Dossier d’œuvre architecture IA06003389 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble jumelé dit Palais Michel ou Villa Michel et Palais Lorenzi
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Carabacel
  • Adresse 39 boulevard Carabacel , 41 boulevard Carabacel , 30 rue Edouard-Beri , 1 boulevard Dubouchage
  • Cadastre 2022 LD 0001 Palais Michel ou Villa Michel. Protection au titre du PLU n°408. ; 2022 LD 0002  ; 2022 LD 0003  ; 2022 LD 0211 Palais Lorenzi. Protection au titre du PLU n°408.
  • Dénominations
    immeuble
  • Précision dénomination
    immeuble jumelé
  • Appellations
    Palais Michel, Villa Michel, Palais Lorenzi
  • Parties constituantes non étudiées
    cour jardin, jardin d'agrément

Sur un terrain appartenant à son grand-père, Ernest Michel dépose une demande de permis de construire en septembre 1879 pour un immeuble de rapport de huit appartements. Il habitera dans l'un d'eux. L'architecte en serait Vincent Levrot, ami de la famille. Ernest Michel y fait installer un ascenseur à système hydraulique (témoignage oral). La Villa Michel ou Palais Michel correspond aux onze travées de fenêtres à partir du boulevard Dubouchage.

Ernest Michel fait ensuite construire pour sa soeur, Joséphine de Bauvine-Morel, le prolongement de son immeuble (cinq travées suivantes). On n'en connaît pas la date mais c'est avant avril 1884, date d'une dernière demande de permis de construire. Cette dernière demande de 1884 concerne les cinq dernières travées côté rue Pierre-Dévoluy. Elle est faite par Joséphine de Bauvine-Morel. L'architecte en serait aussi Vincent Levrot. Les liens noués entre Ernest Michel et Jean Tranquilini permettent peut-être de faire de ce dernier l'entrepreneur de l'ensemble et l'auteur d'ornementation en stuc.

L'immeuble appartenant à Mme de Bauvine-Morel est ensuite racheté par un certain Lorenzi et cette partie est depuis connue sous le nom de Palais Lorenzi.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1879, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Levrot Vincent
      Levrot Vincent

      Architecte niçois. Vincent Levrot est né le 25 février 1837 à Nice, fils de Laurent Levrot cordonnier. Il obtient un diplôme à l'Université de Gênes, en 1856, et il s'installe d'abord comme géomètre à Nice avant l'annexion. Il travaille un temps pour l'architecte Victor Sabatier. Il devient professeur de dessin, succédant dans cet emploi au peintre Garracci dans la Nice française. Il est membre fondateur de la Société des Architectes des Alpes-Maritimes constituée en 1875. En 1878, il fait partie, avec Sébastien Marcel Biasini, François Brun et Albert Bérenger, du jury qui doit désigner les élèves architectes envoyés par la ville à l'exposition universelle. En 1881, il est nommé membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif. En 1884, assistant au congrès international d'architecture, il fait adopter une motion qui demande la création de syndicats mixtes comprenant ouvriers, entrepreneurs, architectes et ingénieurs. Il se préoccupe de la condition des travailleurs du bâtiment. Il entre à la Société Centrale des architectes en 1889. Il habite 7 rue Gioffredo puis 19 rue Alberti en 1881 puis 60 rue Gioffredo dans l'immeuble qu'il a construit pour lui. Il meurt à Nice le 10 décembre 1911. Il a reçu les palmes académiques (1881). Il a formé l'architecte Louis Castel. Il est l'oncle de l'architecte Jules Febvre. (Véronique Thuin)

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      architecte (incertitude), attribution par source
    • Personnalité :
      Michel Ernest
      Michel Ernest

      Avocat fortuné, écrivain et grand voyageur. Ami de Don Bosco (qu'il introduisit à Nice), créateur d'un grand nombre d'institutions charitables et sociales de la ville de Nice (Fourneau économique, Bibliothèque pour tous...), il mourut au moment où il allait se lancer en politique.

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      commanditaire attribution par source
    • Personnalité :
      Bauvine-Morel Joséphine
      Bauvine-Morel Joséphine

      Née Michel, Joséphine de Bauvine-Morel est la commanditaire d'une partie du Palais Michel et Lorenzi à Nice.

