Petit immeuble de trois étages sur rez-de-chaussée de style art déco. Les façades présentent chacune une symétrie, quant à leurs ouvertures ou présence d'oriels. Le rez-de-chaussée de la façade antérieure reçoit un parement de béton coloré de couleur sombre. Les façades principales et latérales reçoivent une décoration aux riches effets plastiques : arrondi des oriels, tables concaves du rez-de-chaussée, décor géométrique des appuis de fenêtres sur la ruelle et décor d'agrafe, également géométrique, de l'appui de la fenêtre surmontant la porte d'entrée. Les oriels sont terminés par deux sculptures en bas-relief représentant des figures mythologiques (Amazones) au traitement art déco. Les garde-corps en ferronnerie présentent une forme géométrique de tubes d'acier agrémentés sur leurs bords d'une décoration plus fouillée, rendue notamment par l'existence de crochets. Toit à plusieurs pans en tuiles mécaniques. Le vestibule laisse apercevoir deux sculptures (palmiers stylisés ?). Escalier tournant à retours sans jour. Ascenseur. Le plan intérieur des étages, joint à la demande de permis de construire, montre des appartements de petites surfaces dont certains offrent une "pièce commune" avec cuisine ouverte ou d'autres un studio avec alcôve. Cet immeuble peut ainsi se rapprocher d'autres réalisations des mêmes architectes dans le quartier, destinées à la villégiature et que l'on nommait alors "pied à terre" (ainsi des immeubles de la rue Théodore de Banville).

Cet immeuble offre l'exemple rare d'un état demeuré sans doute identique à celui de sa livraison et présentant un intérêt certain en ce qui concerne par exemple le traitement des huisseries des commerces, la couleur du béton coloré ou encore le traitement chromatique des espaces intérieurs.