Dossier d’œuvre architecture IA06003675 | Réalisé par
Hérault Marie (Rédacteur)
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite villa Bellanda, puis institut d'enseignement ménager, actuellement école maternelle d'application de Cimiez
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Cimiez
  • Adresse chemin de Saint-Yriel , 6 avenue Bellanda
  • Cadastre 2022 LK 0090 Protection au titre du PLU n°220.
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Bellanda
  • Destinations
    école professionnelle, école maternelle
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance

Sur le cadastre de 1812, un bâtiment appartenant à un certain Ferero est présent à l'emplacement de la villa. Il est entouré d'une aire et de plantations d'oliviers. Vers 1823, l'ensemble est acquis par la famille Garin, déjà propriétaire d'une grande partie des terres du secteur. Le bâtiment devient alors logement de leur fermier.

Pendant tout le 19e siècle (et probablement antérieurement), ce bâtiment élevé à l'emplacement de la future Villa Bellanda est connu sous la dénomination de Maison romaine, en raison des vestiges de murs antiques formant une partie du socle sur laquelle elle s'élève. Ces vestiges sont encore en partie visibles en 2021, leur fonction durant l'Antiquité restant sujette à caution.

En 1907, la baronne de Manteufell, née comtesse Apraxine, achète à la comtesse Clémentine Garin de Cocconato la propriété de la Maison romaine. Elle édifie à l'emplacement de cette dernière une grande villa nommée Villa Bellanda, vers 1910. L'architecte est peut-être Aaron Messiah, ou Constantin Scala architecte du pavillon du fermier au nord-ouest du terrain. Dans l'état actuel des recherches, on ne sait pas si la Maison romaine a été entièrement démolie ou si elle a servi de structure à la nouvelle construction.

Après la Première Guerre mondiale, la villa est occupée par le Russe Protopopoff, que l'annuaire de 1923 présente comme gérant de villas. Une certaine A. Adam apparaît comme propriétaire, dans les annuaires, à compter de 1925 jusqu'à au moins 1938. Elle fait intervenir, avant 1927, le paysagiste Octave Godard pour le jardin. Les propriétaires suivants sont un certain Moritz puis Jean-Joseph de la Boisseraie, directeur de la compagnie d’Assurance L’Union, jusqu’en 1955. Sa veuve signe alors une promesse de vente à la Caisse Autonome des Médecins Français.

En 1965, la ville de Nice exproprie la villa, menacée de destruction, pour cause d'utilité publique et la transforme en institut d’enseignement ménager qui ouvre le 20 février 1967. A cette occasion, des salles de classe sont édifiées sur la terrasse du porche et sur la terrasse nord-est. En 1990, s'y installe une école maternelle de la ville de Nice (école d'application). En 2021, est lancée une campagne importante de restauration, toujours en cours en 2022, qui débute par les extérieurs.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1910, daté par tradition orale
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Messiah Aaron
      Messiah Aaron

      Architecte niçois, il s'établit dans sa ville natale à partir de 1884. Proche de l’aristocratie hivernante, il bâtit plusieurs villas en exploitant un large répertoire stylistique : Renaissance italienne, Néo-classicisme... A partir de 1910, son fils Gaston devient son collaborateur. Dans les années 1920,ils adoptent un style plus épuré en ligne avec l'Art déco (intérieur du Casino municipal de Nice, aujourd'hui détruit).

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      architecte (incertitude), attribution par tradition orale
    • Auteur :
      Scala Constantin
      Scala Constantin

      Architecte né à Carosia en suisse, après une carrière conduite principalement à Nice il est enterré en Suisse.

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      architecte (incertitude), attribution par tradition orale
    • Personnalité :
      Manteuffel Alexandrine
      Manteuffel Alexandrine

      La princesse Alexandrine Apraxine est née à Saint Petersbourg en 1849. Elle devient, par son mariage, la baronne de Manteuffel (famille de Prusse). Elle achète dans un premier temps la villa Mihiliga de Nice-Cimiez puis la revend pour acheter la propriété de Bellanda. En 1911 elle est la victime de la faillite de la banque Crossa (pour 250 000 f). Elle meurt dans la villa Bellanda en 1914.

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      commanditaire attribution par source

Grande villa de trois niveaux sur étage de soutènement, dont le plus élevé est traité en étage attique. De style néo-renaissance italienne, la maison se caractérise par ses nombreux espaces extérieurs : balconnet, balcon plus profond sur loggia (sud), grande terrasse surmontant une longue loggia (ouest), terrasses sur porche au nord et en façade est (disparues). En étage attique, s'ouvrent de petites fenêtres prenant place entre des panneaux stuqués aux motifs néo-Louis XVI faisant référence à des scènes de batailles antiques. Sur la façade principale, les persiennes en position ouverte sont dissimulées dans l'épaisseur du mur (système à galandage). En 2021, sa façade ouest a retrouvé les teintes originelles de ses enduits, après sondages stratigraphiques : terre de sienne et ocre rouge pour les scènes mythologiques sous-toiture. D'autres sondages ont prouvé l'existence d'un décor peint en plafond de la loggia ouest. Toiture à plusieurs pans en tuiles plates mécaniques pour le toit originel, toiture ciment pour les ajouts de 1965. Le toit est débordant sans aisseliers.

L'intérieur conserve son escalier principal, avec ferronnerie et départ de rampe en fonte (statue féminine portant un vase "à l'antique"). La baie de l'escalier conserve un vitrail (fleurs et oiseaux) pouvant remonter aux années 1930. La grande salle du rez-de-chaussée, au sud, conserve des dessus-de-porte et faux-lambris en stuc. Le vestibule est scandé par des colonnes ioniques.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique, ciment en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse toit à plusieurs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Techniques
    • décor stuqué
    • ferronnerie
    • mosaïque
    • vitrail
  • Précision représentations

    Travail de maçonnerie et de stuc en façade, notamment présence de motifs de série, sur la thématique de la Rome antique, formant panneaux de frise.

    Les couloirs de distribution du rez-de-chaussée offrent un parement de sol en tesselles de mosaïque, avec motifs floraux dans les angles.

    Le départ de rampe de l'escalier principal est orné d'une statuaire en fonte.

    La baie de l'escalier est ornée de verres colorés, formant vitrail, avec semis aéré de fleurs et oiseaux.

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES italianisme
  • 05-INTEGRITE partielle
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE loggia
  • 12-ENTREE porche
  • 13-TOIT toit debordant
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE non applicable
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°220.

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Demeures d'azur. Breil-sur-Roya : Les Editions du Cabri, 1998.

    p. 101
  • HERAULT Marie. Les jardins des Arènes, du Monastère et de la Villa Bellanda à Cimiez. Un patrimoine de première importance. Dans : Nice Historique, n°3-4, 2016, p.178-203.

    p. 193
  • STEVE Michel. Italianismes en architecture, la Riviera de 1840 à 1940. Nice : Grandi, 2000. 143 p.

    p. 68

Documents figurés

  • Cimiez (Alpes-Maritimes). Maison Romaine / Carte postale, Paris : édition Neurdein frères, [ca 1908]. Archives municipales, Nice : 10 Fi 239.

  • Propriété de Madame A. Adam (villa Bellanda), à Cimiez Nice - la pergola et les ruines romaines. M. Octave Godard architecte paysagiste. / Photographie noir et blanc de Marius Gravot, 1927. Dans : "Jardins de la Côte-d'Azur"/ GODARD, Octave, Paris : Ch. Massin et Cie, 1927.

Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Hérault Marie
Hérault Marie

Architecte diplômée d’État. Historienne des jardins et du paysage. Doctorante en histoire de l'art.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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