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      commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Tranquilini Jean
      Tranquilini Jean

      Jean Tranquilini est né à Nice de parents italiens en 1854. Il est domicilié en 1883 avenue Pauliani, en 1886 et 1887 Maison Tranquilini à Cimiez. Il est présenté comme stucateur ou entrepreneur de maçonnerie. Il construit aussi pour lui l'immeuble situé au 4 rue Paul Devoluy et une villa à Cimiez (villa La Tour, 134 avenue des Arènes). Il fait faillite en 1885. En 1888 il disparaît des annuaires niçois. (Véronique Thuin)

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      entrepreneur de maçonnerie, stucateur (incertitude), attribution par travaux historiques

Immeuble îlot, longiligne, de style néoclassique, bâti en retrait de l'alignement sur trois façades, hormis le pignon est, permettant de dégager un espace de cour jardin (au nord) et de jardin d'agrément (au sud), protégé par une clôture. L'espace recevant le jardin est plus large, accessible depuis les appartements du rez-de-chaussée par des perrons avec escalier tournant symétrique. Le bâtiment est élevé sur quatre niveaux : rez-de-chaussée surélevé et trois étages. Les façades sont enduites et ordonnancées selon un rythme constant. Les trois phases de construction ne sont décelables, sur les longues façades, que par une légère inégalité de trumeau à ces emplacements. La travée type met l'accent sur une superposition décroissante, avec un traitement de linteau variant suivant les étages (plein cintre, balustrade, garde-corps en ferronnerie). Le traitement bichromatique, en dégradé de ton, assure la mise en valeur de certains éléments (encadrement de baie, balcon, modénature, frise, bandeau, corniche) et donne les directrices au rythme général. Les entrées principales, avec porte bâtarde, disposent de marquises. Le sous-sol prend jour par des soupiraux et accueille services et chambres de domestiques. Toiture à deux longs versants et croupes sur les petits côtés de la façade. L'ensemble est couvert de tuiles plates mécaniques. Escaliers tournant à retours avec jour. Ascenseurs compris dans les murs et non pas installés en centre de cage.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit, escalier symétrique
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • maçonnerie
    • décor stuqué
    • ferronnerie
    • peinture
  • Précision représentations

    Décor néoclassique épuré autour de quelques éléments fondamentaux tels que corniche moulurée à modillons doublée d'une avant frise à motifs géométriques, fronton triangulaire avec consoles, table saillante, balustrade avec piédouche effilé ou bandeau intermédiaire orné d'une frise à entrelacs de feuillages. Les portes d'entrée sont sommées d'une guirlande feuillue. Les chambranles sont moulurés et des écoinçons et agrafes complètent le dispositif. Décor de stuc original, réalisé avec finesse, notamment dans l'entrée du 39 boulevard Carabacel.

    Marquises horizontales sur les deux entrées principales, remarquables par la conservation de leur couronnement et de leurs campanes. Grille sur mur-bahut (terminé par de larges pierres rectangulaires) d'origine, portails d'accès à la cour avec leur chasse-roue.

    Plafond peint au sommet de la cage d'escalier et décor des parois, en imitation d'assises de pierres marbrées.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION formant ilot
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit lisse
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE marquise
  • 13-TOIT
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE composition urbaine
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS non applicable
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    balcon, porte, fronton, console, modillon
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°408.

Documents d'archives

  • Nice, demande de permis de construire d'un immeuble pour Monsieur Ernest Michel, septembre 1879. Archives communales, Nice : 2T66 13.

  • Nice, demande de permis de construire d'un immeuble pour Madame Joséphine de Bauvine-Morel, avril 1884. Archives communales, Nice : 2T96 82.

Bibliographie

  • CHATENOUD, Philippe. Ernest Michel, un niçois d'exception. Nice : Arcades Ambo, 2020. 296 p.

    p. 141, 147.
  • STEVE Michel. Italianismes en architecture, la Riviera de 1840 à 1940. Nice : Grandi, 2000. 143 p.

    p. 94
  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p. 133
  • THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.

    p. 428

Documents figurés

  • [Immeuble Michel, Nice], élévation, plan, 1879. / Dessin à l'encre rehaussé d'aquarelle, non signé, septembre 1879. Archives communales, Nice : 2T66 13.

  • [Extension de l'immeuble Bauvine-Morel, boulevard Carabacel, Nice], élévation sur le boulevard Carabacel et plan de situation, 1884. / Dessin à l'encre noir et rouge, non signé, avril 1884. Archives communales, Nice : 2T96 82.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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