Dossier d’œuvre architecture IA06003812 | Réalisé par
Dallo Roberte (Rédacteur)
Dallo Roberte

Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.

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Hérault Marie (Rédacteur)
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
lotissement Dabray
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Libération
  • Adresse rue Molière , rue Edouard Dalmas , rue Michel-Ange , rue Xavier-de-Maistre , rue Théodore-de-Banville
  • Cadastre 2018 LO LO0282 / LO0283 / LO0291 / LO0292 / LO0729 / LO0731 / LO0735, etc..

Typologie des immeubles édifiés avant 1920 (le nom est pris sur le plan Thiebaut de 1910) :

Villa

LOo692 Clément / détruite

LO0300 Paul

LO0293 294 295 / 3 villas édifiées après 1910

LO0296 297 / 2 villas jumelées édifiées après 1910

LO0282 Arachi?

LO0283 Saint-Hubert / Hôtel Saint-Hubert

LO0284 Jeannette

LO0265 Meyssirel / aujourd'hui villa Saint-Louis

LO0266 Idéale

LO0267 La perle

LO0268 Carolie / détruite

LO0278 Honorine / détruite

Villa-Immeuble

LO0338 Ricci

LO0339 Meyssirel

LO0290 Ersilia / détruite

LO0729 Palais Michel-Ange

LO0291 Marietta

LO0292 Massiéra

LO0731 Garro

LO0739 Les capucines

LO0735 Florida

LO0279 Josette

LO0733 Les tilleuls

Immeuble

LO0337 Palais Parmentier

LO0737 Maison Dabray /2 immeubles reliés par une cour

En 1873, la propriété de Séraphin Dabray (30 000 m2 environ), juge au tribunal civil à Nice, se trouve juste au nord de la propriété Girard, cette dernière étant aujourd'hui occupée par le lotissement Béatrix. Deux maisons ainsi qu'un bâtiment rural se situent au sud de la propriété Dabray. L'essentiel du terrain est constitué de terres arrosables, de prés et d'orangers. Le tracé irrégulier de sa partie Ouest résulte de la présence d'un ancien ruisseau, dans le vallon de Saint-Barthélémy (aujourd'hui rue Théodore-de-Banville)

"L'ancien magistrat Séraphin Dabray (mort en 1890) lègue à l'Hôpital Saint-Roch une propriété qui longe l'avenue Borriglione, avec obligation d'établir un hospice pour vieillards nécessiteux (aujourd'hui détruit). Le legs est autorisé par décret présidentiel de 1899. La vente des 33 lots dessinés sur ces terrains doit permettre le financement de la construction de l'asile. L'architecte Louis Daniel en fait le découpage (1901). Leur superficie avoisine 500m². Les lots sont vendus aux enchères. Le tracé des voies reprend celui du plan régulateur. Si les voies Michel-Ange, Edouard Dalmas, Molière et Théodore de Banville doivent être tracées, aucune garantie ne peut être fournie en ce qui concerne le prolongement des voies de communication en dehors des limites de la propriété Dabray. Un cahier des charges précise que les quatre façades des constructions doivent être propres, sans guérites en saillie pour les toilettes. La hauteur ne doit pas dépasser 16m de haut à la corniche, et 19m au faîtage. Des tourelles sont possibles, à condition qu'elles ne dépassent pas le cinquième des habitations. Les parcelles doivent être closes par des clôtures d'un mètre de haut, surmontées de grilles. Après une première version, l'architecte introduit une modification du cahier des charges. Les constructions doivent se situer à 2m de recul par rapport à la rue Michel-Ange et l'avenue Borriglione. Elles doivent être parallèles à la rue, sauf sur la rue Michel-Ange (à condition qu'elle soit à 5m de distance et que le parallélisme soit respecté sur les trois autres côtés). En 1914, un quart des lots ne sont toujours pas construits. La fonction résidentielle pâtit sans doute de la présence peu prestigieuse d'un asile." C'est l'architecte Louis Daniel qui sera en charge du plan du lotissement, de l'asile et de la Maison Dabray. Il est probable qu'il soit intervenu sur d'autres constructions du lotissement.

Ce lotissement a été accepté alors même que sa partie Ouest aurait gêné l'aménagement de la grande voie à créer rejoignant la place Béatrix (aujourd'hui Charles-de-Gaulle) à la place de la Dominante, au bas du boulevard Gorbella (plan régulateur de 1882). Celle-ci ne sera pas réalisée. Les voies du lotissement Dabray deviendront communales en 1910 et seront prolongées.

Trois types de bâtiment se retrouvent dans ce lotissement avant 1910 : des villas, des villas-immeubles et des immeubles. Pour les deux derniers types, il s'agit de bâtiments comprenant plusieurs appartements alors que le type "villa" constitue une maison individuelle ou comprend deux logements au maximum. Les villas-immeubles se caractérisent par le même retrait de la voirie avec jardin ceinturé de mur-bahut avec ferronnerie, une volumétrie réduite (en hauteur et longueur) et ont souvent le vocable de "villa". Elles peuvent présenter les mêmes éléments décoratifs que les maisons individuelles : frise peinte sous-toiture, éléments de céramique...L'immeuble remplit la parcelle dans sa totalité et présente une volumétrie plus importante. Une autre vague de construction a eu lieu dans les années 1920-1930 (style Art déco marqué des constructions). Elle est constituée uniquement d'immeubles édifiés en bordure de voirie.

  • Techniques
    • céramique
    • peinture
    • papier peint
  • Précision représentations

    Toiles marouflées fixées sous verre de la villa LO0284 (représentant des hirondelles au rez-de chaussée et des anémones au 1er étage).

    Céramiques vernissées et peintures à fresco ou sgraffites des villas-immeubles (Villa Massiéra, Villa Marietta...)

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°119 (parcelle LO 0265), n°120 (parcelle LO 0337), n°126 (parcelle LO 0739)

Bibliographie

  • THUIN-CHAUDRON, Véronique. Les transformations du quartier de Saint-Barthélémy, 19ème siècle-première moitié du 20ème siècle. Dans : Nice-Historique, n°1-2, 2018, p. 81-111

    p. 95
  • GRAFF, Philippe. Une ville d'exception, Nice dans l'effervescence du 20ème siècle. Nice : Serre, 2013. 285 p. ISBN 9782864105954

    p. 80

Documents figurés

  • Projet d'ouverture de rues dans les terrains légués par M. Dabray à l'hôpital Saint-Roch, quartier Saint-Maurice, Nice, 29 août 1901. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 3E96 142

Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Dallo Roberte
Dallo Roberte

Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.

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Hérault Marie
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Prédal Christophe
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Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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