Dossier d’œuvre architecture IA06004353 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
lotissement du Domaine de l'Assomption, dit généralement "quartier des poètes"
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Saint-Maurice, Saint-Sylvestre
  • Adresse Avenue Ernest-Lairolle , Rue Alphonse-Daudet , Avenue Guy-de-Maupassant , Avenue Edmond-Rostand , Avenue Aristide-Briand , Avenue du Ray , Rue Paul-Bourget , Avenue Georges-Bizet , Rue Charles-de-Foucauld , Rue Colonel-Driant , Rue Alexandre-Dumas , Rue Cappati , Avenue de l' Assomption , Impasse de l' Assomption
  • Cadastre 2023 EC
  • Dénominations
    lotissement
  • Appellations
    Domaine de l'Assomption, Quartier des poètes
  • Parties constituantes étudiées

Le nom du lotissement vient de l'ancienne propriété des dames de l'Assomption, représentées par sœur Jeanne Emmanuel, alias Marie Isaure Varin d'Ainville. Dans le cadastre de 1873, il est question de "l'établissement horticole" tenu par les Soeurs de l'Assomption, avec orangers, prés, oliviers et terres arrosables. Il est également fait mention d'un canal.

Une société en nom collectif "Salviat, Genty, Seymour et Eysseric", connue sous la désignation commerciale Agence Métropole, agit pour la société civile particulière La Métropole Foncière. C'est cette dernière qui achète le terrain en 1923, en trois fois. L'autorisation préfectorale du lotissement date de 1926. L'architecte Paul Trachel en a dressé le plan. Le secteur à l'ouest de la rue Alphonse-Daudet, entourant l'actuel boulevard Gorbella, n'a pas été loti selon le plan originel. Ce secteur a été urbanisé après 1945, sous la forme d'immeubles réunissant plusieurs parcelles. Le quartier est traditionnellement dénommé "quartier des poètes", la dénomination de "Assomption" étant peu usitée.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1926, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Trachel Paul-Henri
      Trachel Paul-Henri

      Architecte actif à Nice, début 20e siècle. Il est né à Nice le 28 septembre 1885 au 172 rue de France. Fils d'Antoine Trachel, sculpteur sur bois. Il fait ses études à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice où il est récompensé en 1900 et 1902 pour son travail (Le phare du littoral, 24 juillet 1902). Ses premiers travaux d'architecte connus à Nice datent de 1911. Il fait pour la municipalité un rapport sur le caractère défectueux des nouveaux égouts. Il exerce les fonctions d'expert auprès des tribunaux. Il signe les plans de villas, d'immeubles, l'aménagement de salles de cinémas et celle d'infrastructures sportives comme le stade du Ray. Outre la production architecturale, il dresse des lotissements (Valentiny 1924-1925, Vogade sur le boulevard Gambetta). Il habite successivement 1 place du Palais en 1913 puis au 18 avenue Maréchal Foch vers 1930. Il s'intéresse à la culture nissarde comme l'ont fait avant lui son père et son oncle Hercule Trachel. Juli Eynaudi fait appel à lui pour illustrer sa troisième comédie nissarde Misè Pounchoun, parue en encart dans le numéro de 1910 de son Armanac Nissart. Il meurt le 5 février 1945. (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source

Le lotissement prend place à la fois sur une éminence montant en pente douce vers le nord et sur un replat à l'est de celle-ci. L'avenue Aristide-Briand suit le bas de la pente, marquant la séparation entre la partie du lotissement édifiée sur une pente et celle à plat à l'est. Vers l'ouest, le plan originel du lotissement prévoyait des parcelles jusqu'au fond du vallon mais l'urbanisation de ce secteur, après 1945, s'est réalisé selon des règles différentes. Le relevé du domaine des religieuses de l'Assomption, vers 1912, réalisé par maurice Thiébaut, révèle que beaucoup des voies du lotissement reprennent des chemins antérieurs qui quadrillaient la propriété ou suivaient les courbes dans les zones en pente. Des escaliers permettent un passage vers l'est (déjà visible en 1912).

Le bâti est constitué en grande majorité de maisons individuelles, de tailles diverses. Quelques-unes sont jumelées. Elles sont édifiées en retrait avec bande verte côté voirie. De petits immeubles parsèment le lotissement, généralement élevés de trois étages (quatre sur l'avenue Ernest-Lairolle). Ils respectent jusque vers 1950 le retrait jardiné (excepté le plus important en taille, le Palais Ferdinand, 12-16 avenue Edmond-Rostand). Après 1950, s'est construit un certain nombre d'immeubles occupant complétement les parcelles. La caractéristique principale du lotissement est l'existence dans les secteurs en pente de murs de soutènement des terrains, plus ou moins élevés. Ils prennent souvent le forme d'arcatures avec arc segmentaire se détachant d'un fonds de pierres juste ébauchées (placées avec ou sans mortier). L'avancée de l'arcature autorise un espace de plantation végétale. Les piliers soutenant les arcades offrent des pierres appareillées avec joints originellement colorés (rouge, bleu). Les exemples sont particulièrement nombreux dans ce lotissement. D'autres portions de rues présentent des murs pleins, enduits, avec rampants correspondant aux escaliers piétonniers montant dans les jardins. Des garages ouvrent dans ces murs.

Certains bâtiments du lotissement maintiennent un style éclectique mais la majorité suit la tendance néo provençale ou art déco (cette dernière est plus représentée dans la catégorie des petits immeubles). Beaucoup de maisons offrent un parement en pierres polygonal (avec joint de couleur vive) et une frise sommitale peinte à guirlandes néo-classiques, caractéristiques souvent usitées par l'architecte niçois Jean Médecin. L'étude du couronnement du bâti permet de déceler la présence originelle de très nombreuses frises peintes, dont bien peu subsistent.

Z Nice repérage

  • 01-DENO lotissement
  • 02-CHRONO 1920-1945
  • 03-CARACTERE régionaliste
  • 04-TENDANCES néo-provençal
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION
  • 08-IMPLANTATION en retrait
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE
  • 13-TOIT
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE composition urbaine
  • 21-LOTISSEMENT voirie transmise
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Elément fédérateur de la voirie et participant pleinement du caractère paysager et coloré de l'ensemble, les murs de soutènement à arcatures pâtissent majoritairement d'un manque d'entretien : disparition du végétal, mauvais état ou réfection accentuant la perte du caractère coloré des arcades et des joints. Malgré quelques belles restaurations récentes, les frises peintes, semblant surreprésentées ici par rapport aux autres lotissements, ont en grande majorité disparu.

Documents d'archives

  • [Domaine de l'Assomption, Nice]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 396 - n°26 (9 août 1926).

  • Lotissement de l'Assomption, Nice, dossier de suivi. Archives communales, Nice : 3T176-178.

Documents figurés

  • Plan du quartier St Maurice [Nice] dressé par le service topographique municipal / Plan imprimé en couleur par Maurice Thiébaut et le service topographique de la ville de Nice, [circa 1912]. BMVR de Nice - bibliothèque Romain Gary : G512 FBPN.23.

  • Lotissement du domaine de l'Assomption, Saint-Maurice, Nice. / Plan imprimé par Paul Trachel, mars 1923. Archives communales, Nice : 3T 176.

  • Nice - Avenue du Ray - Domaine de l'Assomption. / Carte postale, non datée [circa 1930]. Collection particulière.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Conseil général des Alpes-Maritimes
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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