Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Médecin
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Adresse
56 avenue Jean-Médecin
,
35 rue de Paris
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Cadastre
2025
LB
0437 et 0438
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Dénominationsgrand magasin
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AppellationsAux Dames de France
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Destinationsmagasin de commerce, immeuble de bureaux
Jean Lambert demande en 1902 à l'architecte Annibal Carlo de lui édifier un bâtiment à l'angle de la commerçante avenue de la gare et de la rue de Paris. Cet édifice est destiné au commerce et un magasin Aux Dames de France s'y installe dès l'achèvement. L'immeuble édifié correspond bien à l'élévation dessinée qui n'est pas signée. Or le concours municipal d'architecture de 1904 attribue au magasin une médaille d'argent : "l'établissement est bien compris, les matériaux de choix dans certaines parties mais on note quelques parties hygiéniques à remanier" en mentionnant Georges Debrie comme architecte. Peut-être l'élévation dessinée est-elle de Debrie (architecte souvent choisi pour des magasins) ou alors elle est bien de Carlo et Debrie est uniquement l'auteur des aménagements intérieurs, liés à la société Aux Dames de France ? Le bâtiment est complétement détruit par un incendie le 12 septembre 1917 (L'Eclaireur du dimanche du 25/09/1921).
Il est reconstruit en béton armé par la société Thorrand et cie, selon les plans de l'architecte Jules Febvre, datés de juillet 1920. Jules Febvre est aidé de l'architecte Gaston Messiah (L'Eclaireur du dimanche). C'est la Société Paris-France ("Dames-de-France de Nice") qui en est commanditaire. Le magasin reconstruit en 1920 a une superficie au sol plus réduite que le bâtiment de 1902, et se positionne davantage sur l'avenue de la gare. La parcelle est désormais partagée avec un grand cinéma, le Victoria Palace, que l'on édifie la même année. La date 1921 est inscrite en position dominante sur le pan-coupé de l'angle.
Aux Dames de France ferme au début des années 1930, remplacé par un magasin aux prix plus bas Uniprix, disparaissant dans les années 1960. Les marques La Redoute ou Marks and Spencer suivront entre autres. On ne connaît pas la date de la suppression du vide central avec verrière (après 1945). Désormais, seuls deux niveaux accueillent un commerce en 2025, les autres étages comportant des bureaux avec entrée 35 rue de Paris.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1902, daté par source
- 1921, daté par source, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Carlo Annibalarchitecte (incertitude), attribution par sourceCarlo Annibal
Architecte actif à Nice fin 19ème-début 20ème siècle.
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Personnalité :
Lambert Jeancommanditaire attribution par sourceLambert Jean
Commanditaire d'édifices destinés à une fonction commerciale, Nice, début du 20e siècle.
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Auteur :
Debrie Georgesarchitecte (incertitude), attribution par sourceDebrie Georges
Diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1877, ancien élève de Julien Guadet. Associé à l'ingénieur Georges Pierron, il est l'auteur du premier Palaccio de Hierro édifié à Mexico entre 1888 et 1891.
Villa : L'Ubayette (1903) à Barcelonnette.
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Auteur :
Febvre Julesarchitecte attribution par sourceFebvre Jules
Architecte niçois, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris le 27 mars 1890 (notamment élève de Laloux). Il revient à Nice en 1891. En 1893, il y remporte le premier prix du concours ouvert à l’ensemble de la profession pour le projet du monument du Centenaire de la réunion de Nice à la France. En 1894-1896, il fut membre du comité des bâtiments civils du département. Administrateur des Hospices, il fut aussi architecte de la Mense épiscopale et réalisa plusieurs édifices à caractère religieux : le Grand Séminaire de Cimiez en 1896, l’agrandissement du Petit Séminaire en 1930, la façade de l’église du Port en 1896, l’église Saint- Etienne de la rue Vernier en 1908, l’église Notre-Dame-Auxiliatrice en 1926-1933, Notre-Dame du Perpétuel Secours en 1927. Dans le domaine de l’architecture publique, il construisit le Mont de Piété, le pavillon des Bains, exécuta plusieurs travaux à l’Asile d’aliénés. L’architecture bancaire niçoise lui doit la Caisse d’Epargne dont il fut aussi un directeur fondateur, et le hall de la Société Générale. Il fut également l’architecte des grands magasins A la Riviéra. Il est aussi auteur de nombreux immeubles et maisons d’habitation. Il fut l’un des artisans du plan Cornudet, plan régulateur de la ville voté en 1924 et appliqué jusqu’au début des années 1960. Reconnu, il exerça des responsabilités dans la profession. Membre de la Société des Architectes du Sud-Est, puis de l’Association Provinciale des Architectes Français dont il fut le président à deux reprises, il fut nommé vice-président de la Fédération Générale des Architectes Français en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il fut nommé architecte en chef des régions dévastées, exerçant son activité dans la région d’Arras. Sa riche carrière ne l’empêcha pas d’exercer des fonctions municipales, d’abord comme adjoint chargé des Travaux Publics et des Beaux-Arts dans la municipalité Goirand, en 1912. (Texte Marie-Odile Giraud, DRAC PACA).
