Il s’agit d’un bâtiment indépendant de plan rectangulaire, d’environ 11 mètres de longs sur cinq mètres de large, construit en parallèle d’une pente douce. La légère déclivité du terrain est rattrapée par une terrasse qui précède l’entrée du fournil, avec un emmarchement à deux niveaux y donnant accès.
L’élévation extérieure de la façade principale, sur le mur-pignon, se compose d’une travée à deux niveaux avec la porte d’entrée du fournil au premier niveau et, dans le même alignement, une fenêtre haute. Les murs sont en moellons calcaire, tandis que le chainage d’angle est en pierre de taille. Les enduits, à pierres vues, sont réalisés au mortier de chaux, à l’exception du soubassement, des chaines d’angles et de la corniche qui sont recouvert d’une couche de ciment teinté en provenance de La Valentine près de Marseille.
Les encadrements, en pierre de taille calcaire aux finitions bouchardées avec les arêtes ciselées, sont en arc en anse de panier pour la porte et en arc segmentaire pour la baie, avec la clé en légère saillie. Celle de l’entrée présente une date portée précisant la mise en fonction du fournil : 1891.
Le toit, à long pans, présente une pente assez importante, supérieur à 30 %. La couverture est en tuiles plate mécanique, avec une corniche en saillie de rives et des tuiles débordant à l’avant-toit. Les tuiles proviennent de Saint-Henri dans le bassin de Séon, proche de Marseille.
A l’intérieur, le bâtiment est divisé en deux parties : la pièce d’enfournement et le four. La première est formée d’un volume unique, éclairée par la baie de la façade principale. La mezzanine en menuiserie fait office de lieu de stockage. Une charpente supporte la toiture. Elle se compose d’une ferme supportant la poutre faitière en bois de sapin du Nord, de chevrons et de voliges.
Les murs sont blanchis à la chaux. Le sol est carrelé en briques, également en provenance de Saint-Henri. Les briques sont disposées sur une couche de mortier qui recouvre une épaisseur de pierres sèche garantissant un meilleur isolement.
Le four a été construit en pierre réfractaire provenant de la carrière de Biot. Il présente une entrée englobante avec l’avaloir aménagé devant la bouche pour l’évacuation de la fumée. Cette entrée sert également d’appui pour l’enfournement et le défournement. La bouche, étroite et cintrée, se ferme par une porte en pierre de taille monolithe, cerclée de métal pour faciliter sa manipulation. Elle porte la signature du fabricant du four : « CAMPEDIEU/A BIOT ». La coupole, légèrement aplatie vers son centre, est en briques scellées avec du plâtre, tout comme la sole.
Architecte communal ayant travaillé dans la commune de La Gaude (06) à la fin du 19e siècle.