Dossier d’œuvre architecture IA06004589 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite Maison Cauvin puis Gustavin puis Villa Mariannina, devenue immeuble sous le nom de Villa Béatrice
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Mont-Boron
  • Adresse 8 avenue Alfred-Leroux , 6 avenue Gustavin
  • Cadastre 2024 KL 0107
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Cauvin, Gustavin, Villa Mariannina, Villa Béatrice
  • Destinations
    immeuble
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

Un plan, conservé à Turin et estimé entre 1761 et 1772, dénomme "Cauvin" une maison qui, malgré le manque de précision topographique du plan, semble correspondre à celle que l'on trouve sur le cadastre de 1812. En 1812, elle appartient alors à un certain Jean Cauvin et est localisée à l'angle nord-est de son grand terrain.

En août 1814, le négociant niçois Félix Gustavin achète la propriété à Jean Cauvin pour 11 600 frs. A sa mort, la propriété est transmise à son fils Michel, qui a épousé Louise Falletti della Mora. A la mort de ce dernier, le 8 novembre 1873, la propriété est transmise à leur fille Adélaïde Rose Joséphine Euphémie Gustavin, qui a épousé Joseph Adolphe Emanuel. En 1905, elle lotit la propriété et met en vente les parcelles de ce qui sera communément appelé Lotissement Gustavin, le plan du lotissement étant dressé par l'architecte Barralis. Elle conserve la parcelle qui porte la maison d'origine.

En novembre 1913, les Gustavin-Emanuel vendent la villa de deux étages avec belvédère (avec un terrain de 1200 m2) à un cousin, Antoine Niceus Emanuel, pour 25 000 frs. La Maison Gustavin est alors renommée Villa Mariannina, d'après le prénom (Marianne) de la femme d'Antoine Niceus Emanuel.

Le fils de Niceus, Léon Emanuel, fait surélever de quatre étages la maison en 1929 (deux demandes successives de permis en avril et juillet) par l'architecte Joseph Alziari (incision dans le ciment à gauche de la porte d'entrée). Il s'agit non seulement de surélever le volume initial de deux niveaux de la Villa Mariannina (qui est aussi transformée en appartements) mais de l'englober en quelque sorte aussi sur sa face orientale, rendant la maison familiale originelle quasiment invisible depuis l'avenue Alfred-Leroux. Depuis cette date, la Villa Mariannina est accessible depuis le Lotissement Gustavin alors que l'extension-surélévation, nommée Villa Béatrice, est accessible uniquement depuis le Lotissement du Parc Louisa. La Villa Béatrice dispose d'un ascenseur de marque Roncati. Le nom Villa Béatrice vient du prénom de la femme de Léon Emanuel.

En mars 1931, Léon Emanuel fait édifier par le même architecte, un bâtiment de deux niveaux, comprenant des garages en rez-de-chaussée et des chambres pour domestiques à l'étage. Ce bâtiment est construit au nord de la Villa Béatrice, sur le lot 24 du Lotissement du Parc Louisa.

D'après certaines photographies anciennes, la maison originelle semblait comprendre trois niveaux (dont un partiel qui devait correspondre au "belvédère" dont il est question dans l'acte d'achat) sur un plan en "L". Le caractère vernaculaire est patent. Dans la configuration actuelle, les deux niveaux correspondant à la construction originelle offrent une travéation régulière et des éléments (porte d'entrée, allèges marquées des baies...) faisant montre d'une évolution du bâti vers un caractère plus urbain, marque sans doute du passage, durant le 19e siècle, d'un bâtiment à dominante rurale à un lieu destiné à de la villégiature. Les travaux de 1929 agrandissent la villa côté est et la surélèvent de quatre niveaux. Même si les façades de la surélévation connaissent un niveau équivalent d'ornementation, ce sont celles orientées à l'est qui sont prééminentes avec un angle en rotonde sommé d'un fronton au couronnement chantourné, marquant désormais les perspectives du secteur. Même si c'est toujours sur le jardin de la villa originelle qu'ouvrent le maximum de fenêtres, la Villa Béatrice est désormais tournée vers l'est, avec son entrée sur une des rues du Lotissement du Parc Louisa. La verticalité de travées très ouvertes (majorité de portes-fenêtres avec balconnets) est atténuée par les balcons à balustres et consoles du dernier niveau. Si le décor, très présent, est à dominante néo-classique avec un motif répété de roses (en dessus-de-fenêtre, en bandeau, en large frise sur résille géométrique...), les garde-corps se remarquent par leur simplicité. Quant aux grilles de la porte d'entrée et aux motifs en stuc du vestibule, ils sont pleinement art déco. La toiture est en tuiles plates mécaniques, avec nombreux pans, croupes et noues, suivant les modifications de plan. La Villa Béatrice possède deux escaliers, un principal et un de service (les deux tournant à retours avec jour) ainsi qu'un ascenseur desservant deux grands appartements par étage.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    5 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • décor stuqué
    • ferronnerie
    • peinture
  • Représentations
    • rose, bouquet
  • Précision représentations