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Auteur :
Messiah Gastonarchitecte attribution par sourceMessiah Gaston
Architecte niçois, diplômé en 1913 de l’École des Beaux-Arts de Paris. Il collabore dans un premier temps avec son père Aaron, puis poursuit sa carrière seul à partir de 1937, parfois associé à l'architecte toulonnais Pierre Aubour.
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Auteur :
Thorrand et Cieentrepreneur de maçonnerie attribution par sourceThorrand et Cie
Entreprise niçoise, 2nd moitié 19e siècle, spécialisée dans la construction en béton. En 1863, l’isérois Jean-François Thorrand, s’établit à Nice pour commercialiser les ciments Vicat de Grenoble et s’impose rapidement dans cette spécialité.
Il découvre en 1898, le gisement de calcaire à ciments et à chaux de Baus-Roux, mais décède en 1899 et ce sont ses héritiers qui fondent le 28 décembre 1900 pour une durée de cinquante ans, la société Thorrand & Durandy au capital de 800 000 francs, fruit de l’association de Pierre et Paul Thorrand, déjà entrepreneurs de travaux en ciment à Nice, d‘Alexandre Durandy, ingénieur à Nice, de Monsieur Allard, ingénieur à Voreppe en Isère et de Madame Champin, veuve de Jean Thorrand.
La société Thorrand & Durandy a pour objet l’exploitation de carrières, la fabrication et la commercialisation de ciments supérieurs et de chaux hydrauliques. Les carrières se situent sur trois communes de la Vallée du Var : La Roquette-sur-Var, Levens, Utelle. Le siège social de l'entreprise est situé au Palais de l'industrie, à Nice. (PRATELLA, Lena, De l'usage des ciments naturels dans les enduits et décors de façade à travers quelques exemples niçois (1870-1920), Mémoire d'étude, Ecole du Louvre)
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Auteur :
Bâtiment de six niveaux (dont le dernier en retrait) sur sous-sol, avec pan coupé d'une travée sur l'angle. Il est édifié en béton armé recouvert d'enduit. L'immeuble offre une planéité des façades enduites, rompue par l'unique oriel, placé à l'origine sur ce qui était l'entrée. Les quatre premiers niveaux destinés au commerce se caractérisent par de grandes baies rectangulaires. Les deux niveaux les plus élevés qui, selon les plans originels, étaient divisés en bureaux pour l'entreprise présentent des baies plus étroites. Le 4ème étage comporte une série de serliennes et une baie à arc segmentaire sur l'oriel. Le 4ème étage et le 5ème en retrait sont séparés par une large corniche débordante, formant en quelque sorte le couronnement de l'immeuble car ressenti comme tel depuis les rues environnantes. Toit terrasse. L'intérieur n'a rien conservé de ses dispositions d'origine, notamment l'espace central sous verrière. Escaliers dans oeuvre, ascenseurs, monte-charge, escaliers mécaniques (récents).
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Murs
- béton béton armé enduit
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Toitsbéton en couverture
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Étagessous-sol, 5 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- terrasse
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Autres organes de circulationascenseur, monte-charge, escalier mécanique
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Techniques
- maçonnerie
- décor stuqué
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Précision représentations
Les niveaux du magasin offrent un décor discret : tables rentrantes en allège, linteaux droits avec denticules ou petits rubans plats...L'étage des baies serliennes (aux colonnettes adossées) comporte le maximum de décor avec notamment des rinceaux dans les écoinçons des baies, reliés par un cartouche à lanières. La corniche débordante, soutenue par de petites consoles à feuilles d'acanthe voit son plat inférieur recouvert d'arabesques et rinceaux.
Z Nice repérage
- 01-DENO bâtiment commercial
- 02-CHRONO 1920-1945
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES non applicable
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION mitoyen
- 08-IMPLANTATION sur rue
- 09-MATERIAUX non applicable
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE bow-window
- 12-ENTREE non applicable
- 13-TOIT toit terrasse
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME non applicable
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE frise en relief
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE non applicable
- 20-SITE composition urbaine
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS non applicable
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- 27-Châssis vitré et verrière non applicable
- 28-Eléments de distribution intérieur en verre non applicable
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Statut de la propriétépropriété privée
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Éléments remarquablesélévation
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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Bibliographie
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THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.
p. 530 (résultat du concours d'architecture de 1904).
Documents figurés
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[Bâtiment commercial, Nice, façade sur la rue de Paris]. / Dessin à l'encre, [Annibal Carlo], août 1902. Archives communales, Nice : 2T188 497.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, façade de l'avenue. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, façade rue de Paris. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, coupe transversale. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, plan du sous-sol. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, plan du rez-de-chaussée. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, plan du 1er étage. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, plan du 3e étage. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Société Paris-France - Dames de France de Nice, avenue de la Victoire, plan du 4e étage. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1920. Archives communales, Nice : 2T315 277.
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Aux Dames de France Nice - Grands magasins de nouveautés, 58 avenue de la gare et rue de Paris. / Carte postale anonyme, non datée [1903-1917]. Collection particulière.
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[Magasin Aux Dames de France, Nice, vue de l'intérieur pendant les travaux]. / Photographie imprimée, 1921. Dans : "Le nouvel immeuble des Dames de France", L'Eclaireur du dimanche, 25 septembre 1921, p. 3-4.
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[Magasin Uniprix, Nice]. / Carte postale anonyme, non datée [circa 1935]. Collection particulière.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
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