Le tracé de la nouvelle ville suit un plan orthogonal déterminant des îlots d'environ 50 mètres de large pour une profondeur de 20 à 60 mètres. Le côté large est majoritairement orienté vers le sud et la plage. Ce secteur présente tous les signes de l'urbanité : immeubles et équipements. Le boulevard Félix-Martin est un échantillon de boulevard haussmanien avec ses immeubles, banques, grands magasins... Autre voie de prestige, le front de mer jalonné d'une fontaine qui commémore l'adduction des eaux de la Siagnole (détruite), le kiosque (détruit), la terrasse des bains et l'établissement des bains. Au sud-est, au début de l'avenue des Chèvrefeuilles, commence le littoral résidentiel, c'est-à-dire l'habitat dispersé, les villas.

  • Plans
    plan orthogonal
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • CARLINI, Marcel. Collection Carlini. 1875-1950. Médiathèque de Saint-Raphaël : non coté.

    Coupures de presse : 1932-1933, chroniques du Dr Jumaud.

Bibliographie

  • CARLINI, Marcel, ROUDILLAUD, Michel. Mémoire en images. Saint-Raphaël. Joué-les-Tours : Alan Sutton Éditeur, 1999.

  • NIEPCE, A. Station hivernale de Saint-Raphaël. Paris : Ed. O. Doin, 1889.

  • PASQUALINI, Frédéric. Saint-Raphaël. Formation d'une ville balnéaire. Diplôme : Unité pédagogique d'Architecture de Marseille : 1984.

Documents figurés

  • St.-Raphaël. / Tirage de plan, 1879. Médiathèque, Saint-Raphaël, Fonds Carlini.

  • St.-Raphaël. Echelle : 1/7000e. / Plan imprimé, vers 1936. Médiathèque, Saint-Raphaël, Fonds Carlini.

  • Le nouvel établissement de bains de Saint-Raphaël. / Dessin imprimé par Georges Giger, 1924. Dans : Les tablettes de la Côte-d'Azur, 28 février 1924.

  • Saint-Raphaël. Le Port et l’Église. / Carte postale, L. L. (photographe), début 20e siècle (avant 1914). Médiathèque, Saint-Raphaël : Fonds Carlini.

  • Saint-Raphaël. Vue générale. ND Phot. / Carte postale, ND Phot., début du XXe siècle. Collection particulière.

  • Saint-Raphaël. Vue générale. / Carte postale, phot. Ferrari St-Raphaël, avant 1904. Collection particulière.

  • Saint-Raphaël. Près de la Gare. / Carte postale, LL., début du XXe siècle. Collection particulière.

    Collection particulière
  • Saint-Raphaël (Var). Vue sur le centre ville et le port. / Carte postale, édition Laugier St-Raphaël, début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 1699. Saint-Raphaël. Rue Charles-Gounod. / Carte postale, édition Giletta, début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 1742. Saint-Raphaël. Rue Charles-Gounod. / Carte postale, édition Giletta, début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 80. Saint-Raphaël. Rue Alphonse-Karr. / Carte postale, LL., début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 5. Saint-Raphaël. Le port. / Carte postale, LL., début du XXe siècle. Collection particulière.

  • Saint-Raphaël. Le port et le cours Jean Bart. / Carte postale, coll. Pallud, début du XXe siècle. Collection particulière.

  • St. Raphaël. View of Port, Casino, Hôtel Napoléon and Winter Palace. / Document publicitaire, non daté. Collection particulière.

  • Saint-Raphaël. Le bord de mer. / Carte postale, après 1926. Collection particulière.

  • 11. Saint-Raphaël (Var). Vue sur Fréjus, le boulevard Félix Martin et les bains. / Carte postale, phot. N.D., début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 7. Saint-Raphaël (Var). La plage et les bains. Pêcheurs d'oursins. / Carte postale, début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 20. Saint-Raphaël. Boulevard Félix Martin. / Carte postale, L.L., début du XXe siècle. Collection particulière

  • 30. Saint-Raphaël. L'hôtel Continental et les Bains. / Carte postale, L.L., début du XXe siècle. Collection particulière.

  • 2604. Saint-Raphaël. Boulevard Félix-Martin. / Carte postale, Édition Giletta, phot., Nice, entre 1880 et 1897. Collection particulière.

    Le bord de mer et le boulevard Henri-Martin avant la construction de la villa L'Argentine.
  • Saint-Raphaël (Var). Vue sur le boulevard Félix-Martin et les Bains. / Carte postale, Phot. ND, avant 1910. Collection particulière.

  • 129. Saint-Raphaël. La plage en été. / Carte postale, L.L., années 1920. Collection particulière.

  • Saint-Raphaël (Var). Les villas et le boulevard Félix-Martin. / Carte postale, F. L., 1er quart 20e siècle. Collection particulière.

  • Saint-Raphaël. Boulevard Félix-Martin. / Carte postale, Selecta, début du XXe siècle. Collection particulière.

    Début du XXe siècle.
  • Casino de Saint-Raphaël. Façade sur la mer. Façade sur l’Estérel. [Casino du Château Calvet.] / Tirage de plan par G. Arduin, 1924. Archives communales, Saint-Raphaël : 4M 11 1.

  • Saint-Raphaël. / Tirage de plan, 1879. Médiathèque Saint-Raphaël : collection Marcel Carlini.

    Médiathèque Saint-Raphaël : Collection Marcel Carlini
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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