Dossier d’œuvre architecture IA06004266 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite Villa Germaine
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Le Ray
  • Adresse 81 avenue de Gairaut
  • Cadastre 2022 EK 0063 Protection au titre du PLU n°597.
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Germaine
  • Parties constituantes étudiées

La date 1741 est taillée sur un linteau d'une porte donnant sur le jardin en façade sud. La datation entoure le monogramme IHS (Iesus Hominum Salvator). Un témoignage oral parle d'un prieuré à cet emplacement sans que cela soit documenté dans l'état des recherches actuelles.

Sur le cadastre de 1812, l'identification du bâti sur ce secteur est difficile. Toutefois, il semble qu'il s'agisse de l'un des bâtiments présents sur une grande propriété appartenant à un certain Moraglia avec de nombreux moulins, en contrebas dans le vallon au lieu-dit Fontaines de Mouraille. La Route de grande communication n°14, en direction du village d'Aspremont passe au sud-ouest et ce versant de colline n'est alors pas coupé par la route (actuelle avenue de Gairaut). Ce bâtiment en deux parties, qui pourrait être l'amorce de la villa actuelle, est mentionné sur le cadastre comme "maison" avec une "aire" accolée.

Sur le cadastre de 1873, est identifiable le même bâtiment, marqué comme "maison". Il appartient désormais à un certain Joseph Cotto qui, dans l'Annuaire des Alpes-Maritimes de 1885 est défini comme "exploitant de carrières à Gairaut inférieur". Cela peut expliquer le fort dénivelé présent à l'ouest de la propriété, vestige d'anciennes carrières. Les terrains appartenant à Joseph Cotto sont, sur ce plan cadastral, limités à la partie sommitale du versant. La Route d'Aspremont passe désormais à côté de la maison avec un profil en boucle.

A ce bâtiment de type vernaculaire est accolée et peut-être en partie substituée, au nord-est, une construction nouvelle en 1890. La date est en effet portée sur la trompe de la tourelle sur l'angle, côté route. La juxtaposition d'un bâtiment vernaculaire et d'une villa de style éclectique avec tendance néo-gothique est toujours bien identifiable en 2022. La tradition orale ferait d'un baron allemand le commanditaire de cette extension (nom inconnu à ce stade de la recherche). A cette occasion, il semble que le bâtiment vernaculaire ait reçu dans des salles, peut-être voûtées à l'origine, une ornementation néo-gothique.

On ne sait si la dénomination Villa Germaine date de 1890. Le nom apparaît dans les annuaires à compter de 1904, quelquefois comme villa à louer mais aussi comme propriété horticole. Le propriétaire actuel acquiert le bien au début des années 1980 et l'enrichit en installant dans la villa de villégiature de 1890 des papiers peints de la manufacture Zuber.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , porte la date
    • Principale : 4e quart 19e siècle , porte la date
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par tradition orale
  • Dates
    • 1741, porte la date
    • 1890, porte la date
  • Auteur(s)

Bâti juxtaposant un édifice vernaculaire (aux façades et aux volumes intérieurs semblant peu modifiés) et une maison de villégiature ornée. L'ensemble des façades sont enduites. La partie "maison de villégiature " développe en façades orientale et méridionale une ornementation éclectique à la fois néo-classique (colonnes du porche, linteaux des fenêtres du rez-de-chaussée) et néo-gothique (archivoltes retournées des baies du 1er étage, trompe de la tourelle, bas-relief d'un chevalier sur la fenêtre de l'escalier...). La façade occidentale est, quant à elle, sobre. La travée à gauche de la façade symétrique nord (où se place l'entrée principale) offre de fausses fenêtres en raison de la présence des volées de l'escalier à cet endroit. La façade orientale offre quelques éléments de frise céramique décorative géométrique en allège de baies. Présence d'une tourelle dans l'angle surmontée d'une flèche octogonale couverte d'ardoise avec éléments de zinguerie. La toiture est débordante sur la totalité de l'édifice, la maison de villégiature aligne une frise ornée de tables saillantes (ayant peut-être reçu un temps un décor peint) séparées par un arbalétrier avec poinçonnage d'un motif de fleur. Toiture complexe, avec nombreux versants et croupes.

L'intérieur juxtapose, aux pièces avec surfaces et hauteurs de plafonds plus réduites de la maison originelle, les pièces plus vastes aux vues cadrées de la maison de villégiature. De même, le grand escalier de la partie de 1890 s'oppose à l'étroit escalier tournant de la partie la plus ancienne. La grande salle aux voûtes peintes (maison originelle) reprend sans doute le volume d'une salle voûtée en berceau ou en voûte d'arêtes. Le décor intérieur comprend parties peintes (grande salle néo-gothique, marques de peinture en plafond de la partie 1890 sous les repeints), papiers peints (pièces de la villa de 1890) et menuiserie (lambris néo-gothiques de la petite salle).

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Techniques
    • maçonnerie
    • papier peint
    • peinture
    • vitrail
    • menuiserie
    • céramique
    • fonderie
  • Précision représentations

    Décor stuqué néo-gothique (végétal, masques grimaçants, chevalier)

    Ensemble de papiers peints de la manufacture Zuber, installés dans les années 1980 dans les pièces principales de la maison de villégiature. On les trouve dans le salon (divers modèles de soubassements, lambris et frises), le salon aux colonnes (décor panoramique à la planche Eldorado, créé en 1848), le bureau (décor panoramique à la planche Vues de l'Amérique du nord, créé en 1834, présent notamment dans le salon des diplomates de la Maison blanche, USA), plafond de l'escalier (référence non trouvée), chambre en angle (décor panoramique à la planche Les courses de chevaux, créé en 1837), salle-de-bains (Décor panoramique Psyché, créé en 1815), couloir de distribution du 1er étage (Draperies Victoria).

    Décor peint de la Grande salle : semis d'étoiles, frise de fleurs accompagnant les voûtes d'ogives, représentation d'un cavalier et d'une devise. Encadrement peint de plafond de certaines salles (salon aux colonnes, à confirmer).

    Verres de couleur des fenêtres des pièces au décor néo-gothique, peinture sur verre des baies de l'escalier et du Salon.

    Lambris de style néo-gothique de la Petite salle. Huisseries en arc brisé de certaines fenêtres.

    Carreaux de grès à tendance néo-gothique de la Grande et petite salle.

    Escalier en métal à vis accédant, depuis la chambre occidentale, aux combles.

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-médievale
  • 05-INTEGRITE partielle
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE porche
  • 13-TOIT aisseliers sculptés
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE oui
  • 17-FRISE frise peinte probable
  • 18-CERAMIQUE poterie
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE oui
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°597.

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Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Nice, 1812. / Dessin à l'encre sur papier. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 01Fi0217.

  • Plan cadastral de la commune de Nice [1871-1873]. / Dessin à l'encre sur papier par les géomètres du cadastre, [1871-1873]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 088/1/III/A1/COM à 25FI 088/1/I/G5.

Date d'enquête 2022 ; Date(s) de rédaction 2022
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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