Le moulin à huile a été construit au premier étage de soubassement d’une maison se situant au cœur du village, en contrebas du presbytère, place de l’Eglise. La maison présente deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé comprenant respectivement le moulin, le logis et un ancien fenil converti en logement. Sa toiture, à longs pans, est couverte de tuiles creuses. Chaque niveau est desservi de plain-pied depuis l'extérieur à l'est de la maison grâce à la déclivité du terrain.
L’accès au moulin se fait par un escalier. Cinq espaces composent ce lieu de production d’huile d’olive : à l’entrée, au sud-est, la pièce construite postérieurement aux autres espaces servait probablement de stockage pour les olives. Elle desserre au sud-est une pièce de faibles dimensions dont l’usage n’a pas été déterminé et au nord-ouest, la salle abritant le moulin. Une ancienne jarrerie réhabilitée en logement était accessible depuis l’extérieur au sud-ouest. Au nord-est de cet ensemble se trouve une citerne d’environ 30 mètres cube. L’entrée d’origine se trouve à l’ouest de la première salle, dans l’alignement de la porte d’entrée actuelle du bâtiment. L’encadrement de la porte, en pierre de taille calcaire, est en anse de panier avec la date portée de 1803. La salle du moulin, de plan rectangulaire, est visuellement divisée en deux espaces par un arc doubleau en plein-cintre. Les murs sont en maçonnerie de moellons calcaire, enduits à la chaux. Le plafond à solives apparentes ne correspond pas au couvrement d’origine.
Le broyeur se situe dans la seconde partie de la salle du moulin, à l’est. La partie fixe se compose d’une cuve centrale maçonnée en moellons calcaire recouverts d’un mortier à la chaux. Des dalles de pierres calcaires, jointées au mortier, en tapissent l’intérieur. Au sein de cette cuve, le mécanisme mobile du moulin se compose de plusieurs éléments : au centre, l’arbre vertical s’insère au sol de la cuve dans un milliaire en pierre calcaire et se fixe au sommet dans une large poutre dont les extrémités s’ancrent dans la maçonnerie de la pièce. Un essieu traverse cet arbre ainsi que la meule tournante sur champ, pour ressortir sous l’aspect d’une perche en fer forgée. C’est en poussant ou en tirant cette tige autour de la cuve que le mulet faisait rouler la meule, broyant ainsi les olives. Cette dernière provient des carrières de La Sine à Vence. Sa tranche est striée ce qui permet de concasser plus efficacement les noyaux des olives. Une vis de réglage, fixée sur l’arbre, permettait d’incliner la meule pour l’empêcher de dériver de son axe vertical en tournant.
Une banquette en moellons calcaire a été élevée dans l’angle nord-ouest pour le repos du moulinier.
Dans la partie est de la pièce, un bac en moellons calcaire s’élève dans l’angle nord-est. Un foyer est aménagé dans la partie inférieure pour maintenir l’eau bouillante dans une cuve en cuivre installée au-dessus. Une baie aménagée dans le mur est permettait d’alimenter ce bassin en eau depuis la citerne.
Deux pressoirs sont accolés au mur nord. Ils se composent chacun d’un banc rectangulaire en pierre de taille calcaire dans lesquels ont été fixés deux montants en bois, traversés par un tirant métallique. Les sommets des montants traversent et soutiennent une poutre au centre de laquelle est fixée la vis permettant d’assurer le pressurage. Le premier pressoir possède une vis en bois qui s’activait grâce à l’insertion d’une barre dans la tête de celle-ci. Le second pressoir présente un mécanisme plus moderne, qui se développe à partir de la fin du 19e siècle, avec une vis métallique activée par un système de clavette. Comme le pressoir à vis en bois, celui à cliquets fonctionnait également par l’abaissement de la vis sur un plateau en bois, venant écraser les scourtins sur le banc en pierre afin d’extraire le jus de la pate d’olive. Sur la maquette de 1957, un cabestan est représenté en face du pressoir à cliquet, avec la corde reliée à la barre en bois insérée dans le pressoir à vis en bois. Ce procédé permettait d’alléger la manœuvre du moulinier pour abaisser la vis. Si celui-ci a possiblement existé, il n’en reste aucune trace aujourd’hui.
Une étude de ce moulin de 1994 relève l’existence d’une rigole qui prenait naissance devant le pressoir à cliquet, puis traversait la salle et le mur sud pour se terminer dans la petite pièce adjacente. Trois bassins de décantations à l’extérieur du bâtiment, au sud, ont également été signalés. Ces éléments ne sont plus visibles aujourd’hui.
Plusieurs objets sont encore présents dans la salle du moulin : un ensemble de 11 jarres à huile de Biot dont la contenance pouvait aller jusqu’à 200 litres, le nécessaire pour le harnachement du mulet (bât, collier d’attelage, harnais, guide-rêne) et le lyre pour l’atteler à la perche de la meule, un scourtin installé sur le socle du pressoir à vis en bois, une « feuille » en fer accrochée sur le bac de décantation pour récupérer l’huile dans l’eau bouillante.
Enfin, un tarare, pour la ventilation des grains de blé, se trouve dans la pièce principale du moulin, sans qu’il y est de lien direct avec cette activité de production. Sa présence peut être mise en rapport avec les autres activités agricoles de la famille Malamaire. L’existence d’une grande aire à battre à l’est de la maison peut éventuellement l’expliquer.
Les dimensions de la cuve sont de 250 centimètres de diamètre, 70 centimètres de hauteur et 85 centimètres de profondeur. La meule mesure 150 centimètres de diamètre et 22 centimètres d'épaisseur. Les socles des pressoirs font 200 centimètres de longueur et 100 centimètres de largeur. La cuve du bac de décantation présente un diamètre de 90 centimètres.