Dossier d’œuvre architecture IA06004310 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ferme, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) SIVOM Pays de Vence
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Vence
  • Commune Saint-Paul-de-Vence
  • Lieu-dit Les Gardettes
  • Adresse 350 chemin des Gardettes-Sine
  • Cadastre 1833 A 506  ; 2022 AD 111
  • Dénominations
    ferme, maison
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, bergerie, fenil, remise, resserre, cellier, four à pain, terrasse agricole, citerne

I. Commentaire historique

La construction de cette ferme remonte probablement à l’Epoque Moderne. La carte des frontières Est de la France, levée par les ingénieurs militaires entre 1764 et 1778, indique l’existence d’une construction à l’emplacement approximatif de cette ferme, au nord du bourg de Saint-Paul. Le bâtiment se situe dans le lieu-dit « La Gardette » où sont représentés des terrains agricoles, à l'est d’un axe de circulation important pour l’époque, reliant Vence à Saint-Paul.

Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. [Détail de la feuille 194-8 : village de Saint-Paul-de-Vence].Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. [Détail de la feuille 194-8 : village de Saint-Paul-de-Vence].

En 1833, ce chemin n'est plus figuré que de manière partielle sur le cadastre napoléonien, l’axe principal se trouvant désormais plus à l’ouest. La ferme est alors clairement identifiable et l’état des sections nous apprend qu’il s’agit d’un ensemble de plan rectangulaire, d’une superficie de 346 mètres carrés, doté de cinq ouvertures imposables. Son plan correspond à la construction aujourd'hui en ruine qui comprenait alors le logis avec sa dépendance agricole accolée au nord, sa resserre et son four à pain à l’est. La ferme appartient à cette époque à Louis Varage, propriétaire à Saint-Paul. Ses terrains alentours sont plantés d’oliviers (environ neuf hectares répartis sur les parcelles 400, 476, 507, 511 et 540), mais une large part reste boisée (environ 10 hectares répartis sur les parcelles 508 et 539). L'ensemble s'élève à environ 28 hectares pour un revenu annuel estimé de 690,87 francs.

Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 1833 (section A, parcelle 506).Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 1833 (section A, parcelle 506).

À partir de 1879, la ferme est divisée entre deux propriétaires à parts égales (170 mètres carrés chacun). La partie habitable avec les cinq ouvertures va à l’un, tandis qu’aucune ouverture n’est déclarée sur celle appartenant à l’autre, ce qui suppose que ce dernier obtint peut-être un espace agricole en guise de compensation. Cette partie appartint notamment par la suite à un fermier lors d’une courte période entre 1880 et 1888, ce qui sous-entend le maintien d'un usage agricole.

À compter de 1888, ladite partie de la propriété entre en possession de la famille Fouques. C’est Honoré Léandre, géomètre de première classe qui l’acquiert et la transmet ensuite en 1892 à son héritier, Aimé Fouques, docteur en médecine à Cannes. En 1897, l'autre partie de la ferme, celle comprenant le logis, lui revient également. En 1903, Elisée Fouques en hérite. Outre ses propriétés foncières non bâties – 82 hectares pour un revenu annuel estimé de 1 748,48 francs (un montant qui le situe dans la frange riche de la population locale) – il possède cinq fermes, une maison dans le cœur du village et des bâtiments agricoles d’une valeur de 266 francs.

Possessions foncières d'Elisée Fouques, propriétaire de la ferme en 1903 (située en haut à gauche), à l'échelle de la commune à droite, agrandies et détaillées à gauche. Dessin numérique réalisé à partir du cadastre révisé en 1979. 	Possessions foncières d'Elisée Fouques, propriétaire de la ferme en 1903 (située en haut à gauche), à l'échelle de la commune à droite, agrandies et détaillées à gauche. Dessin numérique réalisé à partir du cadastre révisé en 1979.

En 1913, l’ensemble des terres entourant la propriété étudiée ne sont plus que des terrains en friche ou boisés. Aucune culture n’est signalée, la ferme n'est probablement plus en activité. Il est même possible que les lieux soient abandonnés et cela pour de nombreuses années encore, puisqu’en 1926, la maison est indiquée dans les matrices cadastrales comme démolie. Elle reste imposée au sol en tant que propriété non bâtie d’une superficie de 320 mètres carrés.  

