Dossier d’œuvre architecture IA06004433 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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  • inventaire topographique
temple maçonnique, actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Thiers
  • Adresse 21 rue d' Alsace-Lorraine , passage Martin
  • Cadastre 2023 LA 0082
  • Dénominations
    temple
  • Précision dénomination
    temple maçonnique
  • Destinations
    immeuble

En 1907, la "Société civile La Solidarité" (formée par les trois loges niçoises du "Grand Orient de France"), représentée par un certain Teisseire, fait édifier par l'architecte Charles Bernard un immeuble devant servir de temple maçonnique. La date de 1907 est portée sur le linteau au-dessous du fronton. Le local est inauguré le 22 décembre 1907 par les conseillers de l'Ordre, Jules Lecoq d'Avignon et Victor Jean de Marseille. Dans les annuaires des années 1910, le temple apparaît quelquefois sous le nom de "Temple de la philosophie cosmopolite". On ne sait quand le bâtiment a été modifié intérieurement, suite à la disparition de la loge maçonnique.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1907, porte la date, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bernard Charles
      Bernard Charles

      Architecte niçois. Né à Paris le 14 juin 1869, Charles Bernard est le fils du serrurier d'art Antoine Bernard. Il fait ses études comme boursier au collège Chaptal. Entré à l'école des Beaux Arts de Paris en 1892, il participe à l'atelier de Guadet. En 1897, il en sort avec le diplôme d'architecte. Sous la direction de Paulin, il collabore, en qualité d'inspecteur, aux travaux de l'Exposition de 1900 pendant un an, et en particulier travaille  à la construction du Palais de l'électricité. Il est installé à Nice en 1898. Il est membre de la Société des Architectes du Sud-Est et de la Société des Architectes Diplômés par le Gouvernement. Il occupe les fonctions d'expert près du conseil de préfecture. Il est décoré Officier d'Académie par le ministre de l'Instruction publique en janvier 1905. Il est inscrit dans Le Riviéra Mondain  de 1910. Il édifie aussi bien des maisons de rapport que des villas. Il construit également des bâtiments industriels, comme en 1905 l'usine à savons de San Rémo sur la Route de Turin, et en 1912 pour Lampyris un établissement industriel sur la rue Balzac. Dans la région, il est l'architecte de l'hôtel Garavan Palace à  Menton (1904).

      Il est domicilié 29 rue Lépante de 1900 à 1910 puis Villa la Campanetta avenue Saint Lambert et à la fin de sa vie, il vit entre Biot et Virieu sur Bourbre dans l'Isère. Une biographie parue dans Nice illustrée  le dit : "ennemi déclaré de toute idée d'intrigue et de procédés arrivistes, il s'est fait connaître uniquement par ses qualités d'artiste et l'agrément de sa compagnie. On lui doit à Nice de nombreuses villas et constructions dont il ne veut pas faire état, attendant patiemment qu'une clientèle choisie lui confie l'exécution d'oeuvres réellement dignes de son talent." Il s'investit dans la vie de son quartier et joue un rôle actif au sein de la Fédération Nice-Nord. Il y est membre du Conseil.

      Il s'adonne à la peinture et expose comme aquarelliste aux salons de Nice. (Il expose une toile sur Saint Martin de Vésubie à l’exposition de la société des Beaux-Arts de 1902.) Il est également graveur.

      Il décède à Virieu le 2 janvier 1946.

      (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source

L'édifice, étroit de deux travées, présente une façade principale sur rue de trois niveaux, enduite, recouvrant des murs en moellons. Les murs sont à pierres vues en façade latérale, côté passage Martin, où l'édifice se prolonge d'un bâti à l'origine élevé seulement d'un niveau. Le plan annexé à la demande de permis de construire révèle que la partie arrière, d'un niveau, correspond à la salle des assemblées et présentait six mètres de hauteur sous plafond. Peut-être y avait-il une tribune comme le ferait penser la présence de deux colonnes côté cage d'escalier ? De même, le dessin prouverait la présence d'une ouverture en toiture, type verrière. La composition de la façade principale reprend la forme d'un temple antique avec fronton triangulaire sommant le tout. Des pilastres ioniques calent la composition. Ils reposent sur un soubassement rendu très présent par de larges et profonds bossages continus en table, marquant les deux tiers de la hauteur du rez-de-chaussée. Le reste de la façade a conservé ses engravures. La destination du bâtiment reste toutefois discrète par la présence de trois niveaux d'ouvertures, transformant le tout en petit immeuble. La toiture est à deux versants, cachés par le fronton. Escalier dans oeuvre.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
    • pierre moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Techniques
    • maçonnerie
    • décor stuqué
  • Précision représentations

    Discret décor néo-classique positionné en calage et en bandeau : frise de rinceaux en partie haute et ligne de postes entre les deux étages supérieurs.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Bibliographie

  • HIVERT-MESSECA Yves. La franc-maçonnerie dans les Alpes-Maritimes : deux siècles de sociabilité urbaine, Breil-sur-Roya : Ed. du Cabri, 1997, 351 p.

    p. 200

Documents figurés

  • [Temple maçonnique, rue d'Amérique à Nice, élévation, plan et coupe]. / Dessin à l'encre par Charles Bernard architecte, avril 1907. Archives communales, Nice : 2T213 351.

Date d'enquête 2023 ; Date(s) de rédaction 2023
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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