    Omniprésence en façade du motif de roses en bas-relief, et motif récurrent de résille géométrique. Pour ce qui concerne l'ornementation en ferronnerie de l'entrée, vase stylisé art déco de la porte et belle composition sur le thème du courrier au-dessus des boîtes aux lettres. Les peintures aux murs de la Villa Gustavin (datables en effet d'avant 1914), localisées dans une sorte d'oriel constituant un ajout à la maison originelle, représentent de façon très qualitative des bouquets de fleurs reliés par des rubans.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1920-1945
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE limitée
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE non applicable
  • 12-ENTREE non applicable
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE non applicable
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE non applicable
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • 27-Châssis vitré et verrière non applicable
  • 28-Eléments de distribution intérieur en verre non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    élévation

Documents d'archives

  • [Villa Gustavin, Nice]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 1303 - n°20 (19 septembre 1913).

  • [Villa Gustavin, Nice, historique en possession des copropriétaires]. Collection particulière.

Documents figurés

  • [Nice et environs]. / Carte topographique en couleur, non datée [1761-1772]. Archivio di Stato, Biblioteca Antica, Turin : Nizza 14 A III Rosso

  • Plan cadastral de la commune de Nice, 1812. / Dessin à l'encre sur papier. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 01Fi0217.

  • Propriété de M. Emanuel au Mont-Boron [Villa Béatrice, Nice], coupe transversale. / Tirage de plan par Joseph Alziari, 20 novembre 1925, modifié 25 avril 1929. Archives communales, Nice : 2T557 479.

  • Propriété de M. Emanuel au Mont-Boron [Villa Béatrice, Nice], plan du 1er étage / Tirage de plan par Joseph Alziari, 20 novembre 1925, modifié 25 avril 1929. Archives communales, Nice : 2T557 479.

  • Propriété de M. Emanuel [Villa Béatrice, Nice]. / Tirage de plan par Joseph Alziari, mai 1929. Archives communales, Nice : 2T569 698.

  • Propriété de M. Emanuel [Villa Béatrice, Nice], façade sur avenue. / Tirage de plan par Joseph Alziari, mai 1929. Archives communales, Nice : 2T569 698.

  • Propriété de M. Emanuel (Parc Louisa) [Villa Béatrice, Nice], projet de construction d'un groupe de garages. / Tirage de plan par Joseph Alziari, mai 1931. Archives communales, Nice : 2T640 313.

  • Propriété de M. Emanuel (Parc Louisa) [Villa Béatrice, Nice], projet de construction d'un groupe de garages, plan du 1er étage, façade sur jardin. / Tirage de plan par Joseph Alziari, mai 1931. Archives communales, Nice : 2T640 313.

  • Nice vue du port depuis Mont Boron./ Photographie par Jean Luce, [circa 1870], 9 x 12 cm. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice, fonds Jean Luce / Bergé Andreu : 60 Fi 726.

  • A louer beaux appartements modernes [Villa Béatrice, Nice, vue de la façade]. / Photographie imprimée pour un prospectus publicitaire, [1930]. Collection particulière.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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