L’ensemble de la ferme n’a pas été entièrement détruit : l’entrepôt agricole au nord, une partie de la pièce voutée au sud et le four à pain au sud-est semblent constituer les restes des constructions primitives démolies entre 1913 et 1924.

Le domaine connut un nouvel élan avec le réaménagement d’une maison sur l’angle sud-ouest des ruines de la ferme, puis par une extension de logis au sud entièrement créée sur une portion de la parcelle 507 signalée en friche en 1913. Il s’agit de l’actuel bloc sud-est. L'ensemble bâti, en incluant les ruines, forme alors un plan en L. Des photos prises peu avant la Deuxième Guerre mondiale montrent la ferme dans cette configuration. À cette époque les parties ruinées ont été couvertes d'une toiture constituée de tôles ondulées. Des serres ont ensuite été installées sur les anciennes terrasses de cultures pour la production de fleurs, participant au renouveau agricole du domaine (source orale).

En 1997, la propriété en mauvais état est une première fois rénovée par la famille Fournier, héritière des Fouques. Elle est depuis utilisée comme résidence secondaire. Un projet de rénovation du site est actuellement en cours d'élaboration.

Vue d'ensemble prise du sud-est. À gauche, la maison reconstruite après 1926 ; à droite la ferme en ruine avec le four à pain au premier plan et la maison-bloc dans le prolongement.Vue d'ensemble prise du sud-est. À gauche, la maison reconstruite après 1926 ; à droite la ferme en ruine avec le four à pain au premier plan et la maison-bloc dans le prolongement.

II. Analyse architecturale

II.1. Situation et composition d'ensemble

Cette ferme se situe à deux kilomètres au nord du village de Saint-Paul, en milieu isolé. Elle est entourée de bois et de terrasses de cultures dissimulées sous un couvert boisé.

Vue d'ensemble de la ferme prise dans son environnement depuis le sud-est. La ferme est cernée par les bois à l'exception du champ au sud. Vue d'ensemble de la ferme prise dans son environnement depuis le sud-est. La ferme est cernée par les bois à l'exception du champ au sud. Vue d'ensemble prise du nord-ouest. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.

Abords au nord de la ferme. Anciennes terrasses de culture dissimulées sous les bois. Abords au nord de la ferme. Anciennes terrasses de culture dissimulées sous les bois. Abords au nord-est de la ferme. Chemin traversant les bois. Vue prise du sud.Abords au nord-est de la ferme. Chemin traversant les bois. Vue prise du sud.

Elle se composait initialement d’une maison-bloc en hauteur de plan rectangulaire, construite sur un terrain plat, d’un entrepôt agricole accolé sur toute sa largeur au nord et muni d’une petite resserre à l’est, d’un four à pain au sud-est, enfin d’une cour au sud ayant pu servir d’aire à battre. La ferme était entourée de champs d’oliviers de toutes parts.

Relevé avec plan de distribution des différents niveaux de la ferme.Relevé avec plan de distribution des différents niveaux de la ferme.

II.2. Bâtiment du logis

II.2.a. Organisation générale et mise en œuvre

La maison-bloc présente au moins deux niveaux d’élévation avec un rez-de-chaussée et un étage carré. Elle est construite en maçonnerie de moellons calcaires, avec un enduit à pierres vues. Elle présente certains encadrements en pierres de taille calcaire, d’autres en briques ou en moellons calcaires. La toiture, à un pan, était probablement couverte de tuiles creuses. Les avant-toits et les saillies de rive n’existent plus.

La façade ouest de la maison bloc correspond à la partie reconstruite après 1926, qui a pu conserver son allure ancienne. Le premier niveau était peut-être dévolu à des fonctions agricoles considérant le jour étroit au milieu du mur. Les deux baies de cette façade ont été refaites.

Vue d'ensemble prise de l'ouest. A gauche, l'entrepôt agricole ; au centre la maison-bloc partiellement reconstruite ; à droite la maison construite après 1926. Vue d'ensemble prise de l'ouest. A gauche, l'entrepôt agricole ; au centre la maison-bloc partiellement reconstruite ; à droite la maison construite après 1926.

L’élévation sud a en grande partie disparue. Il ne reste que la moitié est du mur, sur deux niveaux, sans toiture.

