Dossier d’œuvre architecture IA06003435 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique (Contributeur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite villa Baudrand, actuellement immeuble de bureaux
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Thiers
  • Adresse 24 boulevard Victor-Hugo
  • Cadastre 2017 LA 0325 Protection au titre du PLU n°376.
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Baudrand
  • Destinations
    immeuble de bureaux

La maison Baudrand est visible dès 1882, sur le plan de la ville de Nice dressé par François Aune (sous une appellation erronée Gontrand) et dans l'annuaire de la ville de Nice de 1884 (Baudrand). L'architecte, de par ses relations privilégiées avec le commanditaire, est sans certitude Philippe Randon. La villa est rapidement à destination de la bourgeoisie en villégiature.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Randon Philippe
      Randon Philippe

      Architecte né à Nice en 1833. Il est né à Nice, dans la paroisse de Saint Martin, le 24 juin 1833. La famille est domiciliée dans l'îlot Pairolière. Il est le fils de Dominique Randon, vermicellier, et de Maria Ludovica Prat. Il fait une partie de ses études dans sa ville natale, puis les poursuit  à l'Académie de Turin. Au moment du rattachement de Nice à la France, il remplace le professeur Garacci à l'école municipale de dessin, où il avait lui même suivi les cours de Paul Delaroche. Il épouse Rose Félicité Julie Donaudy. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à  l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice.

      On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Pour lui, il construit en 1875 une maison à l'angle de l'avenue de la Gare et de la rampe de la Gare. Deux ans plus tard, il construit un autre immeuble sur la même avenue en association avec le marbrier Basso, qu'il surélève de deux étages en 1883 (il abritera les dames de France). Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.

      Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval XX en février 1892 sur la place du Casino.

      En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel. Il dresse avec Vincent Levrot et Devincet le plan de partage. En 1882, il fait pour les héritiers de Léopold Königswarter et du négociant Paul Bounin le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina.

      Il travaille dans les environs de Nice  pour des particuliers,  à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (vers 1870).

      Il soutient la Société des Beaux-Arts de Nice, dont il est membre fondateur,  et  qui organise une exposition  dans l'immeuble dont il est propriétaire sur l'avenue Jean Médecin. Il peint et présente à l’exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice de 1902 : vues de Saint Martin Vésubie. 

      Il participe à des opérations immobilières sur des terrains.

      Il s'investit dans la vie de la cité : il est conseiller municipal des maires Auguste Raynaut et Alziary de Malausséna. Puis, en tant que premier adjoint, il remplace souvent le Maire Honoré Sauvan, quand ce dernier est pris par ses fonctions de sénateur.Dans Nice d’Antan, Léon Sarty évoque Randon (p.349) qui présente à la municipalité un projet de jardins sur la couverture du Paillon qui fut accepté. Il est membre de l'Association polytechnique des Alpes-Maritimes, créée en 1883.

      En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur. Il est également officier de l'Instruction Publique. Il est décoré de l'ordre de saint Maurice et saint Lazare, et de l'ordre national de Montenegro. Il est administrateur de la Caisse d'Epargne. Son fils Charles devient architecte D.P.L.G. et conseiller municipal à Nice. Il a aussi formé dans son atelier Charles Bermond, qui fut un temps son collaborateur. Il réside d'abord au N°6 de la rue de Villefranche dans les années 1860, puis au N°1 de la rue du Pont Neuf jusqu'en 1881, puis dans la rue Gioffredo, puis dans les années 1890, avenue de la Gare, et à partir de 1906 4 avenue Mirabeau, pavillon Louise.

      Il meurt à Nice le 13 janvier 1911 à son domicile au 12 avenue Mirabeau. À sa mort son patrimoine immobilier est constitué de biens à Drap mais surtout à Nice : l'immeuble du N°1 boulevard du Pont Vieux, le 11 de la rue Rossini, le 54 avenue de la Gare devenu le magasin des Dames de France et la villa Louise au N°12 de l'avenue Mirabeau. (Véronique Thuin)

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      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Personnalité :
      Baudrand Louis Emile
      Baudrand Louis Emile

      Louis Emile Baudrand a été conseiller général de l'Isère. Il est associé à la famille Vicat de Grenoble pour le commerce des ciments. Il possède aussi une villa de villégiature à Autrans en Isère. Il est maire républicain de cette commune de 1875 à 1884. Il s'est intéressé à la vigne et a écrit Reconstitution des vignobles par les cépages américains : Instructions pratiques (In - 8 °, Grenoble : imp. et lib. Baratier et Dardelet, [s.d.], 16 p.).

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      commanditaire attribution par source

Maison de plan rectangulaire présentant quatre façades dont une principale précédée d'un jardinet. Elle présente un sous-sol éclairé par soupiraux, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. L'ensemble est construit de pierre en soubassement et de maçonnerie enduite en étages. Le style est néoclassique et dessiné sur un fond de parement à faux-joints creux imitant un calepin d'appareil dont les angles sont renforcés par des chaînes saillantes. Les façades ordonnancées sont percées de baies à arc segmentaire ou en plein cintre et décorées d'épais chambranles moulurés. Le deuxième niveau se caractérise par l'emploi d'éléments décoratifs supplémentaires comme les pilastres et les tables saillantes en allège, une balustrade, et traduisant une préciosité accrue. Toiture à versants et croupe, couverte de tuiles plates mécaniques, et dissimulée derrière une acrotère maçonnée. La porte d'entrée, sur la façade latérale orientale, donne accès à un escalier droit permettant d'accéder au rez-de-chaussée surélevé. Le 1er étage est desservi par un escalier tournant à retours avec jour, dont le volume est en léger hors-oeuvre sur la façade nord. Le portail en ferronnerie (pour carrosses complété de deux entrées piétonnières), faisant le lien avec la villa Abbo voisine, a été édifié concomitamment à la villa Baudrand car il offre les mêmes pointes en palmettes.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • maçonnerie
    • sculpture
    • menuiserie
    • ferronnerie
  • Précision représentations

    Décor abondant de style éclectique et d'inspiration néo-classique fait d'éléments d'architecture comme les colonnes engagées cannelées, ou les moulurations d'accompagnement de la modénature comme les modillons, les bandeau et corniche, les triglyphes, ou des groupes sculptés comme les vases, les groupes humains et les motifs naturalistes (coquille, coquillage). Les grandes agrafes à rouleau complétées de feuilles ouvertes ou les cartouches insérés dans une clef baignée de rinceaux semblent combler certains vides de parement. Enfin, les garde-corps en ferronnerie participent du décor des façades en établissant d'une part un contraste coloré et d'autre part une touche d'apparat par l'introduction de la dorure.

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION mitoyen
  • 08-IMPLANTATION en retrait
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE portail
  • 13-TOIT
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE composition urbaine
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Éléments remarquables
    fronton, escalier, porte
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°376.

Documents d'archives

  • Acte notarié donnant mandat à l'architecte Philippe Randon, 1880. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 3E25 266

Bibliographie

  • Annuaire des Alpes-Maritimes : 1884. Nice : Imprimerie niçoise, 1884. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice.

Documents figurés

  • Plan de la ville de Nice avec le tracé des alignements projetés, dressé par M. François Aune architecte, 1882. / Plan en couleur. Nice : édition Librairie Visconti. Paris : gravure et impression Erhard, 1882. 87 x 59 cm. BMVR de Nice - bibliothèque Romain Gary : G 512 / FBPN 4.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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