Dossier d’œuvre architecture IA06004411 | Réalisé par
Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble devenu hôtel de voyageurs dit Hôtel Saint-Louis ou Hôtel Bonfils et Saint-Louis, puis Hôtel des Flandres, actuellement Hôtel 66
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Médecin
  • Adresse 6 rue de Belgique , rue d' Angleterre
  • Cadastre 2023 LA 0118
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Saint-Louis, Bonfils et Saint-louis, Des Flandres, 66
  • Destinations
    hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

Un maître d'hôtel, François Escoffier, a acheté le terrain de 515 mètres carrés en septembre 1878 pour 30 000 frs à Jules Ferdinand Grimbert et dépose le même mois une demande de permis de construire pour un immeuble de trois étages sur rez-de-chaussée et caves ainsi qu'un bâtiment dans la cour d'un étage sur rez-de-chaussée et sur terre-plein. L'architecte en est Philippe Randon. En 1886, le Crédit Foncier de France achète l'immeuble par adjudication pour 65 000 frs. Le 8 août 1891, Barthélémy Moggio achète l'immeuble au Crédit Foncier de France pour 86 000 frs.

C'est en 1893 qu'un hôtel, l'Hôtel Saint-Louis annonce pour la première fois dans l'annuaire de Nice. Le fonds de commerce de l'hôtel appartient à la famille Bonfils. Le restaurant (qui est annoncé dans les annuaires à compter de 1895) est organisé selon le système de Baptiste-Antoine Duval (créateur du concept du Bouillon parisien).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1878, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Randon Philippe
      Randon Philippe

      Architecte né à Nice en 1833. Il est né à Nice, dans la paroisse de Saint Martin, le 24 juin 1833. La famille est domiciliée dans l'îlot Pairolière. Il est le fils de Dominique Randon, vermicellier, et de Maria Ludovica Prat. Il fait une partie de ses études dans sa ville natale, puis les poursuit  à l'Académie de Turin. Au moment du rattachement de Nice à la France, il remplace le professeur Garacci à l'école municipale de dessin, où il avait lui même suivi les cours de Paul Delaroche. Il épouse Rose Félicité Julie Donaudy. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à  l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice.

      On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Pour lui, il construit en 1875 une maison à l'angle de l'avenue de la Gare et de la rampe de la Gare. Deux ans plus tard, il construit un autre immeuble sur la même avenue en association avec le marbrier Basso, qu'il surélève de deux étages en 1883 (il abritera les dames de France). Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.

      Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval XX en février 1892 sur la place du Casino.

      En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel. Il dresse avec Vincent Levrot et Devincet le plan de partage. En 1882, il fait pour les héritiers de Léopold Königswarter et du négociant Paul Bounin le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina.

      Il travaille dans les environs de Nice  pour des particuliers,  à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (vers 1870).

      Il soutient la Société des Beaux-Arts de Nice, dont il est membre fondateur,  et  qui organise une exposition  dans l'immeuble dont il est propriétaire sur l'avenue Jean Médecin. Il peint et présente à l’exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice de 1902 : vues de Saint Martin Vésubie. 

      Il participe à des opérations immobilières sur des terrains.

      Il s'investit dans la vie de la cité : il est conseiller municipal des maires Auguste Raynaut et Alziary de Malausséna. Puis, en tant que premier adjoint, il remplace souvent le Maire Honoré Sauvan, quand ce dernier est pris par ses fonctions de sénateur.Dans Nice d’Antan, Léon Sarty évoque Randon (p.349) qui présente à la municipalité un projet de jardins sur la couverture du Paillon qui fut accepté. Il est membre de l'Association polytechnique des Alpes-Maritimes, créée en 1883.

      En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur. Il est également officier de l'Instruction Publique. Il est décoré de l'ordre de saint Maurice et saint Lazare, et de l'ordre national de Montenegro. Il est administrateur de la Caisse d'Epargne. Son fils Charles devient architecte D.P.L.G. et conseiller municipal à Nice. Il a aussi formé dans son atelier Charles Bermond, qui fut un temps son collaborateur. Il réside d'abord au N°6 de la rue de Villefranche dans les années 1860, puis au N°1 de la rue du Pont Neuf jusqu'en 1881, puis dans la rue Gioffredo, puis dans les années 1890, avenue de la Gare, et à partir de 1906 4 avenue Mirabeau, pavillon Louise.

      Il meurt à Nice le 13 janvier 1911 à son domicile au 12 avenue Mirabeau. À sa mort son patrimoine immobilier est constitué de biens à Drap mais surtout à Nice : l'immeuble du N°1 boulevard du Pont Vieux, le 11 de la rue Rossini, le 54 avenue de la Gare devenu le magasin des Dames de France et la villa Louise au N°12 de l'avenue Mirabeau. (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source

Immeuble d'angle à pan-coupé, élevé de quatre niveaux avec façades en moellons enduits. Il constitue l'un des rares édifices du secteur à n'avoir pas été surélevé ultérieurement. Il offre des travées régulières sans décor (le décor a peut-être été perdu) hormis des bossages et l'encadrement des baies au rez-de-chaussée sur la rue de Belgique. Il comporte des boutiques côté rue d'Angleterre, ancienne voie importante d'accès à la gare de chemin de fer. Comme le montre l'élévation annexée à la demande de permis de construire, la porte d'entrée est située sur la deuxième travée rue de Belgique. La fenêtre du 1er étage surmontant la porte a été modifiée dans un second temps, sans doute pour accueillir une marquise ou l'enseigne de l'hôtel. Deux balcons isolés sont positionnés sur l'angle. Toiture en tuiles plates mécaniques (deux longs pans et croupe sur le pan-coupé). Escalier dans oeuvre.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Techniques
    • maçonnerie
    • ferronnerie
  • Précision représentations

    Le décor se limite à une frise de modillons simples sous toiture. Garde-corps en ferronnerie à enroulements de feuillage et arabesques.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble-hôtel
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE non applicable
  • 04-TENDANCES non applicable
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION mitoyen
  • 08-IMPLANTATION sur rue
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit lisse
  • 11-SUR FACADE non applicable
  • 12-ENTREE non applicable
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE non applicable
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
  • 20-SITE non applicable
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS non applicable
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Bibliographie

  • Annuaire des Alpes-Maritimes : 1893. Nice : Imprimerie niçoise, 1893. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice.

Documents figurés

  • Maison Escoffier [Nice, élévation]. / Dessin à l'encre rouge, non signé [Philippe Randon], septembre 1878. Archives communales, Nice : 2T61 102.

  • Hôtel Saint-Louis [Nice]. / Carte postale publicitaire, anonyme, non datée [circa 1900]. Collection particulière.

Date d'enquête 2023 ; Date(s) de rédaction 2023
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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