Bâtiment du logis. Elévation sud et intérieur de la maison en ruine. Vue prise du sud-ouest.Bâtiment du logis. Elévation sud et intérieur de la maison en ruine. Vue prise du sud-ouest.Bâtiment du logis. Elévation sud, partie est.Bâtiment du logis. Elévation sud, partie est.

La façade orientale est la mieux conservée mais ne concerne que des parties agricoles. Un escalier extérieur droit maçonné, perpendiculaire (situé entre le four à pain au sud et la resserre au nord), permet d’accéder au deuxième niveau de l'élévation. Une porte encadrée de briques se trouve dans l’alignement de l’escalier mais son arc a disparu.

Vue d'ensemble prise de l'est. Au premier plan à gauche, le four à pain ; au centre l'escalier menant à la partie agricole de la maison-bloc au deuxième niveau ; à droite l'entrepôt agricole accolé à la maison-bloc.Vue d'ensemble prise de l'est. Au premier plan à gauche, le four à pain ; au centre l'escalier menant à la partie agricole de la maison-bloc au deuxième niveau ; à droite l'entrepôt agricole accolé à la maison-bloc.

Batiment du logis, élévation est. Escalier extérieur.Batiment du logis, élévation est. Escalier extérieur.

La façade nord de la maison-bloc est plus haute que l’entrepôt agricole s'y accolant. Deux accès se trouvent au premier niveau de cette façade (actuellement visible depuis le sud) : celui à l’ouest est plus large que le suivant à l’est, mais les encadrement sont tous les deux construits en moellons calcaires et couverts d’un arc segmentaire. La maison-bloc et la remise-étable communiquaient donc au premier niveau de l'élévation.

II.2.b. Fonctions et aménagement intérieurs

Le rez-de-chaussée de la maison-bloc était sans doutes dédié à des parties agricoles, avec probablement des étables ou des bergeries sur les deux-tiers de la partie ouest, tandis qu’à l’est se trouve une pièce voûtée en berceau avec un reste de citerne dans la partie nord, le reste de la pièce ayant pu servir de cellier. L'étage carré était dévolu au logis, à l’exception de la pièce située au-dessus de la salle voûtée. Cette hypothèse tient à l’observation de la maçonnerie et des ouvertures anciennes conservées. De plus, cette partie est séparée de la précédente par les restes d’une paroi perpendiculaire enduite seulement au deuxième niveau sur sa face ouest. Les autres parties ne sont pas enduites et présentent des accès avec des encadrements caractéristiques de parties agricoles. En outre, l'accès indépendant par un escalier de distribution extérieur dédié laisse également supposer une autre fonction. L'hypothèse moins probable d'un logis indépendant peut aussi être envisagée.

Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Anciennes parties agricoles au premier niveau ; parties enduites à la chaux au deuxième niveau caractéristiques de pièces d'habitations.Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Anciennes parties agricoles au premier niveau ; parties enduites à la chaux au deuxième niveau caractéristiques de pièces d'habitations.

Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Vue de l'ancienne pièce voûtée prise de l'ouest.Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Vue de l'ancienne pièce voûtée prise de l'ouest.Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Ancienne pièce voûtée, mur nord.Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Ancienne pièce voûtée, mur nord.

c. Reconstruction après 1926

Les travaux de reconstruction de la ferme intervenus entre 1926 et la Seconde Guerre mondiale ont modifié la configuration initiale des lieux avec l'adjonction d'un nouveau bâtiment au sud-ouest de la maison-bloc initiale, formant un plan d'ensemble en L. L'angle sud-ouest de la maison-bloc a été rénové. Cette partie s'élève sur deux niveaux avec une entrée à l'est au centre de la façade et des baies au premier et au deuxième niveaux de la façade ouest. L'enduit est lisse à l'est et à pierres vues à l'ouest. La nouvelle construction accolée au sud présente un plan rectangulaire et s'élève sur deux niveaux avec un rez-de-chaussée et un étage carré. Ce bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires à l'exception des chaînes d'angles qui sont en pierre de taille calcaire. Les ouvertures sont couvertes de briques ou de linteau en bois. Cette partie est entièrement dédiée au logis.

Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Partie ouest reconstruite sur les ruines de la maison-bloc après 1926. Bâtiment du logis, rez-de-chaussée. Partie ouest reconstruite sur les ruines de la maison-bloc après 1926.

II.3. Dépendances

II.3.a. Entrepôt agricole

La maison-bloc a été rapidement voire peut-être même simultanément dotée d’un entrepôt agricole de superficie équivalente qui s’étend sur toute sa longueur au nord. Il comprend deux niveaux avec un rez-de-chaussée et un étage de comble. Comme le bâtiment du logis, il est construit en maçonnerie de moellons calcaires avec un enduit à pierres vues. Il est couvert d’un toit à un pan, initialement composé de tuiles creuses, aujourd’hui de tôles ondulées. Son niveau était légèrement plus haut à l’origine, comme l’atteste le départ de toiture avec des tuiles creuses accolées au bâtiment du logis à l’ouest.

Bâtiment agricole. Vue d'ensemble prise du nord-est.Bâtiment agricole. Vue d'ensemble prise du nord-est.

Bâtiment agricole. Elévation ouest, deuxième niveau. Trace de l'ancienne toiture couverte de tuiles creuses. Bâtiment agricole. Elévation ouest, deuxième niveau. Trace de l'ancienne toiture couverte de tuiles creuses.

La façade occidentale comporte un accès en partie basse. Il s’agit d’un porte piétonne couverte d’un linteau monoxyle.

Bâtiment agricole. Elévation ouest, premier niveau. Porte piétonne. Bâtiment agricole. Elévation ouest, premier niveau. Porte piétonne.

La façade nord est aveugle. Celle à l’ouest comprend une porte charretière au premier niveau avec un encadrement en pierre de taille calcaire en arc en anse de panier. Elle est fermée par une porte à deux vantaux en menuiserie constitués de planches horizontales cloutées. Une large porte fenière construite en moellons calcaire et couverte d’un arc segmentaire se trouve au second niveau de l’élévation. Elle est accessible par le même escalier que celui desservant la maison-bloc, puis par l’intermédiaire d’un repos aménagé sur la resserre à l’est de l’entrepôt.  

Bâtiment agricole, élévation est.Bâtiment agricole, élévation est.

À l’intérieur, il ne demeure aujourd’hui qu’un volume unique servant de remise. Initialement, un plancher devait séparer cet espace en deux niveaux avec une remise ou une étable au rez-de-chaussée et un fenil à l’étage de comble. Il est également probable que le premier niveau était divisé en deux espaces puisqu'il existe deux accès vers la maison-bloc.

Batiment agricole. Etage carré, vue de volume prise de l'est.Batiment agricole. Etage carré, vue de volume prise de l'est.

Une resserre a été ajoutée à l’est de l’entrepôt, à gauche de la porte charretière. Elle a probablement été construite en même temps que l’entrepôt agricole car elle fonctionne avec celui-ci. De plan rectangulaire et de dimensions très modestes, elle présente la même mise en œuvre que le reste de la ferme. Elle ne possède pas de toiture car sa couverture sert de repos pour accéder au fenil. Elle est éclairée par un jour sur sa face nord. Son accès se fait depuis l’intérieur de l’entrepôt agricole, par une porte ouverte dans le mur est. Elle est couverte d’une voûte maçonnée.

II.3.b. Four à pain

Un four à pain a été construit à l'angle sud-est de la maison-bloc.

Four à pain, élévation sud.Four à pain, élévation sud.

Au nord, il s'appuie sur l’escalier extérieur, à l'ouest, sur la maison-bloc comme l'atteste le collage bien visible. De plan rectangulaire, il est construit en moellons calcaires avec un toit en appentis couvert de tuiles creuses. L’avant-toit est constitué d’un rang de génoises et la saillie de rive d’un débord de tuiles. La porte du four se situe sur l’élévation sud. Elle présente une entrée englobante avec l’avaloir aménagé devant la bouche pour l’évacuation de la fumée. Cette entrée sert également d’appui pour l’enfournement et le défournement avec des blocs de pierre calcaire équarris. La bouche, étroite et cintrée, se ferme par une porte en fer avec un loquet et un jour amovible pour voir l’intérieur du four sans ouvrir la porte.

Four à pain, élévation sud. Bouche du four, porte du four et avaloir. Four à pain, élévation sud. Bouche du four, porte du four et avaloir.

Sur l’élévation est, un potager a été aménagé avec un trou-creuset et un cendrier en-dessous. Aujourd’hui il est doublé d’un barbecue en avant de cette installation.

Four à pain. Elévation est, ancien potager. Four à pain. Elévation est, ancien potager.

II.3.c. Hypothèse de l’existence d’un moulin à huile

La présence d’une meule dans le jardin, aujourd’hui utilisée en tant que table de jardin, mais autrefois entreposée dans la remise, interroge sur l’existence éventuelle d’un moulin à traction animale dans le bâtiment (localement appelé moulin à sang). Aucun canal d'amenée d'eau n'a été repéré. La prédominance de la culture de l’olive aux alentours immédiats de la ferme, au moins tout au long du 19e siècle, mais probablement bien avant, abonde en ce sens.

Jardin à l'est de la ferme. Ancienne meule issue d'un moulin à huile convertie en table . Jardin à l'est de la ferme. Ancienne meule issue d'un moulin à huile convertie en table .

La construction de cette ferme remonte probablement à l’Epoque Moderne. Elle apparaît sur la carte des frontières est de la France levée entre 1764 et 1778, puis sur le cadastre napoléonien levé en 1833, au cœur de parcelles plantées d'oliviers. En 1926, la ferme est indiquée comme ayant été démolie sur les matrices cadastrales et les terrains alentours sont en friche. Entre 1926 et la Seconde Guerre mondiale, un nouveau logis est reconstruit en partie sur les ruines de l'ancienne ferme. Utilisée depuis la fin du 20e siècle comme résidence secondaire, la maison appartient aujourd'hui à la famille Fournier, héritière des Fouques.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 2e quart 20e siècle , (incertitude)

Cette ferme se composait initialement d’une maison-bloc en hauteur, d’un entrepôt agricole accolé sur toute sa largeur au nord et muni d’une petite resserre à l’est, d’un four à pain au sud-est, enfin d’une cour au sud ayant pu servir d’aire à battre.

La maison-bloc présente deux niveaux d’élévations identifiables avec un rez-de-chaussée et un étage carré. Elle est construite en maçonnerie de moellons calcaire, avec un enduit à pierres vues. La toiture, à un pan, était probablement couverte de tuiles creuses. La pièce la plus à l'est était couverte d'une voûte en berceau. Une partie de l'étage carré était desservi par un escalier dans-œuvre (logis), l'autre par un escalier de distribution extérieur droit maçonné (parties agricoles).

L'entrepôt agricole au nord se compose d'un rez-de-chaussée (remise ou étable) et d'un étage de comble (fenil). Il est également construit en maçonnerie de moellons calcaire avec un enduit à pierres vues. Il est couvert d’un toit à un pan, initialement composé de tuiles creuses, aujourd’hui remplacées par de la tôle ondulée. Le fenil est accessible par le même escalier de distribution extérieur précédemment mentionné, puis par l’intermédiaire d’un repos aménagé sur la resserre à l’est de l’entrepôt.

Un four à pain présentant la même mise en œuvre que les autres bâtiments, également accolé à la maison-bloc, a été construit à l'angle sud-est de cette dernière.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Image non communicable

Documents d'archives

  • Matrice cadastrale des propriétés foncières de la commune de Saint-Paul de Vence, 1837-1913. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_1315 /16.

    Folios 193, 392, 475, 517, 663, 922, 944 et 964.
  • Matrice cadastrale des propriétés bâties de la commune de Saint-Paul de Vence, 1881-1911. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_1319.

    Folios 77, 92 et 204.
  • Matrice cadastrale des propriétés bâties de la commune de Saint-Paul de Vence, 1911-1933. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_1320.

    Folio 77.
  • Matrice cadastrale des propriétés non bâties de la commune de Saint-Paul de Vence, 1913-1933. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_1317

    Folio 163.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    [Détail de la feuille 194-8 : village de Saint-Paul de Vence].
  • Plan cadastral de la commune de Saint-Paul-de-Vence, 1833. / Dessin à l’encre sur papier, par Me Fouque Léandre, 2 juillet 1833. Echelle 1/1250e. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 128/1/B.

    Section A, parcelle 506.
Date d'enquête 2022 ; Date(s) de rédaction 2022
(c) SIVOM Pays de Vence
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers